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Entremets Entremots
de Compagnie Styx
Mise en scène de Compagnie Styx
-
-
Jusqu'au 02/04/2006
Théâtre de Chatillon
3 rue Sadi-Carnot
92320 CHATILLON
Entrons et régalons-nous...
Chère lectrice, toi qui es la ministre de la Culture de ton foyer, toi qui administres le culte des banquets familiaux, autant que tu saches d’emblée que je n’ai pas voulu te faire souffrir inutilement en te conseillant plus tôt ce spectacle délicieux qui affichait complet jusqu’à hier, la dernière, ce dimanche 2 avril 2006. Alors, pourquoi t’en parler encore ? Parce que cette
réjouissante troupe va maintenant officier en province et que tu en connaîtras les dates sur ton site préféré dès que nous les saurons, très bientôt.Entrons. En l’occurrence au théâtre de Châtillon (où ce banquet devrait se rejouer à la saison prochaine, note-le, tu ne le regretteras pas) (ni tes invités) (qui loueront longtemps ta perspicacité culturelle et gastronomique) (j’y reviendrai) (nous finirons bien par nous rencontrer). Une table immense au centre d’une salle immense, un grand carré avec la place pour dix personnes sur
chaque côté. A l’intérieur du carré, une élégante uvre plastique faite de dizaines de bouteilles vides de toutes tailles.Chuchotements, pas feutrés, gestes mesurés. Nos quatre hôtes sont en tenue de
soirée, et nous accueillent avec une coupe de champagne, que nous offrent deux serveurs stylés comme des majordomes anglais ou des officiers prusses ou de sportifs maharadjahs. Luxes, velours, voluptés. Prends la place que tu veux. Sache, en initiée de la Theatrotheque, que les quatre hôtes (trois hommes, une femme) s’assiéront chacun au centre d’un côté du carré. Si tu as envie d’être le voisin de l’un d’entre eux, il te suffira donc de choisir une cinquième
chaise à partir d’un quelconque coin, ah. Buvons, asseyons-nous, mise en bouche. Le maître de maison, un exquis chauve hiératique et souriant (Noël Vergès) nous accueille comme de grands amis, enfin de retour. Pas de musique, pas de bruit. Aimable solennité, promesses de délicatesse.Lisons : foie gras et quenelles de betterave sur mesclun ; oignon rouge, farce fine ; chaussons orientaux assortis ; Noix de Saint-Jacques au beurre blanc & fondue d’endives ; filet de caille & pois gourmands ; poêlée d’artichauts forestière ; farandole de fromages & poire fraîche ; ananas tiède rôti au miel ; crème glacée & friandises.Tu remarqueras, chère lectrice, soucieuse de ta ligne et des miennes, merci,
que ce menu est bien équilibré. Fruits et légumes en abondance, tout comme de gouleyants Gaillac, Rouge et Blanc (2002), servis à volonté. Et comme les
parts ne sont pas énormes et ravageuses, pas de risque d’être assommé puis de sombrer sous la table, ou de frapper dessus, en gaillardises avinées. Bien que... les convives jouissent d’une grande liberté : on vit un soir, une dame aussi âgée que convenable, vouloir grimper sur les planches pour pousser la chansonnette comme autrefois, on l’en dissuada gentiment. Car nos hôtes accueillent avec plaisir les possibles improvisations du public ; et y répondent avec esprit. Un régal.La maîtresse de maison, belle, rousse, étrange, pâle et fascinante (Marion Coutris) veille, avec un soin méticuleux, à ce que la tension, nécessaire à toute bonne dramaturgie, jamais, ne s’épuise. Tantôt douce, tantôt tranchante, elle relance la balle (des entremots) à ses commensaux ; au maître déjà nommé mai
s aussi au disert Armand, un barbu conteur, amical et familier (Marc Siemiatycki) ou, à l’excellent paranoïaque râleur et déprimé (Serge Noyelle) qui parle de lui à la troisième personne, nous livre à voix haute ses pensées les plus secrètes, et c’est vraiment très drôle (tu sais que je suis difficile et que je ne ris généralement qu’en l’absence de mon avocat) De temps en temps, les deux serveurs (l’exubérant Patrice Pujol, généreux et gouailleur, ou l’onctueux Caspar Hummel, malin et facétieux) interrompent leur service (raffiné), et nous parle, de tout, des riens, de nous, de l'Angleterre et du bonheur. Les plats fusent, les mots suivent. Des histoires, des poèmes, de curieux
avis, d’intéressantes considérations inutiles, mais absurdes et délicieuses. Et si bien dites... (La plupart des textes, sauf Le galant tireur de Baudelaire et
L’antique Inca de Paul Faure, sont écrits par Marion Coutris, d’après ou non, des improvisations de la troupe - la Compagnie Styx.)Ah, ma foi, chère lectrice, le temps passe trop vite. J’aurais bien une toute petite critique à faire, mais, une fois n’est pas coutume, pardonne-moi, je n’en ai pas très envie, cette soirée était trop bonne Je l’ai dite aux acteurs, cette suggestion. Ils en tiendront compte, sinon, tu le remarqueras, et tu nous le diras ci-dessous. Oui, bien chère, j’aurais encore bien des choses à vous raconter, mais pourquoi ne t’en laisserais-je pas la surprise, à laquelle tu convieras sans doute tes amis. J’ai d’ailleurs rencontré là une pétillante prof de lettres qui venait pour la quatrième fois (en trois semaines), chaque fois avec de nouveaux invités. Résumé : cette soirée, chère lectrice, va te donner de nombreuses idées pour
tes prochains banquets culturels. (Veux-tu que j’en fasse la critique ? ;-)
réjouissante troupe va maintenant officier en province et que tu en connaîtras les dates sur ton site préféré dès que nous les saurons, très bientôt.Entrons. En l’occurrence au théâtre de Châtillon (où ce banquet devrait se rejouer à la saison prochaine, note-le, tu ne le regretteras pas) (ni tes invités) (qui loueront longtemps ta perspicacité culturelle et gastronomique) (j’y reviendrai) (nous finirons bien par nous rencontrer). Une table immense au centre d’une salle immense, un grand carré avec la place pour dix personnes sur
chaque côté. A l’intérieur du carré, une élégante uvre plastique faite de dizaines de bouteilles vides de toutes tailles.Chuchotements, pas feutrés, gestes mesurés. Nos quatre hôtes sont en tenue de
soirée, et nous accueillent avec une coupe de champagne, que nous offrent deux serveurs stylés comme des majordomes anglais ou des officiers prusses ou de sportifs maharadjahs. Luxes, velours, voluptés. Prends la place que tu veux. Sache, en initiée de la Theatrotheque, que les quatre hôtes (trois hommes, une femme) s’assiéront chacun au centre d’un côté du carré. Si tu as envie d’être le voisin de l’un d’entre eux, il te suffira donc de choisir une cinquième
chaise à partir d’un quelconque coin, ah. Buvons, asseyons-nous, mise en bouche. Le maître de maison, un exquis chauve hiératique et souriant (Noël Vergès) nous accueille comme de grands amis, enfin de retour. Pas de musique, pas de bruit. Aimable solennité, promesses de délicatesse.Lisons : foie gras et quenelles de betterave sur mesclun ; oignon rouge, farce fine ; chaussons orientaux assortis ; Noix de Saint-Jacques au beurre blanc & fondue d’endives ; filet de caille & pois gourmands ; poêlée d’artichauts forestière ; farandole de fromages & poire fraîche ; ananas tiède rôti au miel ; crème glacée & friandises.Tu remarqueras, chère lectrice, soucieuse de ta ligne et des miennes, merci,
que ce menu est bien équilibré. Fruits et légumes en abondance, tout comme de gouleyants Gaillac, Rouge et Blanc (2002), servis à volonté. Et comme les
parts ne sont pas énormes et ravageuses, pas de risque d’être assommé puis de sombrer sous la table, ou de frapper dessus, en gaillardises avinées. Bien que... les convives jouissent d’une grande liberté : on vit un soir, une dame aussi âgée que convenable, vouloir grimper sur les planches pour pousser la chansonnette comme autrefois, on l’en dissuada gentiment. Car nos hôtes accueillent avec plaisir les possibles improvisations du public ; et y répondent avec esprit. Un régal.La maîtresse de maison, belle, rousse, étrange, pâle et fascinante (Marion Coutris) veille, avec un soin méticuleux, à ce que la tension, nécessaire à toute bonne dramaturgie, jamais, ne s’épuise. Tantôt douce, tantôt tranchante, elle relance la balle (des entremots) à ses commensaux ; au maître déjà nommé mai
s aussi au disert Armand, un barbu conteur, amical et familier (Marc Siemiatycki) ou, à l’excellent paranoïaque râleur et déprimé (Serge Noyelle) qui parle de lui à la troisième personne, nous livre à voix haute ses pensées les plus secrètes, et c’est vraiment très drôle (tu sais que je suis difficile et que je ne ris généralement qu’en l’absence de mon avocat) De temps en temps, les deux serveurs (l’exubérant Patrice Pujol, généreux et gouailleur, ou l’onctueux Caspar Hummel, malin et facétieux) interrompent leur service (raffiné), et nous parle, de tout, des riens, de nous, de l'Angleterre et du bonheur. Les plats fusent, les mots suivent. Des histoires, des poèmes, de curieux
avis, d’intéressantes considérations inutiles, mais absurdes et délicieuses. Et si bien dites... (La plupart des textes, sauf Le galant tireur de Baudelaire et
L’antique Inca de Paul Faure, sont écrits par Marion Coutris, d’après ou non, des improvisations de la troupe - la Compagnie Styx.)Ah, ma foi, chère lectrice, le temps passe trop vite. J’aurais bien une toute petite critique à faire, mais, une fois n’est pas coutume, pardonne-moi, je n’en ai pas très envie, cette soirée était trop bonne Je l’ai dite aux acteurs, cette suggestion. Ils en tiendront compte, sinon, tu le remarqueras, et tu nous le diras ci-dessous. Oui, bien chère, j’aurais encore bien des choses à vous raconter, mais pourquoi ne t’en laisserais-je pas la surprise, à laquelle tu convieras sans doute tes amis. J’ai d’ailleurs rencontré là une pétillante prof de lettres qui venait pour la quatrième fois (en trois semaines), chaque fois avec de nouveaux invités. Résumé : cette soirée, chère lectrice, va te donner de nombreuses idées pour
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Philippe Dohy
04/04/2006
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