Durant plus d'un siècle, le conflit irlandais a marqué l'Europe et une bonne partie du reste du monde. Même après l'accession à l'indépendance de l'Irlande du Sud, la guerre se poursuivit en Ulster avec un face à face sanglant entre protestants et catholiques. Durant des décennies, l'Irish Republic Army (IRA), appuyée par le gouvernement de Dublin, mena le combat contre l'occupant britannique. Dans les années 70, après le "bloody Sunday", l'armée républicaine clandestine, secouée par de profondes dissensions internes, éclata en plusieurs groupuscules extrémistes basculant dans le terrorisme à outrance. Les attentats, quelquefois très meurtriers se multiplièrent et atteignirent même le territoire anglais. L'armée de Londres, déployée sur le terrain pour séparer les deux communautés, devint la cible jusqu'auboutistes. L'IRA tua même, en 1979, l'un des membres éminents de la famille royale britannique : l'amiral Lord Louis Mountbatten en plastiquant son bateau. Au début des années 80, le gouvernement conservateur britannique radicalisa sa position de Londres, fustigea la stratégie meurtrière de l'IRA, et renforça la présence militaire anglaise dans les principales villes d'Ulster. Les services secrets britanniques étaient chargés de démanteler les réseaux terroristes nord irlandais. La répression s'amplifia et les arrestations se multiplièrent. Le Premier Ministre britannique considérait ces activistes de l'IRA, comme de simples détenus de droit commun. Tel n'était pas l'avis des prisonniers de l'organisation subversive irlandaise. Dans les prisons d'Ulster, ils voulurent même, par une longue grève de la faim, obtenir le statut de détenu politique. En mai 1981, la première des victimes fut Bobby Sands, suvi par une d'autres membres de l'Armée républicaine irlandaise. Thatcher, qui fut victime, elle aussi d'un attentat et leur refusa catégoriquement ce statut de réfugié politique. Et la spirale attentat-répression se poursuivit... Janvier 1981. Pierre Anselme, 30 ans appartenait à l'Alliance française. Il se rendait en Irlande pour enseigner la littérature française contemporaine à l'université de Belfast. En descendant de la passerelle, Pierre Anselme devinait la ville, comme endormie, dissimulée dans un halo de brume humide. Comme plusieurs dizaines de jours par an, il pleuvait à verse. Une chose l'avait frappé d'emblée : l'aéroport était presque désert, en ces premiers jours du mois de janvier 1981. Il ressemblait à un petit aéroport de province, terne et vide. Certes, nous n'étions pas en période touristique, mais tout de même... Sa première impression de l’Irlande était plutôt négative : Belfast Airport ressemblait à un véritable camp retranché, cerné de véhicules militaires. C'était un autre monde... Des soldats britanniques et des policiers en armes, munis de gilets pare-balles, et d’armes automatiques sont partout dans l'aéroport. Comme tous les passagers, Pierre attend impatiemment de quitter la zone internationale. Dès son arrivée, il est longuement interrogé par les forces de police et ses bagages sont méticuleusement fouillés. Pierre Anselme avait présenté son passeport aux membres des forces de police. La capitale de l'Ulster, au début des années quatre-vingt, vivait dans la crainte quasi permanente des attentats. L'Irish Republic Army (IRA), une organisation créée au début du vingtième siècle afin de libérer l'Irlande et les Irlandais du joug anglais, se radicalisait. Une nouvelle génération d'activistes apparaissait encore plus durs et inflexibles que leurs aînés. A la sortie des formalités de douane, une jeune étudiante irlandaise, Mary Ryan l'attendait. Mary Ryan, quant à elle, était issue d'une famille de militants de l'IRA et de l'INLA, l'autre mouvement hostile au rattachement de l'Irlande du Nord à la Grande-Bretagne. L'un de ses frères, Donald Ryan, avait été tué dans un attentat, l'autre est incarcéré à la prison de Long Kesh où il observe une grève de la faim aux côtés de Bobby Sands qui décèdera le 5 mai 1981, après 66 jours sans s'alimenter...
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