




Labyrinthe

de Manuel Montero
Mise en scène de Manuel Montero
Avec Manuel Montero
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Jusqu'au 27/07/2007
Vendredi à 21h.
Darius-Milhaud
80, allée Darius-Milhaud
75019 PARIS
Métro Porte-de-Pantin

01 42 01 92 26
Site Internet
''Nous n’étions donc plus rien qu’entre nous ? Les uns derrière les autres. La musique s’est arrêtée. En résumé, que je me suis dit alors, quand j’ai vu comment ça tournait, c’était plus drôle ! C’est tout à recommencer ! J’allais m’en aller. Mais trop tard ! Ils avaient refermé la porte en douce derrière nous les civils...'' (Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline)
Les civils ici, ou la vie, ou les deux ? Plateau plongé dans le noir. Comme un coup de poing, un puissant éclairage sur un fauteuil roulant, placé au fond, en coin, côté jardin. En pyjama, une minerve soutenant la tête, un homme... le narrateur, pantelant, cassé, passé au grand broyeur de l’existence. Pas le pressoir mystique mais... Pas le k.o. mais quelques crochets du droit ou du gauche bien assénés par l’existence... Physiquement, psychiquement, pas frais, touché... Une présence goyesque animée par l’énergie de survivre. Sa vie ? Au sein du labyrinthe, quel minotaure ? Et quelle arme pour vaincre le monstre ? Le théâtre, madame ! L’art, monsieur ! Car c’est par lui que certains tentent le salut.Manuel Montero, dès la première minute du spectacle et sans le moindre amoindrissement jusqu’au noir de fin, impose une présence, une énergie, un tempérament, et finalement une tendresse que ne parvient pas à masquer l’univers très sombre qu’il peint. Un texte très écrit, burlesque et incisif, une mise en scène solide permettant au comédien, clown et mime, de créer une galerie de portraits tous plus terribles les uns que les autres, saisissants, souvent hilarants, l’expulsent du registre de la banalité, l’amateurisme, la simple bonne volonté. Un professionnel et de la dimension ! Un univers singulier et une lecture du monde et de l’homme ! Une acuité du regard, une virulence de la critique, une lucidité sur les rapports cruels des individus entre eux, un jeu théâtral senti, un sens de la dérision et de l’absurde. Un homme de scène, un caractère...Le public, dès l’abord, est électrifié par une véritable alchimie magique où le texte et le corps manifestent leurs incantations de manière sidérante et la perpétuelle lutte entre le raisonnable et l’irrationnel. Manuel Montero porte le souvenir du narrateur des personnages croisés, interprétés dans sa carrière. Tous chargés de lourds handicaps. Le professeur autoritariste et desséché, le jet-setteur, futile et suffisant, désopilant de sottise. "Le sot est gonflé", déclarait Pascal. Vérifié ! Le père, massif, épais sous tout rapport, la mère, malade de couvade, niaise. L’enfant martyr devenu adulte, un désespoir vivant, d’un pathétique ! Mais le théâtre permet la catharsis, la réparation en acceptant le prix. Interpréter ces personnages, c’est à la fois descendre en eux en acceptant leur pouvoir de dissolution, et les ramener à la surface en s’en désaliénant. Aussi, assez proche du personnage de Fellini dans Huit et demi qui pressentait la force libératrice de l’art, "Je n’ai rien à dire, mais je vais le dire...", le narrateur acquitte-t-il son tribut au théâtre qui, en retour, comme Ariane conduisant Thésée, le sort de l’enfermement et de la mort.
Très expressif, caustique ou tendre, inattendu et décalé, de sa voix forte, le débit rapide, coloré, le ton loufoque et puissant, le corps habile et mobile, Manuel Montero, enrichi de l’expérience du café-théâtre, du one man show, du sand-up et de l’éducation du monde devient une espèce de Goya, de Toulouse-Lautrec et de Francis Bacon croquant vite et bien les individus dans ce qu’ils ont d’obscur, de défait, de pathogène, d’effroyable. Les blessures de la vie peuvent être très lourdes, et si elles prennent des formes différentes, elles semblent un lot bien commun. Mais la volonté peut être telle, comme la puissance du théâtre, de l’art, ou d’un autre engagement, qu’il y a sans doute moyen de sortir des labyrinthes sans nécessairement devenir Icare.Une fois encore, le théâtre Darius-Milhaud, Jean Lespert et Christophe Hay et toute leur équipe, ont fait au public une bien belle surprise ! Quelle affaire et quelle soirée ! Une nature, un texte, de l’optimisme, un divertissement, et bien plus !
Très expressif, caustique ou tendre, inattendu et décalé, de sa voix forte, le débit rapide, coloré, le ton loufoque et puissant, le corps habile et mobile, Manuel Montero, enrichi de l’expérience du café-théâtre, du one man show, du sand-up et de l’éducation du monde devient une espèce de Goya, de Toulouse-Lautrec et de Francis Bacon croquant vite et bien les individus dans ce qu’ils ont d’obscur, de défait, de pathogène, d’effroyable. Les blessures de la vie peuvent être très lourdes, et si elles prennent des formes différentes, elles semblent un lot bien commun. Mais la volonté peut être telle, comme la puissance du théâtre, de l’art, ou d’un autre engagement, qu’il y a sans doute moyen de sortir des labyrinthes sans nécessairement devenir Icare.Une fois encore, le théâtre Darius-Milhaud, Jean Lespert et Christophe Hay et toute leur équipe, ont fait au public une bien belle surprise ! Quelle affaire et quelle soirée ! Une nature, un texte, de l’optimisme, un divertissement, et bien plus !
Marie-José Pradez
09/05/2007

PARIS
Café de la Gare
de Jérémy Manesse
Mise en scène de Ludivine De Chastenet
Ils ont rendez-vous dans un bar, où il y a plein de monde. Ils se trouvent.... se jaugent.... Et tout va vers le pire. Faut dire que la serveuse n'y met pas du sien. Le patron a des soucis.....Et c'est........................... Quatre comédiens talentueux, se déchaînent. C'est...
L'avis de Geneviève Brissot
Café de la Gare
PARIS





le pire premier rencart de l'histoire
de Jérémy ManesseMise en scène de Ludivine De Chastenet
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PARIS
Théâtre La Pépinière
MARION MEZADORIAN - CRAQUAGE
de Marion Mezadorian
Mise en scène de Mikael Chirinian
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de Marion Mezadorian
Mise en scène de Mikael Chirinian

