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Le Début de l'après-midi
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de Eric Durnez
Mise en scène de Jean-Luc Tartera
Avec Flore Immel, Jean-Luc Tartera
Comment le temps agit-il sur les blessures de l’âme ?
Dans un lieu intemporel et décalé, la rencontre fortuite, intrigante, émouvante et drôle d’une femme et d’un homme qui se rejouent leur passé chaotique.
L’action se passe quelque part en Europe, peut-être en France, entre la fin de la Première Guerre mondiale et le début de la guerre civile russe, dans la salle d’attente d’un médecin. Dehors, la guerre fait rage. Un homme et une femme, exilés de Russie, s’y rencontrent pas hasard. Ce sont les deux personnages de Tchekhov, Sonia, la petite nièce de Oncle Vania et Treplev, le jeune écrivain de La Mouette. Ils échangent leurs états d’âmes et exposent leurs traumatismes. Ce sont deux grands blessés mais le médecin est sorti sans doute soigner des blessés, des vrais, ceux de la guerre... Le fil conducteur est le récit des maux et traumatismes de chacun en attendant que le médecin y remédie. Même s’ils font allusion aux autres personnages des deux pièces de Tchekhov, l’intrigue reste compréhensible et le texte reprend parfaitement le style et l’atmosphère de l’auteur russe. On assiste au passage des personnages de Tchekhov à travers le filtre freudien. Le récit se nourrit de cette analyse réflexive et de cette introspection. Bref, un beau texte et une rencontre improbable entre deux personnages de deux pièces différentes pour le moins originale, d’autant que Tréplev est laissé pour mort par Tchekhov.Le décor, les jeux de lumières sur la toile de fond et surtout la musique contribuent à recréer parfaitement l’ambiance de la Russie de cette époque. Un camaïeu de beiges élégant et harmonieux contribue à faire vivre cette époque, que des musiques de berceuses accompagnent agréablement, entre les scènes. L’exploitation du lieu et des éléments de scénographie apportent une touche moderne et ludique, notamment cette porte d’entrée posée sur le sol donc dans un sens inhabituel et le costume trois pièces du protagoniste, parcouru des graphismes qui reprennent des mots en référence au texte initial. Quant aux comédiens, ils sont en parfaite adéquation avec leurs rôles respectifs, mais aussi par rapport aux rapports qui se tissent progressivement entre eux. Le charme de l’un au sourire irrésistible et malicieux permet d’engager la conversation avec une jeune fille bien éduquée mais dont on sent qu’elle se prêtera au jeu et acceptera de poser son livre pour s’épancher. On les verrait très bien se lancer dans un pas de valse sur un air de musique russe.On prend plaisir à se plonger dans cette ambiance tchékovienne parfaitement rendue, à la fois de langueur, de politesse retenue, de passions ligotées mais aussi de souffrances liées aux bouleversements sociaux de cette fin de siècle. On se laisse entraîner comme dans une valse en dégustant un thé et quelques scones. Le fait de donner la parole à deux personnages qui d’habitude sont pris dans le flot du destin et donc dans une tragédie collective qui les dépasse, est intéressant car elle englobe leurs familles, les autres bourgeois et les paysans. L’auteur leur laisse la possibilité de s’épancher sur leur sort individuel. Cela prouve que Tchekhov comme Shakespeare est intemporel et peut se parcourir dans une lecture freudienne ou à la Woody Allen. Merci pour ce quart d’heure d’introspection nombriliste sur les petites misères de tout un chacun, d’autant plus égoïstement que dehors, les canons retentissent pour de vraies victimes...
Catherine Lejealle
31/08/2006
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AVIGNON
L'Optimist
de Grégoire Aubert
Mise en scène de Dominique Fataccioli
deux couples, qui on le suppose vont bien, sont dans la norme, auront maison, chien, enfants, voiture. et puis il y a l'invitation, et là tout est chamboulé. Plus rien n'est acquis. L'amour ? quel amour ? un dîner et tout s'écroule. La vie est ainsi, rien n'est sûre,...
L'avis de Geneviève Brissot
L'Optimist
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AVIGNON
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Stabilité temporaire
de Grégoire AubertMise en scène de Dominique Fataccioli
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