Caresses
de Sergi Belbel
Mise en scène de Christian Taponard
Avec Alain Bert, Marion Berthier, Nadine Emin, Emilien Marion, Henri-Edouard Osinski, Franco Provvedi, Vincent Tessier, Martine Vandeville, Benjamin Villemagne
En dix scènes et un épilogue, Caresses reproduit la construction de La Ronde d’Arthur Schnitzler.
Amis spectateurs, ne vous fiez pas au titre de cette pièce ! Ces Caresses décrites par Sergi Belbel n’ont rien de la douceur et de la sensualité promises par leur nom. L’auteur catalan, qui écrit et voit son théâtre récompensé depuis 1985, s’intéresse essentiellement aux conflits entre les individus. Comme dans La Ronde de Schnitzler, sa pièce met en scène des couples : dix tableaux se succèdent, présentant un mari et sa femme, une mère et sa fille, un père et son fils, un homme marié et sa maîtresse, une mère et son fils... Bref, vous l’aurez compris, Belbel se livre à un exercice de variations autour du thème des rapports familiaux, et même des rapports humains en général. Il décline plusieurs cas de figure, tous extrêmes : le père et son fils sont étrangement proches, au point de prendre leur bain ensemble (le fils étant déjà adulte) ; le fils homosexuel noue une relation ambiguë avec sa mère, qu’il entretient ; le mari et la femme, dont l’amour est usé, en vient à l’affrontement physique... Toutes les confrontations sont tendues, violentes, physiquement et verbalement. Elles s’enchaînent selon un principe simple : chaque protagoniste est le maillon d’une chaîne de personnages, apparaissant toujours dans deux scènes successives, comme lien entre les deux personnes qui, successivement, lui font face. On découvre ainsi chaque personnage sous deux facettes ; la juxtaposition de deux séquences, qui le placent dans deux situations différentes, permet le dévoilement de son être intime. Le fils homosexuel, par exemple, apparaît froid et cruel face à sa mère alors qu’on l’avait découvert sensible et tendre avec son vieil amant. La même mère, vénale vis-à-vis de son fils, se révèle douce et maternelle avec le jeune voisin qui, lui aussi, semble plus doux qu’il ne l’était envers sa femme. La fin de la représentation, une fois la ronde bouclée, les réunit tous pour une dernière danse, qui semble livrer la "morale" de ces tableaux éclatés : les rapports humains sont sensuels et violents à la fois. L’homme a besoin des autres pour exister, y compris de leur contact physique ; en même temps, il est aliéné par des liens sociaux qui l’enchaînent fatalement, que ce soit à la famille ou aux amis.Le constat n’est pas nouveau, mais ce qui propre à Sergi Belbel, c’est son langage. Les mots, chez lui, sont tout aussi violents que les gestes et peuvent parfois faire plus mal qu’une gifle ou un coup de pied. Quant à la mise en scène de Christian Taponard, elle a plusieurs mérites, à commencer par celui de nous faire (re)découvrir cet auteur espagnol contemporain, peu porté à la scène en France (on repense tout de même à un Après la pluie, mis en scène par la troupe Lever de rideau il y a trois ans, à Lyon, et relativement réussi). En outre, c’est une mise en scène qui présente un important travail sur le corps. La troupe Décembre, dont Taponard est le responsable depuis 1997, et qui joue principalement des textes contemporains, a fait un véritable effort d’exploration des rapports physiques : de l’étreinte à la bagarre, en passant par l’acte sexuel, tout est joué de manière juste et sensuelle. Entrecoupé d’intermèdes musicaux, ce ballet de corps dans tous leurs états procure un plaisir visuel certain. Ainsi, si nos oreilles peuvent être heurtées, nos yeux sont "caressés" du début à la fin de la représentation.
Caroline Vernisse
16/03/2007
AVIGNON
Théâtre Transversal
Mise en scène de Pierre Pfauwadel
Au tout début j'ai pensé voir un groupe de femmes aborigènes en Australie sous la musique d'un didgeridoo, et puis non nous sommes près d'Athènes à l'orée d'une guerre ce sont des Amazones, et d'un coup leur cheval devient moto. . Et nos amazones deviennent...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre Transversal
AVIGNON
Valkyrie
de Pierre Pfauwadel ,ava BayaMise en scène de Pierre Pfauwadel
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