EN TOURNÉE
MONDIALE
L’Étranger
de Albert Camus, Jean-Claude Gallotta
Mise en scène de Jean-Claude Gallotta
Avec Ximena Figueroa, Thierry Verger, Béatrice Warrand
Quand un chorégraphe (re)lit un auteur…
Jean-Claude Gallotta, en deuil de sa propre mère, s’est replongé dans la lecture de L’Etranger d’Albert Camus ; il en a extrait des bribes dont il tire un spectacle très personnel. Lecture de passages en voix-off, extraits (muets) de films en noir et blanc de réalisateurs tels que Tarkovski, Visconti, Fellini ou Capra, tableaux dansés (J.C. Gallotta est tout de même, à l’origine, un chorégraphe), le tout sur fond de heavy metal, d'électro, mais aussi de musique orientale traditionnelle, composée par Strigall (Antoine Strippoli), voilà à peu près le contenu de ce spectacle indéfinissable.Pour qui n’aurait pas lu Camus, inutile d’essayer de reconstituer la trame de son roman. Même si les séquences filmées, lues ou dansées en suivent la chronologie, les ellipses sont trop nombreuses pour que l’histoire de Meursault soit compréhensible. Peu importe. J.C. Gallotta a su traduire l’essence du roman : son absurde, sa sensualité, sa poésie. Il suffit de se laisser porter par les mots choisis (les extraits de la rencontre de Marie, du meurtre de l’arabe, du procès ou de la fin du roman ont été judicieusement retenus) et par les mouvements des trois danseurs. Il suffit, tel Meursault, d’ouvrir ses sens, de laisser ses yeux se réjouir tous seuls.
L’ensemble est parfaitement harmonieux : noir et blanc des films, des tenues des danseurs, ombre et lumière, jeu de clair-obscur sur les corps en mouvement… Gallotta compose un superbe ballet. On pourra se demander pourquoi il porte tel passage plutôt que tel autre sur la scène, pourquoi il n’a pas sélectionné tel ou tel épisode, mais cette interrogation est vaine si l’on considère qu’il est un lecteur parmi d’autres, qu’il reçoit une œuvre littéraire avec sa propre sensibilité, comme tout un chacun. Pourquoi avoir mis en scène Salamano et son chien et pas la rencontre avec le procureur ou l’aumônier, par exemple ? Inutile de chercher. C’est justement la subjectivité de cette lecture qui est intéressante quand on connaît déjà le roman. Ainsi le redécouvre-t-on. Et quand on ne le connaît pas, direz-vous ? Eh bien, le spectacle semble suffisamment mystérieux pour susciter la curiosité et l’envie de le lire justement.
L’ensemble est parfaitement harmonieux : noir et blanc des films, des tenues des danseurs, ombre et lumière, jeu de clair-obscur sur les corps en mouvement… Gallotta compose un superbe ballet. On pourra se demander pourquoi il porte tel passage plutôt que tel autre sur la scène, pourquoi il n’a pas sélectionné tel ou tel épisode, mais cette interrogation est vaine si l’on considère qu’il est un lecteur parmi d’autres, qu’il reçoit une œuvre littéraire avec sa propre sensibilité, comme tout un chacun. Pourquoi avoir mis en scène Salamano et son chien et pas la rencontre avec le procureur ou l’aumônier, par exemple ? Inutile de chercher. C’est justement la subjectivité de cette lecture qui est intéressante quand on connaît déjà le roman. Ainsi le redécouvre-t-on. Et quand on ne le connaît pas, direz-vous ? Eh bien, le spectacle semble suffisamment mystérieux pour susciter la curiosité et l’envie de le lire justement.
Caroline Vernisse
11/06/2015
Reprise du 20 au 22 janvier 2016 au Petit Théâtre de la MC2 Grenoble. Egalement à Deauville le 30 janvier, à Crolles (Isère) le 5 février, à Maisons-Alfort le 18 février, au Théâtre des Abbesses, Paris, du 23 février au 5 mars, à Élancourt (Yvelines) le 8 mars 2016.
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Mise en scène de Martin Kidermans
Fleur, fille d'Ariane, veut connaître d'où elle vient. Elle n'a jamais connu sa mère, juste son père qui lui, refuse de répondre à ses questions. Par un concours de circonstance, elle apprend que Léonardo a bien connu ses parents. Elle invente un motif de rencontre, et enfin...
L'avis de Geneviève Brissot
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