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Conversations après un enterrement
de Yasmina Reza
Mise en scène de Gabriel Garran
Avec Margot Abascal, Jean-Michel Dupuis, Serge Hazanavicius, Mireille Perrier, Josiane Stoleru, Bernard Verley
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Jusqu'au 31/03/2006
Du mardi au vendredi à 20h30, samedi à 21h, dimanche à 15h30.
Théâtre Antoine
14 Boulevard de Strasbourg
75010 PARIS
Métro Strasbourg-Saint-Denis
01 42 08 77 71
Ils sont là, frères et soeurs, amants, mari et femme. Ils disent adieu au père qui les a quittés... Cette journée les rend vulnérables, alors ils parlent. D'eux, de leur passé, de leur présent. Certains rapports se renversent, des conflits se nouent, d'autres se dénouent.
Le titre résume à lui seul l’essentiel de l’action : trois enfants, Alex, Edith, Nathan, se retrouvent dans la maison familiale pour l’enterrement de leur père. Cette mort va plonger les personnages dans leurs souvenirs, ravivant aussi pour certains des blessures secrètes. Le sujet particulièrement grave et difficile, est l’un de ceux dont on n’a pas peur de s’attaquer à l’adolescence. L’histoire se joue autour de la confrontation entre deux frères, Alex et Nathan. Le premier, le plus jeune, d'un tempérament hargneux, est marqué par l’échec de sa vie (c'est un écrivain raté devenu critique) et se montre agressif envers son frère Nathan. Toute la pièce semble centrée sur le regard qu’Alex a de lui-même ou des autres : par ses discours, il pose Nathan comme un être exceptionnel, doué, ayant réussi sa vie. Le fait qu’Elisa, sa première compagne, l’ait quitté pour son frère accentue cette opposition...Les comédiens sont tous d’une grande justesse, avec des caractères bien différents : Bernard Verley et Josiane Stoleru incarnent une sorte de joie de vivre s’opposant à la noirceur d’Alex. Le calme et la retenue de Jean-Michel Dupuis dans le rôle de Nathan, la sobriété de la séduisante Margot Abascal dans le rôle d’Elisa donnent une idée de la variété des tempéraments qui se révèlent dans la pièce. On n’accusera donc pas les comédiens.Ce qui fait défaut, c’est sans doute la pièce elle-même. On voit bien quel est le projet de Yasmina Reza : elle souhaite rendre sensible ce qui fait l’essence de la vie, son mystère, sa simplicité aussi en présentant les interrogations de personnages confrontés à la mort d’un être cher. La mort du père sert ainsi de révélateur pour ces derniers. A l’instar d’un Tchekhov, elle veut rendre sensible la vie dans sa simplicité, dans sa banalité.Malheureusement, le projet ne prend pas. Les conversations, à force d’être banales, de refléter un quotidien retrouvé, en deviennent sans intérêt ; les actions qui miment la banalité de la vie, vite ennuyeuses. Ainsi, de la scène où l’ensemble des acteurs coupe des légumes, il faut toutes les pitreries de Serge Hazanavicius pour lui donner vie. Ce n’est que trop rarement que l’on se met à s’intéresser aux personnages ou à ce qu’ils ressentent. Les quelques séquences où les personnages s’épanchent ne sont pas toujours émouvantes. On peut en noter une cependant à la fin de la pièce, lorsqu’Alex fait le point sur sa vie et mesure le décalage entre ce qu’il voulait être et ce qu’il est devenu. Mais ces moments-là sont trop rares et le spectateur est conduit bien souvent à s’intéresser en qualité de simple observateur à la mise en scène, à contempler le jeu des acteurs. Jamais il ne sera happé, captivé ou capturé par le spectacle et par les répliques des personnages. Dommage.
Julien Verjat
18/03/2006
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Chapelle des Italiens
de Philippe Minyana
Mise en scène de Alexandre Horréard
Extraordinaire ! Vous a-t-on déjà raconté des choses horribles avec le sourire ? Et bien là oui, la conteuse, naïve raconte l'histoire du Jeune Roi qui ramène sa jeune belle-sœur (12 ans) chez lui, puisqu'il est marié avec la sœur de la petite. Et l'histoire s'enchaîne...
L'avis de Geneviève Brissot
Chapelle des Italiens
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AVIGNON
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La petite dans la forêt profonde
de Philippe MinyanaMise en scène de Alexandre Horréard
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