




La Reine de beauté de Leenane
de Martin McDonagh
Mise en scène de Sophie Parel
Avec Catherine Salviat, Grégori Baquet, Sophie Parel, Arnaud Dupont
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Du 31/08/2016 au 16/10/2016
Du mardi au samedi à 19h, dimanche à 15h (rencontre le 14 octobre).
Lucernaire
53 Rue Notre-Dame des Champs
75006 PARIS
Métro Vavin, Notre-Dame des Champs, Montparnasse Bienvenüe
01 45 44 57 34
Un huis-clos aussi ténébreux que jouissif dans la dialectique irlandaise interprété par quatre comédiens exaltants.
Thriller ébouriffant, comédie émotionnelle, la plume du dramaturge anglais révèle un humour décapant sur fond de drame familial. La narration, un mélange doux-amer de cruauté et de tyrannie, de tentation et de liberté.
La vie s'arrête à la porte d'entrée de la maison occupée par la vieille Mag, vile et excessive. A l'extérieur, une pluie cinglante poussée par un vent violent s'abat contre les ouvertures de la modeste maison de la campagne irlandaise. L'intérieur manque de chaleur, comme le poêle à charbon faiblement chargé. La scène s'ouvre sur une pièce à vivre meublée d'une table de cuisine et de deux chaises, et d'un espace cuisine limité à un évier, une plaque à feux et des éléments de rangement en-dessous. Un rideau sépare les chambres de la salle.
Maureen, la quarantaine, vient s'occuper tous les soirs de sa mère, Mag, acariâtre et méchante à souhait. Sa fille se voit contrainte et forcée de répondre à ses moindres exigences. Hypocondriaque, elle a le salut d'un fauteuil roulant pour excuse. Maureen, toujours vierge, se voit offrir par Pat Dooley l'opportunité de le suivre à Boston. Le rêve, deviendra-t-il réalité pour Maureen ?
Leenane, un petit village niché dans le Connemara. Tout le monde se connaît, les oreilles sont aussi discrètes que confesse à l'église. Maureen a la réputation d'être une femme qui fuit les gens. Mag le sait et lui dit avec des mots durs et transperçants. La jeune femme est excédée par la méchanceté de sa mère qui abuse de la moindre occasion pour empoisonner la vie de sa fille.
La mort de la vieille serait la meilleure chose qui puisse lui arriver.
La situation est somme toute ordinaire, qui n'a pas un vieil aigri dans son entourage ? La mise en scène de Sophie Parel est construite sur les fondements d'un thriller psychologique. Une noirceur hitchcockienne s'installe entre la cynique Mag, Catherine Salviat et sa proie, Maureen, Sophie Parel. La perversité s'avère sans faille, la cruauté atteint des degrés qui plonge Maureen dans un malaise intérieur qui lui pourrit sa raison d'être.
Catherine Salviat est époustouflante dans le rôle de la vieille mère. Elle fait feu de toute occasion pour rendre sa fille plus folle qu'elle n'est. La folie se plaque dans la narration comme un coup de tisonnier porté à la tête. Sophie Parel garde la tête froide dans l'interprétation de Maureen. Elle rentre de corps dans son personnage en y mêlant adroitement émotion et envie d'en finir. Sophie Parel est simplement exceptionnelle, elle porte le cynisme de sa mère comme un fardeau qui lui pèse le cœur et laisse son esprit vagabonder sur les terres de la liberté et de l'amour.
Les interventions de Ray Dooley, Arnaud Dupont, déstabilisent la situation par le jeu décalé du p'tit gars rustre qui inspire de pair confiance et méfiance. Un rôle mené avec humour et entrain.
Grégori Baquet, Pat Dooley, se fige le temps d'une soirée comme un courant d'air de liberté et par extension d'amour. Coincé entre espoir et désespoir, Grégori Baquet est entier dans son jeu et révèle une nouvelle fois son statut de comédien talentueux.
La Reine de Beauté de Leenane, une très belle proposition théâtrale à découvrir au Lucernaire.
La vie s'arrête à la porte d'entrée de la maison occupée par la vieille Mag, vile et excessive. A l'extérieur, une pluie cinglante poussée par un vent violent s'abat contre les ouvertures de la modeste maison de la campagne irlandaise. L'intérieur manque de chaleur, comme le poêle à charbon faiblement chargé. La scène s'ouvre sur une pièce à vivre meublée d'une table de cuisine et de deux chaises, et d'un espace cuisine limité à un évier, une plaque à feux et des éléments de rangement en-dessous. Un rideau sépare les chambres de la salle.
Maureen, la quarantaine, vient s'occuper tous les soirs de sa mère, Mag, acariâtre et méchante à souhait. Sa fille se voit contrainte et forcée de répondre à ses moindres exigences. Hypocondriaque, elle a le salut d'un fauteuil roulant pour excuse. Maureen, toujours vierge, se voit offrir par Pat Dooley l'opportunité de le suivre à Boston. Le rêve, deviendra-t-il réalité pour Maureen ?
Leenane, un petit village niché dans le Connemara. Tout le monde se connaît, les oreilles sont aussi discrètes que confesse à l'église. Maureen a la réputation d'être une femme qui fuit les gens. Mag le sait et lui dit avec des mots durs et transperçants. La jeune femme est excédée par la méchanceté de sa mère qui abuse de la moindre occasion pour empoisonner la vie de sa fille.
La mort de la vieille serait la meilleure chose qui puisse lui arriver.
La situation est somme toute ordinaire, qui n'a pas un vieil aigri dans son entourage ? La mise en scène de Sophie Parel est construite sur les fondements d'un thriller psychologique. Une noirceur hitchcockienne s'installe entre la cynique Mag, Catherine Salviat et sa proie, Maureen, Sophie Parel. La perversité s'avère sans faille, la cruauté atteint des degrés qui plonge Maureen dans un malaise intérieur qui lui pourrit sa raison d'être.
Catherine Salviat est époustouflante dans le rôle de la vieille mère. Elle fait feu de toute occasion pour rendre sa fille plus folle qu'elle n'est. La folie se plaque dans la narration comme un coup de tisonnier porté à la tête. Sophie Parel garde la tête froide dans l'interprétation de Maureen. Elle rentre de corps dans son personnage en y mêlant adroitement émotion et envie d'en finir. Sophie Parel est simplement exceptionnelle, elle porte le cynisme de sa mère comme un fardeau qui lui pèse le cœur et laisse son esprit vagabonder sur les terres de la liberté et de l'amour.
Les interventions de Ray Dooley, Arnaud Dupont, déstabilisent la situation par le jeu décalé du p'tit gars rustre qui inspire de pair confiance et méfiance. Un rôle mené avec humour et entrain.
Grégori Baquet, Pat Dooley, se fige le temps d'une soirée comme un courant d'air de liberté et par extension d'amour. Coincé entre espoir et désespoir, Grégori Baquet est entier dans son jeu et révèle une nouvelle fois son statut de comédien talentueux.
La Reine de Beauté de Leenane, une très belle proposition théâtrale à découvrir au Lucernaire.
Philippe Delhumeau
05/09/2016

AVIGNON
L'ORIFLAMME
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La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
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Solitude d'un ange gardien
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24 place Beaumarchais
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