Trois personnes agées, une femme et deux hommes, se retrouvent à l’heure de la sieste dans le parc de leur maison de retraite. Ils n’ont pas l’air de beaucoup s’aimer ces trois là, et ils se le prouvent sans ménagement parce qu’ils croient n’avoir plus rien à perdre. Pourtant on apprendra au fil de leurs échanges acerbes qu’ils ont un passé commun. Un passé qui pourrait s’avérer plus agité que ne le laisse supposer leur état de décrépitude apparente. Ils vont l’évoquer, parfois le découvrir, avec ses zones d‘ombres, ses blessures toujours à vif et ses occasions manquées qui les hantent encore. Le temps leur est compté et celui des regrets passe encore plus vite. Ils jouent peut-être leur dernière partie pour se faire un présent supportable. Heureusement, le passé se réinvente tous les jours, surtout à leur âge et à condition bien sûr d’avoir les bons partenaires. La situation décrite parait au premier abord tragique, mais tout ceci est abordé avec humour et nos vieillards révèlent des ressources et des passions insoupçonnées. Il faut se méfier du vieux qui dort.