Monsieur K et le Bal des illusions
de Jérôme Marin
Mise en scène de Sonia Savary
Avec Jérôme Marin (chant), Antoine Bernollin (piano)
Monsieur K. n’est pas beau, il est magnifique !
Un duo sublime et envoûtant pour un voyage dans un autre temps. La culture se porte mal, la chanson française semble être en déclin. Il est vrai, écouter les flots de soupe immondes qui inondent les antennes radio et les chaines de télévision… Les belles lettres se perdent. Et les artistes originaux et vivants aussi. Alors, quelle joie, lorsque l’on pousse la porte du cabaret de Madame Arthur, de découvrir que l’art est là, toujours vivant, intense et qu’il vous prend à la gorge.
Le cabaret de Madame Arthur, une institution chantée par la grande Yvette Guilbert, revit. Depuis quelques mois, la musique y bat son plein et une joyeuse bande atypique y a posé ses valises. Dans cette troupe rocambolesque, il y a Monsieur K. Monsieur K. est… tellement de choses à la fois. Il est masculin, féminin, il est touchant, tendre, implacable, cruel, dévasté et rempli d’amour, cru, poétique, et c’est un monstre de scène. Une silhouette gigantesque parée d’un costume de Monsieur Loyal élimé, juché sur des bottes de cuir à talons aiguilles et la face peinturlurée comme un ancien clown encore pailleté. Monsieur K. possède tellement de facettes, comme si plusieurs personnalités se déchiraient en lui. Il est cette personne fragile et pleine d’amour qui hurle qu’on l’aime ; cette grande diva qui capte l’attention de chacun tout à elle ; ce maître de cérémonie qui nous emporte dans son univers et joue avec nos âmes en la tenant dans le creux de sa main ; il est ce clown terrifiant, obscène, sorte de créature d’un freak show vous regardant en dessous avec un sourire machiavélique.
Ses textes sont beaux, travaillés, recherchés. Des histoires d’amour, de prostitution, de désillusion, d’envie… Ce sont des tranches d’existence, crues, avec du sexe et de la vie. Triste, joyeux, enivrant, envoûtant, ses chansons ne laissent pas indifférent.
Dans leur petit cabaret d’un autre siècle, deux artistes, un piano, une voix, des cotillons, de l’alcool, une ambiance rouge comme les anciens cabarets berlinois. L’entrée même dans ce lieu vous transpose dans un autre univers. La scène est petite, mais Monsieur K. la dévore. Et non content des planches, il se mêle directement aux spectateurs pour les toucher, les secouer, les sentir, les faire vibrer.
L’organe de Monsieur K. est incroyable ! La note est juste, placée, sa tessiture est étendue et il sait en jouer. Ce chanteur possède une grande puissance dans la voix. Parfois, il se détache de son micro et nul n’est besoin qu’il soit sonorisé. Sa voix tonitruante rebondit sur tous les murs et nous prend aux tripes. Il joue, beaucoup ; et de ses graves profonds, retentit un rire suraiguë de géant.
Pour l’accompagner son acolyte, Nana Pedrovna, un pianiste aux doigts de fée venue des pays de l’Est. Ils n’échangent pas beaucoup pendant le spectacle, mais entre eux, les mots sont désormais inutiles. Depuis dix ans qu’ils se connaissent, tout est dit. Leur relation est là, implantée, nul n’est besoin de phrases ou de longues tirades pour l’exprimer.
Le Cabaret de Madame Arthur est un petit écrin fait sur mesure pour ce bijou. Un spectacle où tout est beau, investi, habité. Les costumes de Monsieur K. sont un régal ! Une création qui donne un petit goût des Tigers Lillies mais à la française avec sa patte, une signature inimitable car l’artiste est exceptionnel.
Monsieur K. et le Bal des illusions nous remplit la tête de rêves et le cœur d’émotions.
Le cabaret de Madame Arthur, une institution chantée par la grande Yvette Guilbert, revit. Depuis quelques mois, la musique y bat son plein et une joyeuse bande atypique y a posé ses valises. Dans cette troupe rocambolesque, il y a Monsieur K. Monsieur K. est… tellement de choses à la fois. Il est masculin, féminin, il est touchant, tendre, implacable, cruel, dévasté et rempli d’amour, cru, poétique, et c’est un monstre de scène. Une silhouette gigantesque parée d’un costume de Monsieur Loyal élimé, juché sur des bottes de cuir à talons aiguilles et la face peinturlurée comme un ancien clown encore pailleté. Monsieur K. possède tellement de facettes, comme si plusieurs personnalités se déchiraient en lui. Il est cette personne fragile et pleine d’amour qui hurle qu’on l’aime ; cette grande diva qui capte l’attention de chacun tout à elle ; ce maître de cérémonie qui nous emporte dans son univers et joue avec nos âmes en la tenant dans le creux de sa main ; il est ce clown terrifiant, obscène, sorte de créature d’un freak show vous regardant en dessous avec un sourire machiavélique.
Ses textes sont beaux, travaillés, recherchés. Des histoires d’amour, de prostitution, de désillusion, d’envie… Ce sont des tranches d’existence, crues, avec du sexe et de la vie. Triste, joyeux, enivrant, envoûtant, ses chansons ne laissent pas indifférent.
Dans leur petit cabaret d’un autre siècle, deux artistes, un piano, une voix, des cotillons, de l’alcool, une ambiance rouge comme les anciens cabarets berlinois. L’entrée même dans ce lieu vous transpose dans un autre univers. La scène est petite, mais Monsieur K. la dévore. Et non content des planches, il se mêle directement aux spectateurs pour les toucher, les secouer, les sentir, les faire vibrer.
L’organe de Monsieur K. est incroyable ! La note est juste, placée, sa tessiture est étendue et il sait en jouer. Ce chanteur possède une grande puissance dans la voix. Parfois, il se détache de son micro et nul n’est besoin qu’il soit sonorisé. Sa voix tonitruante rebondit sur tous les murs et nous prend aux tripes. Il joue, beaucoup ; et de ses graves profonds, retentit un rire suraiguë de géant.
Pour l’accompagner son acolyte, Nana Pedrovna, un pianiste aux doigts de fée venue des pays de l’Est. Ils n’échangent pas beaucoup pendant le spectacle, mais entre eux, les mots sont désormais inutiles. Depuis dix ans qu’ils se connaissent, tout est dit. Leur relation est là, implantée, nul n’est besoin de phrases ou de longues tirades pour l’exprimer.
Le Cabaret de Madame Arthur est un petit écrin fait sur mesure pour ce bijou. Un spectacle où tout est beau, investi, habité. Les costumes de Monsieur K. sont un régal ! Une création qui donne un petit goût des Tigers Lillies mais à la française avec sa patte, une signature inimitable car l’artiste est exceptionnel.
Monsieur K. et le Bal des illusions nous remplit la tête de rêves et le cœur d’émotions.
Cyriel Tardivel
30/09/2016
AVIGNON
Théâtre La Luna
Mise en scène de Juliette Jouniaux,maelle Charpin
Tout le monde connaît Marie Curie. Mais connaissez-vous Eve ? sa deuxième fille ? Marie Curie a eu 2 prix nobels et est enterrée au Panthéon. Elle s'est toujours battue pour s'imposer dans un monde scientifique réservé aux hommes. Féministe déjà ! Elle vivra une grande...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre La Luna
AVIGNON
l'affaire Curie - Eve dans l'ombre de Marie Curie
de Meryl MoureyMise en scène de Juliette Jouniaux,maelle Charpin
Tout le monde connaît Marie Curie. Mais connaissez-vous Eve ? sa deuxième fille ? Marie Curie a eu 2 prix nobels et est enterrée au Panthéon. Elle s'est toujours battue pour s'imposer dans un monde scientifique réservé aux hommes. Féministe déjà ! Elle vivra une grande...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
Le mardi à Monoprix
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
Le mardi à Monoprix
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina