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Déjà la fin ?
de Henri-René Lenormand, Alison Cosson
Mise en scène de Patrice Bigel
Avec Mara Bijeljac, Simon Cadranel, Raphaële Carril, Roland Dupouy, Karl-Ludwig Francisco, Mirjana Kapor Huerre, Charly Hamel, Martine Lamy, Françoise Léger, Émilie Olivier, Mélanie Prévot, Valentine Riedinger, Gilles Van Bunnen, Éloïse Vereecken
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Du 10/06/2016 au 19/06/2016
Usine Hollander
Cie La Rumeur
1 rue du Docteur Roux
94600 CHOISY-LE-ROI
01 46 82 19 63
Site Internet
Patrice Bigel s'accorde une nouvelle page d'écriture en redonnant vie à l'un des textes de Henri-René Lenormand, Le Crépuscule du Théâtre.
Il y a des écritures qui sont comme des histoires, des pages blanches qui se tournent, se noircissent d'une succession de fatalités et finissent à l'inverse d'une Happy end. Le Crépuscule du Théâtre, c'est l'histoire d'un théâtre qui va disparaître. Un directeur de théâtre peu scrupuleux essaie, malgré un déficit abyssal, de faire survivre ce lieu où furent montés de grands textes de tragédiens, telle La Tempête de Shakespeare. Les comédiens travaillent aux répétitions d'un nouveau spectacle, le dernier car le théâtre intéresse des investisseurs.
Le spectacle commence par une suite de tableaux où les personnages vont et viennent entre répétitions menées sans entrain et le malaise de madame Schmitt. Tout d'un coup, la dynamique Bigel se met en route, le plateau revu dans ses longueurs et largeurs s'anime avec les acteurs qui rentrent en puissance. L'enjeu du texte se définit au pluriel, une distance se crée entre présent et réalité, les comédiens sont sous le joug du rôle principal exigeant et excessif, le metteur en scène invite les comédiens à jouer pour de vrai... Pourtant, tout semble étrange vu la complexité de la situation.
Déjà la fin ?, une analyse de l'homme pris dans son élément naturel, lequel porte un regard intéressé ou indifférent sur les thématiques environnementales et politiques. La réécriture du texte de Henri-René Lenormand prend pour décor la banquise avec sa faune, mouette, pingouins... La fonte des glaciers, la montée des océans, les espèces animales en voie de disparition, des sujets récurrents de l'actualité repris par les médias. Un thème difficile à adapter au théâtre car la nécessité d'avoir un décor de circonstance s'impose, à défaut le public boudera la pièce.
Le rachat du spectacle par un théâtre allemand, une aubaine financière pour la compagnie de Madame Linda et pour le directeur. L'auteur perdra l'intégralité de ses repères quand la question de changer la banquise et ses animaux en jungle sauvage avec des singes sera révélée. Le sujet soulèvera des manifestations d'oppositions gangrénées par l'intolérance et la violence.
La mise en scène s'engage sur les problèmes sociétaux qui enveniment le commun des vivants. Qui sont les bons ? Qui sont les nuisibles ? Qui a le droit de dire ? Qui a le droit de détruire ? Des questions qui rentrent en scène par les coulisses du théâtre, Est-ce l'endroit idéal pour en parler ? La façon dont Patrice Bigel aborde les hommes pris dans leur ensemble, la dérive de l'écologie, les difficultés financières d'un théâtre, l'Usine Hollander convient parfaitement pour comprendre les maux du monde.
La mécanique artistique de Patrice Bigel s'articule sur des éléments huilés à la perfection dans le jeu, le rythme et l'énergie individuelle déployée au service d'un mouvement collectif. La langue du théâtre contemporanise ses codes dans ce spectacle où le moindre souffle est ascensionnel et ne retombe à aucun moment dans le flou. Les comédiens exercent le droit de jouer pour de vrai, comme à chaque création de la Compagnie La Rumeur jouée in situ. La scénographie et création lumières de Jean-Charles Clair, l'association d'un artiste doué et passionné en son domaine. Le mot de la fin, subtil et intense. Merci Patrice Bigel et les comédiens de la Compagnie La Rumeur.
Le spectacle commence par une suite de tableaux où les personnages vont et viennent entre répétitions menées sans entrain et le malaise de madame Schmitt. Tout d'un coup, la dynamique Bigel se met en route, le plateau revu dans ses longueurs et largeurs s'anime avec les acteurs qui rentrent en puissance. L'enjeu du texte se définit au pluriel, une distance se crée entre présent et réalité, les comédiens sont sous le joug du rôle principal exigeant et excessif, le metteur en scène invite les comédiens à jouer pour de vrai... Pourtant, tout semble étrange vu la complexité de la situation.
Déjà la fin ?, une analyse de l'homme pris dans son élément naturel, lequel porte un regard intéressé ou indifférent sur les thématiques environnementales et politiques. La réécriture du texte de Henri-René Lenormand prend pour décor la banquise avec sa faune, mouette, pingouins... La fonte des glaciers, la montée des océans, les espèces animales en voie de disparition, des sujets récurrents de l'actualité repris par les médias. Un thème difficile à adapter au théâtre car la nécessité d'avoir un décor de circonstance s'impose, à défaut le public boudera la pièce.
Le rachat du spectacle par un théâtre allemand, une aubaine financière pour la compagnie de Madame Linda et pour le directeur. L'auteur perdra l'intégralité de ses repères quand la question de changer la banquise et ses animaux en jungle sauvage avec des singes sera révélée. Le sujet soulèvera des manifestations d'oppositions gangrénées par l'intolérance et la violence.
La mise en scène s'engage sur les problèmes sociétaux qui enveniment le commun des vivants. Qui sont les bons ? Qui sont les nuisibles ? Qui a le droit de dire ? Qui a le droit de détruire ? Des questions qui rentrent en scène par les coulisses du théâtre, Est-ce l'endroit idéal pour en parler ? La façon dont Patrice Bigel aborde les hommes pris dans leur ensemble, la dérive de l'écologie, les difficultés financières d'un théâtre, l'Usine Hollander convient parfaitement pour comprendre les maux du monde.
La mécanique artistique de Patrice Bigel s'articule sur des éléments huilés à la perfection dans le jeu, le rythme et l'énergie individuelle déployée au service d'un mouvement collectif. La langue du théâtre contemporanise ses codes dans ce spectacle où le moindre souffle est ascensionnel et ne retombe à aucun moment dans le flou. Les comédiens exercent le droit de jouer pour de vrai, comme à chaque création de la Compagnie La Rumeur jouée in situ. La scénographie et création lumières de Jean-Charles Clair, l'association d'un artiste doué et passionné en son domaine. Le mot de la fin, subtil et intense. Merci Patrice Bigel et les comédiens de la Compagnie La Rumeur.
Philippe Delhumeau
14/06/2016
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Chapelle des Italiens
de Philippe Minyana
Mise en scène de Alexandre Horréard
Extraordinaire ! Vous a-t-on déjà raconté des choses horribles avec le sourire ? Et bien là oui, la conteuse, naïve raconte l'histoire du Jeune Roi qui ramène sa jeune belle-sœur (12 ans) chez lui, puisqu'il est marié avec la sœur de la petite. Et l'histoire s'enchaîne...
L'avis de Geneviève Brissot
Chapelle des Italiens
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AVIGNON
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La petite dans la forêt profonde
de Philippe MinyanaMise en scène de Alexandre Horréard
Extraordinaire ! Vous a-t-on déjà raconté des choses horribles avec le sourire ? Et bien là oui, la conteuse, naïve raconte l'histoire du Jeune Roi qui ramène sa jeune belle-sœur (12 ans) chez lui, puisqu'il est marié avec la sœur de la petite. Et l'histoire s'enchaîne...
L'avis de Geneviève Brissot