Duras, de tout… de rien… de rien du tout
de Marguerite Duras
Mise en scène de Claire Deluca, Jean-Marie Lehec
Avec Claire Deluca, Jean-Marie Lehec
Du Duras bien déjanté…
Marguerite Duras comme, peut-être, vous ne la connaissez pas : fantasque, drôle, absurde, un peu inquiétante – au tout début du spectacle on se croirait avec Raymond Devos. Claire Deluca et Jean-Marie Lehec ont pioché avec délectation dans des livres de Duras pas très connus du grand public Les Eaux et Forêts, le Shaga, Les Yeux verts... Et ils ont opéré, avec la même jubilation, des rapprochements qui donnent cette histoire. Qui n’en est pas vraiment une. Mais quand même. Car le binôme est aussi interprète et leur décalage, leur étrangeté ordinaire, leur trivialité bcbg, le tout porté par leur merveilleuse connivence, bref leur talent, ne nous laissent pas le loisir de la réflexion : on marche ! on rit ! on est charmé, un peu étourdi, pas mal esbaubi. C’est du théâtre quoi ! qui fait une heure durant l’âme légère : ouf ! Cette fois, la vie inintelligible, pleine de points d’interrogation qui nous est contée par ces deux parfaits fêlés, Ouf ! Cette fois, ce n’est pas la nôtre… La femme a-t-elle vraiment eu un lion vivant et normal ?... Un jeune livreur qu’elle voyait le dimanche, en cachette ?... En a-t-elle vraiment eu "marre-marre" de son mari pour le "foutre" dans le canal de la Marne au Rhin un autre dimanche, vers quatre heures et demie de l’après-midi ?... Et lui, l’homme, est-ce qu’il vissait vraiment des boulons toute la journée dans tout ce qu’il trouvait ? Etait-il en panne d’essence à deux mètres de là depuis deux ans ?
Claire Deluca a beaucoup travaillé avec Marguerite Duras. L’un des passages les plus troublants sur "le secret" a été écrit pour elle. Autre moment troublant, celui où Jean-Marie Lehec évoque un oiseau assez intrusif qui s’annonce par un : Allo, allo c’est moi ! "On croit que le moi d’un oiseau c’est minuscule", nous confie, mi-figue mi-raisin, le comédien. Pas du tout, quelle puissance, quelle place il prend…
Bon nombre de répliques sont extraites de la pièce Les Eaux et Forêts créée en 1965 au Théâtre Mouffetard avec la comédienne. Cette pièce avait vu l’apparition du chien Zigou, "une espèce de chose toute en surface" que nous retrouvons sur la scène du Théâtre de La Reine Blanche. Après le spectacle, on apprend que le premier Zigou était un Océdar. Vous ne savez pas ce que c’est qu’un balai Océdar ? C’est fou ça… Tant pis ! Raison de plus pour y aller ! Perdez une heure ! Passez une soirée de rien du tout sans barguigner. Car "ce qui remplit le temps c’est vraiment de le perdre".
Claire Deluca a beaucoup travaillé avec Marguerite Duras. L’un des passages les plus troublants sur "le secret" a été écrit pour elle. Autre moment troublant, celui où Jean-Marie Lehec évoque un oiseau assez intrusif qui s’annonce par un : Allo, allo c’est moi ! "On croit que le moi d’un oiseau c’est minuscule", nous confie, mi-figue mi-raisin, le comédien. Pas du tout, quelle puissance, quelle place il prend…
Bon nombre de répliques sont extraites de la pièce Les Eaux et Forêts créée en 1965 au Théâtre Mouffetard avec la comédienne. Cette pièce avait vu l’apparition du chien Zigou, "une espèce de chose toute en surface" que nous retrouvons sur la scène du Théâtre de La Reine Blanche. Après le spectacle, on apprend que le premier Zigou était un Océdar. Vous ne savez pas ce que c’est qu’un balai Océdar ? C’est fou ça… Tant pis ! Raison de plus pour y aller ! Perdez une heure ! Passez une soirée de rien du tout sans barguigner. Car "ce qui remplit le temps c’est vraiment de le perdre".
Dane Cuypers
30/09/2016
AVIGNON
Pierre de Lune
Mise en scène de Laurent Montel
Une histoire d'amour banale, comme il peut en exister tous les jours. Un homme remarque une jeune femme et en tombe amoureux. Elle Anna, tient un journal quotidien. Lui, Nicolas est fou amoureux C'est une histoire vraiment banale. Mais comme un train qui en cache un autre, et bien...
L'avis de Geneviève Brissot
Pierre de Lune
AVIGNON
Le carnet rouge
de Dorothée LeveauMise en scène de Laurent Montel
Une histoire d'amour banale, comme il peut en exister tous les jours. Un homme remarque une jeune femme et en tombe amoureux. Elle Anna, tient un journal quotidien. Lui, Nicolas est fou amoureux C'est une histoire vraiment banale. Mais comme un train qui en cache un autre, et bien...
L'avis de Geneviève Brissot