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Les Contes de la petite fille moche
de Julien Daillère
Mise en scène de Rémy Cortési
Avec Julien Daillère
-
-
Du 08/07/2009 au 31/07/2009
Tous les jours à 10h45.
Tremplin
8 ter rue Cormue
84000 AVIGNON
04 90 85 05 00
Loin des contes de fées et des mondes idéalisés, Océane, Kévin, Géraldine et les autres nous parlent des complexes autour desquels ils ont organisé leur quotidien. Un spectacle qui nous emmène avec humour et émotion dans l’univers doux-amer de l’enfance.
Sur l'affiche de la pièce, les masques des protagonistes de ces Contes de la petite fille moche intriguent avant tout : des histoires pour rire ou pour pleurer ? Une pièce pour les enfants ou pour les adultes ? En fait, il y a tout à la fois dans ce spectacle qui fait la part belle à la parole de l'enfant. Sur la scène intimiste de La Loge Théâtre (mais aussi depuis le 11 novembre au théâtre Les Déchargeurs), Océane, la petite fille moche, raconte son quotidien, le regard de ses parents sur sa "laideur", celui de ses camarades à l'école, son propre regard aussi, le plus cruel certainement, et
puis l'espoir, cette énergie optimiste des enfants du "quand je serai grand", puisque les contes finissent toujours bien dans les livres. Et puis, se succèdent d'autres copains de la petite fille, qui ne sont pas moches mais dont la vie n'est pas simple non plus : Géraldine et ses lunettes, Lucas qui adorent les pistolets en plastique et ennuie sa peste de petite sur, Kévin, bouleversant lorsqu'il raconte le chômage de son père qui a brisé sa famille, Kelly, sa sur qui est nulle à l'école, Timothée dont on se moque parce qu'il ressemble à une fille, Aina la petite malgache adoptée qui ne comprend pas pourquoi en France, on ne trouve que des pansements faits pour
les "blancs".Le défi était de rendre crédibles ces filles et ces garçons interprétés par un seul comédien - avec de la barbe qui plus est, comme l'un des jeunes spectateurs n'a pas manqué de le faire remarquer. Et bien, c'est réussi. Très réussi. Bel équilibre entre la comédie et un propos plus grave, sur les difficultés de la vie avec un thème au centre du spectacle : comment vivre la "différence" et le regard des autres. C'est un spectacle "rigolo" comme disent les jeunes spectateurs, avec des masques parfaitement pensés, pour coller au plus près à la psychologie des personnages. La gestuelle et le phrasé du comédien Julien Daillère, soigneusement composés avec Rémy
Cortesi, psychothérapeute auprès d'enfants, également metteur en scène, et les intermèdes sonores illustrant le monde des adultes, rendent incroyablement réalistes ces sept portraits, ces petits héros attachants qui
touchent, avec une liberté de parole déconcertante le cur des enfants comme des adultes. Chacun se retrouve d'une certaine façon, aujourd'hui ou hier, dans cette petite fille moche et ses copains. Ils révèlent les maux de l'enfance sur lesquels on peine si souvent à mettre des mots. Les grands seront émus aussi, fascinés certainement, et devineront un peu quels adultes Océane, Géraldine et cie deviendront un jour.Un spectacle à voir avec les enfants, pour se divertir d'abord et pour amorcer le dialogue ensuite peut-être, sur des sujets dont les grands n'osent pas parler. Un spectacle à voir entre adultes, pour rire aux larmes de ces récits qui ramènent chacun à sa propre enfance, et pour goûter à nouveau la fraîcheur de cet univers enfantin dont la sincérité s'échappe au fur et à mesure des années qui passent.
puis l'espoir, cette énergie optimiste des enfants du "quand je serai grand", puisque les contes finissent toujours bien dans les livres. Et puis, se succèdent d'autres copains de la petite fille, qui ne sont pas moches mais dont la vie n'est pas simple non plus : Géraldine et ses lunettes, Lucas qui adorent les pistolets en plastique et ennuie sa peste de petite sur, Kévin, bouleversant lorsqu'il raconte le chômage de son père qui a brisé sa famille, Kelly, sa sur qui est nulle à l'école, Timothée dont on se moque parce qu'il ressemble à une fille, Aina la petite malgache adoptée qui ne comprend pas pourquoi en France, on ne trouve que des pansements faits pour
les "blancs".Le défi était de rendre crédibles ces filles et ces garçons interprétés par un seul comédien - avec de la barbe qui plus est, comme l'un des jeunes spectateurs n'a pas manqué de le faire remarquer. Et bien, c'est réussi. Très réussi. Bel équilibre entre la comédie et un propos plus grave, sur les difficultés de la vie avec un thème au centre du spectacle : comment vivre la "différence" et le regard des autres. C'est un spectacle "rigolo" comme disent les jeunes spectateurs, avec des masques parfaitement pensés, pour coller au plus près à la psychologie des personnages. La gestuelle et le phrasé du comédien Julien Daillère, soigneusement composés avec Rémy
Cortesi, psychothérapeute auprès d'enfants, également metteur en scène, et les intermèdes sonores illustrant le monde des adultes, rendent incroyablement réalistes ces sept portraits, ces petits héros attachants qui
touchent, avec une liberté de parole déconcertante le cur des enfants comme des adultes. Chacun se retrouve d'une certaine façon, aujourd'hui ou hier, dans cette petite fille moche et ses copains. Ils révèlent les maux de l'enfance sur lesquels on peine si souvent à mettre des mots. Les grands seront émus aussi, fascinés certainement, et devineront un peu quels adultes Océane, Géraldine et cie deviendront un jour.Un spectacle à voir avec les enfants, pour se divertir d'abord et pour amorcer le dialogue ensuite peut-être, sur des sujets dont les grands n'osent pas parler. Un spectacle à voir entre adultes, pour rire aux larmes de ces récits qui ramènent chacun à sa propre enfance, et pour goûter à nouveau la fraîcheur de cet univers enfantin dont la sincérité s'échappe au fur et à mesure des années qui passent.
Peggy Picot
11/06/2009
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