Circo Zoé
de Circo Zoé
Mise en scène de Guillaume Bertrand
Avec Gaelle Estève (corde lisse), Simone Benedetti (fil souple), Emiliano Ferri (échelle libre), Ghislain Ramage (roue Cyr), Guillaume Balès (mât chinois / lancé de couteaux), Coline Froidevaux (trapèze Washington), Diego Zanoli (musique)
Le monde du cirque n’a pas de souci à se faire, les nouveaux artistes assurent la relève. Ils rendent hommage au cirque traditionnel, celui des temps premiers, tout en y apportant un aspect contemporain intéressant et impressionnant par leur maîtrise.
Le cirque est un souvenir d’enfance. Comme il était plaisant d’être effrayé par les lions, de rire avec les clowns et de s’émerveiller devant les prouesses des trapézistes virevoltants au-dessus de nos têtes... Depuis quelques années, les nouvelles générations apportent une dimension autre au cirque. Bien sûr, les bases sont les mêmes, mais il est plus courant de voir de grands artistes acrobates exécuter des numéros toujours plus complexes et recherchés, que de voir des hippopotames et des éléphants dressés.Pendant ce chaud été à Paris, sous l’agréable chapiteau du Cirque Electrique, la compagnie italo-française Circo Zoé s’installe pour notre plus grand plaisir. Un collectif créé avec passion et envie par des élèves de l’académie Fratellini. Un collectif, un projet et un spectacle qui prend forme au fur et à mesure des rencontres et des échanges. Une première mouture en Italie et qui se pose pour quelques temps dans la capitale française. Une première création déjà très belle, et pleine de promesses.A l’accueil du public dans ce lieu magique, le ton est donné. Les circassiens nous ouvrent les portes de leur univers. Un monde étrange, onirique et doux. A la fois attirant et intrigant, c’est un subtil mélange de l’univers des cirques forains tziganes et des freaks parades, les foires aux monstres. Les personnages sont présents, et pendant une heure, ils vont évoluer devant le public, confiant leur histoire, leurs rêves, leurs envies...L’acrobate à la corde souple, benjamine de la troupe, est espiègle et débordante d’énergie ; mais c’est surtout son niveau d’artiste qui impressionne. La deuxième femme de cette joyeuse équipe rayonne comme un soleil. Elle illumine le chapiteau de sa beauté et enchante l’assistance avec toute la grâce et la finesse qui émanent de sa personne lorsqu'elle se balance sur son trapèze. On comprend pourquoi le grand équilibriste en est amoureux. Cet homme qui, lui aussi, joue avec l’espace et l’équilibre et qui défie les lois de la gravité. Un acrobate qui joue avec son échelle, montant et descendant, passant aux travers des barreaux inlassablement comme une danse avec son agrès. Quel bonheur de voir un lanceur de couteau, une discipline qui est malheureusement devenue plus rare de nos jours. Cet acrobate aux lames affûtées prend de la hauteur sur son mât chinois et s’amuse à y lancer ses couteaux. Et enfin, un grand, tout fin et tout long clown espiègle qui danse, virevolte et vit une véritable histoire d’amour avec sa grande roue Cyr (une discipline apparue il y a quelques années). Sa technique est parfaite, et son jeu scénique l’est tout autant. D’un bout à l’autre du spectacle, son personnage est présent, réagissant avec justesse et amusement. Pour les accompagner dans leur voyage de vie, un musicien polyvalent, véritable touche à tout, leur donne le ton. Un homme grand, imposant, à la barbe fournie qui joue de multiples instruments en live et en mouvements (et oui, jouer de la batterie alors que chacun de ses compatriotes tient une caisse et se déplace autour de soi, n’est pas une sinécure) ; et en prime, il signe et interprète tous les morceaux enregistrés. Un monstre de travail, dont il faut saluer la performance.Circo Zoé, il n’y a pas vraiment d’histoire, plutôt la vie d’une troupe avec ses caractères bien marqués. Des personnages bien esquissés mais qui méritent de prendre leur envol. Le niveau des artistes est bon. Les rythmes changeants et alternés, la mise en scène dynamique et qui occupe tout l’espace. Lorsqu’un circassien joue sa partie, le reste de la troupe continue à évoluer sur scène. Aussi, les yeux du public se promènent-ils selon ce qui lui plait. Attention toutefois à ce que les actions à côté des performances ne perturbent pas trop et ne "volent pas la vedette" à l’artiste en présentation.De même que les passages "solo" ne sont pas tous de même durée. Chaque artiste est bon dans sa discipline mais certains sont plus présentés que d’autres, ce qui crée un léger déséquilibre. L’univers est là, on le sent, mais les personnages sont en naissance. Ils méritent de grandir et de se développer plus intensément. Dans les costumes, les maquillages, les attitudes, les relations les uns par rapport aux autres et également dans la voix.La musique omniprésente charme l’oreille du spectateur, mais comme on aimerait entendre ces personnages se parler de temps à autre, lâcher un son, un cri, une injure ou des mots d’amour.De même que le décor et les effets visuels peuvent être plus élaborés, dans les moindres détails, afin que le public soit complètement emporter dans ce voyage hors de l’espace et du temps.Une belle création remplie d’artistes prometteurs. On se régale de cette première version et on attend avec impatience que les années aient formé et affiné ce spectacle afin que le voyage soit total.
Cyriel Tardivel
22/07/2013
AVIGNON
Théâtre Transversal
Mise en scène de Pierre Pfauwadel
Au tout début j'ai pensé voir un groupe de femmes aborigènes en Australie sous la musique d'un didgeridoo, et puis non nous sommes près d'Athènes à l'orée d'une guerre ce sont des Amazones, et d'un coup leur cheval devient moto. . Et nos amazones deviennent...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre Transversal
AVIGNON
Valkyrie
de Pierre Pfauwadel ,ava BayaMise en scène de Pierre Pfauwadel
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AVIGNON
Au Coin de la Lune (La Luna)
C'est que du bonheur
de Alex Gangl
Mise en scène de Alex Gangl,gwenda Guthwasser
Au Coin de la Lune (La Luna)
C'est que du bonheur
de Alex Gangl
Mise en scène de Alex Gangl,gwenda Guthwasser