
Zitto
de Christiane Véricel
Mise en scène de Christiane Véricel
Avec Rohi Ayadi, Larissa Sienni, Franck Kayap, les enfants Maryel, Tissianti, William, Jade, Pape-Djily, Giacinto, Habibur
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Du 22/03/2006 au 26/03/2006
Du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h.
Les Célestins
4 rue Charles-Dullin
69002 LYON
Métro Bellecour
04 72 77 40 00
Site Internet
Théâtre de l’école ou école du théâtre ?
Le thème fédérateur de Zitto, dernier spectacle de Christiane Véricel, c’est l’école. La metteuse en scène parle essentiellement de réflexion autour de la "transmission", mais l’on pourrait ajouter que Zitto traite de l’éducation, de la communication et de l’échange en général. Les saynètes éparses qui composent la représentation abordent tous ces thèmes à la fois de manière suggestive. Ce n’est aucunement un théâtre didactique (même s’il met en scène l’école). Il s’agit plutôt, pour la compagnie Image Aiguë, de présenter des "images" évocatrices à partir desquelles chaque spectateur peut laisser courir son imagination ; tantôt de se remémorer des souvenirs d’enfance ("Va te laver les mains !"), tantôt de s’interroger. Il est, ainsi, sollicité en permanence par le défilé de personnages.Ces personnages, ce sont les acteurs eux-mêmes : chacun conserve son propre prénom, sa nationalité et sa langue maternelle. C’est l’un des intérêts de ce théâtre. Car, depuis qu’elle a fondé sa compagnie en 1983, Christiane Véricel parcourt le monde, à la recherche de thèmes, d’acteurs, d’images, de musiques, bref, de tout ce qui peut nourrir son inspiration. Ses pièces, et Zitto la première, réunissent donc des comédiens de tous âges et de toutes nationalités. C’est bel et bien un théâtre de l’échange et de la "transmission" : les grands enseignent le jeu aux petits, qui, eux, apportent leur enthousiasme. Chacun apprend de l’autre au sein de cette "école du théâtre". La traditionnelle gérontocratie explose : il n’y a plus d’enfants ni d’adultes, d’enseignant ni "d’apprenant" mais seulement des individus qui partagent leurs savoirs. Exit l’autorité à sens unique. C’est ce que symbolise l’inversion des rôles : le "petit" joue le grand-père radoteur, le "grand" incarne l’élève indiscipliné... Un symbole humoristique.
Voilà donc une manière originale et légère de reconstituer sur scène la fameuse tour de Babel. Cette réunion des âges et des races possède le mérite de construire une belle petite utopie, celle d’un monde harmonieux où les hommes cohabitent dans la bonne humeur. L’harmonie des êtres est d’ailleurs redoublée par celle de la scénographie : les corps se meuvent avec agilité devant un écran aux couleurs chatoyantes. Scintillement de l’onde, tableaux impressionnistes ou surréalistes se succèdent dans le film du décor. Devant eux s’agitent vêtements colorés et draps blancs au son d’une musique aux multiples influences. Le spectacle est total.Reste à savoir si c’est le spectacle de l’école ou une école du spectacle. Car le fil directeur (le thème de l’éducation) est souvent perdu de vue au profit de scènes incongrues, d’exercices corporels qui rappellent les cours de théâtre. L’ensemble est finalement assez disparate et décousu (de fil rouge !). On est interloqué, intéressé, voire charmé par ces enfants qui jouent (dans les deux sens du terme), mais pas pleinement convaincu. Peut-être nous faudrait-il un cours sur cette démarche théâtrale...
Voilà donc une manière originale et légère de reconstituer sur scène la fameuse tour de Babel. Cette réunion des âges et des races possède le mérite de construire une belle petite utopie, celle d’un monde harmonieux où les hommes cohabitent dans la bonne humeur. L’harmonie des êtres est d’ailleurs redoublée par celle de la scénographie : les corps se meuvent avec agilité devant un écran aux couleurs chatoyantes. Scintillement de l’onde, tableaux impressionnistes ou surréalistes se succèdent dans le film du décor. Devant eux s’agitent vêtements colorés et draps blancs au son d’une musique aux multiples influences. Le spectacle est total.Reste à savoir si c’est le spectacle de l’école ou une école du spectacle. Car le fil directeur (le thème de l’éducation) est souvent perdu de vue au profit de scènes incongrues, d’exercices corporels qui rappellent les cours de théâtre. L’ensemble est finalement assez disparate et décousu (de fil rouge !). On est interloqué, intéressé, voire charmé par ces enfants qui jouent (dans les deux sens du terme), mais pas pleinement convaincu. Peut-être nous faudrait-il un cours sur cette démarche théâtrale...
Caroline Vernisse
25/03/2006

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
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