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La Vieille Guerre : La Bataille du Kosovo 1389
de ’Ismail Kadaré
Mise en scène de Simon Pitaqaj
Avec Ibrahim Ahmadouche, Santana Susnja, Loïc Monsarrat, Simon Pitaqaj, Annabelle Hanesse, Ali Haddar (musique)
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Du 08/04/2015 au 12/04/2015
Du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 17h.
Théâtre de l'Opprimé
78, rue du Charolais
75012 PARIS
Métro Reuilly Diderot et Dugommier
01 43 40 44 44
La guerre, les conflits ; des histoires, des croyances qui opposent des peuples, les hommes... et tout cela pour quoi ? Toujours le même résultat : la mort.
La bataille du Kosovo, une partie de notre Histoire que nous connaissons très peu. Il est vrai que pour les peuples de l’Est, l’histoire et la base de cette guerre sont déjà complexes, alors imaginez un peu pour des Français... Mais même si cette bataille s’est déroulée dans un espace-temps qui semble bien éloigné (à des milliers de kilomètres de Paris et dont le point de départ remonte à près de 700 ans), il est important d’en parler. D’autant plus qu’entre les Serbes, les Croates et les Albanais, le conflit est encore loin d’être réglé.
Simon Pitaqaj a vécu l’incompréhension de cette guerre, la peur du conflit sanglant, la douleur de l’exil et la colère de cette absurdité. Il a fui l’ex-Yougoslavie à l’âge de 15 ans, abandonnant son village natal, Novosel. Bien des années ont passé, mais l’incompréhension et la blessure demeurent vivantes. Alors, Simon s’est penché sur l’histoire de son pays, de son peuple, pour essayer de comprendre la racine et quels en sont les enjeux. Pourquoi tant de sang versé ? Au nom de qui ? De quoi ? Au cours de ses recherches, il s’est rendu compte que l’histoire est bien complexe et surtout, que chacun possède sa propre version. Et puis, il semblerait que tout cela ne soit que des mythes, des légendes... Ainsi, cette vieille guerre reposerait sur des histoires fictives. Et que des milliers d’hommes et de femmes soient morts pour du vent.
Formée de cinq comédiens et d’un musicien, l’équipe de La Vieille Guerre : Bataille du Kosovo 1389 nous retrace les histoires dans l’Histoire.
La mise en scène est puissante. La scène est recouverte de terre fraîchement battue, noire, sombre et dont l’odeur puissante envahit la salle. La terre pour l’objet des conflits, pour tout le sang qu’elle a absorbé, pour les traces qu’elle laisse sur les comédiens, comme cette guerre laisse des traces sur les hommes ; la terre organique, vivante, celle qui recouvre les corps et d’où les morts se relèvent pour raconter. Des tombes, des croix des trois religions principalement présentes sur cette terre, les chrétiens, les musulmans et les orthodoxes ; et des têtes décapitées qui fixent de leurs grands yeux écarquillés les spectateurs et le jeu de massacre qui se déroule devant eux. Le visuel est fort, tout comme le jeu des acteurs.
Incarnant, tour à tour, plusieurs personnages, les corps parlent, jouent, s’aiment et se tuent. Simon Pitaqaj est très présent avec son interprétation du Prince Lazar lors de la première partie du spectacle, mais au fur et à mesure, ses acolytes prennent le devant de la scène et incarnent des figures importantes : l’inquisiteur, la puissante reine, le fossoyeur aux trois religions, les soldats, Mourad le guerrier... Les costumes renvoient à une autre époque et pourtant, de nombreux éléments font un parallèle entre hier et aujourd'hui, comme les masques à gaz. Les personnages sont souvent identifiés par des couronnes de carton qu’ils portent. Aux premiers abords, c'est déroutant que les accessoires soient presque faits de carton-pâte, puis une dimension interpelle le spectateur qui peut y décoder de nombreuses interprétations : les enfants qui jouent à la guerre, l’absurdité de ce conflit et des décisions funestes de tous ces rois de papier... Il y a surtout un parti-pris : la compagnie Liria Théâtre travaille avec du matériel récupéré, parfois brut, parfois transformé, c’est un désir de donner une nouvelle vie aux objets.
La musique est également présente et moteur de cette création. Dès l’entrée dans le théâtre, le public est accueilli par des chants des Balkans. Tout au long du spectacle, Ali Haddar, artiste aux mille instruments venus des quatre coins du globe, accompagne les comédiens. Un rapport de l’instant et, chaque soir, une inspiration différente selon l’énergie du moment. Les instruments utilisés ne sont pas balkaniques, et justement, le mélange et les sonorités sont intéressantes et nous emmènent dans un voyage onirique.
Un voyage dans un rêve vaporeux et étrange, voilà une belle description du spectacle La Vieille Guerre : Bataille du Kosovo 1389. De nombreuses recherches ont été faites, des explications ont été tentées et pourtant, on en reste toujours indécis et l’on ne sait toujours pas vraiment où, comment et pourquoi tout cela a démarré. Est-ce pour la terre, la religion, une femme ? Tout ce que l’on en retient que nous fait vivre magistralement la troupe de Liria Théâtre à travers cette pièce c’est que les querelles d’antant ne sont pas prêtes de s’arrêter...
Simon Pitaqaj a vécu l’incompréhension de cette guerre, la peur du conflit sanglant, la douleur de l’exil et la colère de cette absurdité. Il a fui l’ex-Yougoslavie à l’âge de 15 ans, abandonnant son village natal, Novosel. Bien des années ont passé, mais l’incompréhension et la blessure demeurent vivantes. Alors, Simon s’est penché sur l’histoire de son pays, de son peuple, pour essayer de comprendre la racine et quels en sont les enjeux. Pourquoi tant de sang versé ? Au nom de qui ? De quoi ? Au cours de ses recherches, il s’est rendu compte que l’histoire est bien complexe et surtout, que chacun possède sa propre version. Et puis, il semblerait que tout cela ne soit que des mythes, des légendes... Ainsi, cette vieille guerre reposerait sur des histoires fictives. Et que des milliers d’hommes et de femmes soient morts pour du vent.
Formée de cinq comédiens et d’un musicien, l’équipe de La Vieille Guerre : Bataille du Kosovo 1389 nous retrace les histoires dans l’Histoire.
La mise en scène est puissante. La scène est recouverte de terre fraîchement battue, noire, sombre et dont l’odeur puissante envahit la salle. La terre pour l’objet des conflits, pour tout le sang qu’elle a absorbé, pour les traces qu’elle laisse sur les comédiens, comme cette guerre laisse des traces sur les hommes ; la terre organique, vivante, celle qui recouvre les corps et d’où les morts se relèvent pour raconter. Des tombes, des croix des trois religions principalement présentes sur cette terre, les chrétiens, les musulmans et les orthodoxes ; et des têtes décapitées qui fixent de leurs grands yeux écarquillés les spectateurs et le jeu de massacre qui se déroule devant eux. Le visuel est fort, tout comme le jeu des acteurs.
Incarnant, tour à tour, plusieurs personnages, les corps parlent, jouent, s’aiment et se tuent. Simon Pitaqaj est très présent avec son interprétation du Prince Lazar lors de la première partie du spectacle, mais au fur et à mesure, ses acolytes prennent le devant de la scène et incarnent des figures importantes : l’inquisiteur, la puissante reine, le fossoyeur aux trois religions, les soldats, Mourad le guerrier... Les costumes renvoient à une autre époque et pourtant, de nombreux éléments font un parallèle entre hier et aujourd'hui, comme les masques à gaz. Les personnages sont souvent identifiés par des couronnes de carton qu’ils portent. Aux premiers abords, c'est déroutant que les accessoires soient presque faits de carton-pâte, puis une dimension interpelle le spectateur qui peut y décoder de nombreuses interprétations : les enfants qui jouent à la guerre, l’absurdité de ce conflit et des décisions funestes de tous ces rois de papier... Il y a surtout un parti-pris : la compagnie Liria Théâtre travaille avec du matériel récupéré, parfois brut, parfois transformé, c’est un désir de donner une nouvelle vie aux objets.
La musique est également présente et moteur de cette création. Dès l’entrée dans le théâtre, le public est accueilli par des chants des Balkans. Tout au long du spectacle, Ali Haddar, artiste aux mille instruments venus des quatre coins du globe, accompagne les comédiens. Un rapport de l’instant et, chaque soir, une inspiration différente selon l’énergie du moment. Les instruments utilisés ne sont pas balkaniques, et justement, le mélange et les sonorités sont intéressantes et nous emmènent dans un voyage onirique.
Un voyage dans un rêve vaporeux et étrange, voilà une belle description du spectacle La Vieille Guerre : Bataille du Kosovo 1389. De nombreuses recherches ont été faites, des explications ont été tentées et pourtant, on en reste toujours indécis et l’on ne sait toujours pas vraiment où, comment et pourquoi tout cela a démarré. Est-ce pour la terre, la religion, une femme ? Tout ce que l’on en retient que nous fait vivre magistralement la troupe de Liria Théâtre à travers cette pièce c’est que les querelles d’antant ne sont pas prêtes de s’arrêter...
Cyriel Tardivel
11/04/2015
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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Les 3S (anciennement Les Trois Soleils)
de Jean-Luc Voulfow
Mise en scène de Jean-Luc Moreau
Un jeune journaliste force la porte de la maison d'Arletty pour l'interroger sur sa relation "malsaine" avec un officier allemand, pendant la guerre; on est en 1970. Évidemment ce n'était pas le bon moment pour tomber amoureux et la presse s'est bien chargée de le...
L'avis de Geneviève Brissot
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