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Les Noces de Figaro
de Beaumarchais, Mozart, Lorenzo Da Ponte
Mise en scène de Philippe Sireuil, Patrick Davin (direction musicale)
Avec Ketevan Kemoklidze, David Bizic, Sophie Marin-Degor, Marc Barrard, Virginia Tola, Lynton Black, Tiziana Tramonti
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Jusqu'au 21/02/2010
Opéra de Monte Carlo
Place du Casino
MONACO MONTE-CARLO
377 98 06 28 28
Site Internet
Un mariage pour le meilleur, pas pour le pire
Le temps n’est plus où les théâtres montaient Les Noces de Figaro avec des voix et des techniques à peine suffisantes pour célébrer celles de Jeannette. Le goût et les exigences du public ont heureusement évolué face à l’univers mozartien et les directeurs d’opéra ont aujourd’hui à cur de présenter cet ouvrage avec un réel souci d’authenticité et de style.Importée de l’Opéra Royal de Wallonie, cette Folle Journée, signée par les duettistes Beaumarchais / Mozart, mérite bien son nom. Dans les luxueux décors de Didier Payen et costumes de Jorge Sara, la mise en scène de Philippe Sireuil laisse par bonheur la place aux intermittences du cur, à la subtilité, à la mélancolie même. Les portes claquent, les gifles volent, on se court après, on se rattrape, on s’épie, on s’aime enfin dans une vie scénique sans emphase, une quotidienneté presque banale, avec heureusement ce climat chargé d’électricité qui fait de cette folle journée, comme alimentée à la gégène, véritablement, une journée de dingue. C’est fin, intelligent, sans faute de goût, d’un classicisme luxueux réjouissant. Un bonheur entier.Encore une fois, c’est le personnage de Cherubin qui catalyse la fantaisie. Perdu dans l’ambiguïté de ses désirs, complètement poétisé, il traverse les murs, comme irréel. Par son timbre et son jeu, Ketevan Kemoklidze rallie tous les suffrages et gagne notre cur.Très "smart", avec ce côté parfois brut de décoffrage mais au chant racé à l’extrême, moderne enfin, le Figaro de David Bizic trouve en la Suzanne délurée et spirituelle de Sophie Marin-Degor une belle complicité musicale et théâtrale.Le Comte de Marc Barrard (une prise de rôle) pâlit un peu de ce voisinage. Un rien libidineux (une idée déjà vue quelque part), il manque d’un rien de vraie autorité. Vocalement, ce noble espagnol n’encourt aucune vraie critique. Virginia Tola isole sa Comtesse en un médaillon de pure émotion où les airs égalent les ensembles.Parfaitement caractérisés, les seconds rôles tirent habilement leur épingle du jeu. La poignée de choristes aussi. On soulignera en revanche le Bartolo de Lynton Black et la Marcellina finement croquée par Tiziana Tramonti.Il devient assez rare d’entendre un Mozart pathétique. Simplicité et naturel caractérisent l’approche du chef Patrick Davin (à la tête d’un Philarmonique de Monte-Carlo en état de grâce) qui mène fosse et plateau avec une fougue de mille feux, un esprit tout à fait inattendu, non dénué de recueillement. L’on assiste alors à un Mozart parfois douloureux où la comédie qui se joue voit les protagonistes avoir mal et faire également souffrir. Nous n’avons jamais droit à une simple fête galante et tout cela fleure bon l’impertinence.
Christian Colombeau
21/02/2010
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Martin Kidermans
Mise en scène de Martin Kidermans
Fleur, fille d'Ariane, veut connaître d'où elle vient. Elle n'a jamais connu sa mère, juste son père qui lui, refuse de répondre à ses questions. Par un concours de circonstance, elle apprend que Léonardo a bien connu ses parents. Elle invente un motif de rencontre, et enfin...
L'avis de Geneviève Brissot
L'ORIFLAMME
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AVIGNON
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la fille d'Ariane
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