Sonate pour quatre chiens
de Compagnie 100 Issues
Mise en scène de Vladimir Cruells, Hugues Hollenstein
Avec Valo Hollenstein, Vincent Maggioni, Cyril Pernot, Lorca Renoux, Medhi Azema, Valentin Pointillart (musique live), Jérémy Guillermain (musique live), Thomas Khomiakoff, Alexis Person (musique hors plateau)
Sonate pour 4 chiens, un titre improbable pour un spectacle merveilleux qui l’est tout autant.
Le plateau est un lieu de rencontre, de recherche, de création. C’est également un lieu de danger ; danger de l’exposition et du regard de l’autre, danger de mort pour bon nombre de circassiens, et danger, angoisse commune à tous les artistes, le vide ! La compagnie 100 Issues s’installe au Cirque Electrique pour seulement deux semaines avec un spectacle à couper le souffle. Le vide, la recherche de l’agrès, sa redécouverte après des heures et des heures, des mois, voire des années de pratique pour l’apprivoiser, le maîtriser partiellement... On détruit tout, on repart de la base et on tend à aller plus loin. C’est beau et entraînant, c’est novateur et pourtant né du commencement.
Ils sont six sur le plateau, quatre artistes corporels et deux musiciens. Un canapé, de ceux que l’on retrouve chez de très vieux grands-parents et quatre mâts chinois posés en carré au sol, comme endormis. Sur le dit canapé, un homme en caleçon et chaussettes, comme à la maison. Il attend. Il attend que, comme le big bang, du vide naisse la vie, apparaissent toutes possibilités.
Les autres le rejoignent, ils s’échauffent sur le plateau et bien vite se dénudent, torse nu devant une foule d’yeux rivée sur leurs muscles saillants. On dit qu’on va jouer à un jeu : vous vous bandez les yeux et le premier qui a monté deux mâts chinois et qui s’est perché en premier a gagné. Le dernier, perdu. Ainsi donc, c’est cela, un jeu. Des prétextes, des contraintes afin de redécouvrir le plateau, le corps, la notion de groupe et surtout comment je travaille avec le mât. C’est simple et génial comme concept. C’est comme si nous assistions au travail de préparation pour la création d’un prochain spectacle, à la différence que c’est le spectacle !
Alors, on se met des contraintes, l’entrée sur le mât, on la cherche encore et encore ; mon corps dessus, dessous, comment il bouge, comme il l’épouse ; et si l’on bougeait le mât, qu’il ne soit plus fixe, planté comme un piquet, mais en équilibre, en tension, voire même en mouvements ou même tout mou, tiens...
Ces acrobates ont un niveau élevé mais il est ô combien plus intéressant de les voir se mettre en danger et nous apporter quelque chose de neuf que la réalisation de prouesses techniques perpendiculaires vues plus communément.
Et pour les emporter dans cet univers, dans ce vide où tout est à créer, deux musiciens les accompagnent. En vérité, ils sont quatre (deux sur le plateau et deux hors plateau) et ne sont pas vraiment accompagnateurs, mais plutôt eux aussi créateurs. C’est un échange, une étroite collaboration entre tous les artistes, je te donne, tu me proposes, je te réponds, nous créons. La base même d’un travail artistique de compagnie.
Et quelle musique ! Des sons électroniques, retravaillés, déformés, du beat, des basses entrainantes... Le corps reçoit les vibrations et le public se tortille sur son siège, en mesure, voulant, désirant ardemment rejoindre les artistes sur le plateau pour danser avec eux, pour éprouver cet univers, pour créer.
De nombreux sens sont mis à partie, le plaisir des yeux, celui de l’audition, l’imaginaire... Le rythme provient de tout et n’importe quoi à chaque instant. Un blanc dans la musique et Cyril Pernot se transforme en boîte à rythmes humaine, frappant sur l’ensemble de son corps en mesure pour entraîner ses camarades avec lui.
Bien loin d’être pompeux ou torturés par cette recherche de création, les artistes se retrouvent entre amis et profitent de chaque instant. Du rire, de l’autodérision (une mention toute spéciale au costume assorti au canapé !), des vannes et parfois de la provocation, c’est une bande de potes qui se retrouve avec plaisir. C’est parfois loufoque, dangereux, impressionnant et c’est surtout formidable !
Depuis quelques années, le cirque est en pleine évolution. On conserve les bases traditionnelles de cet art ancestral, mais on l’adapte à notre époque et on tend à le faire évoluer. C’est en revenant au rien, à la matière première de création, le vide, que la compagnie 100 Issues propose, avec Sonate pour 4 chiens, un cirque différent qui interpelle. C’est magnifique et c’est à ne surtout pas manquer !
Ils sont six sur le plateau, quatre artistes corporels et deux musiciens. Un canapé, de ceux que l’on retrouve chez de très vieux grands-parents et quatre mâts chinois posés en carré au sol, comme endormis. Sur le dit canapé, un homme en caleçon et chaussettes, comme à la maison. Il attend. Il attend que, comme le big bang, du vide naisse la vie, apparaissent toutes possibilités.
Les autres le rejoignent, ils s’échauffent sur le plateau et bien vite se dénudent, torse nu devant une foule d’yeux rivée sur leurs muscles saillants. On dit qu’on va jouer à un jeu : vous vous bandez les yeux et le premier qui a monté deux mâts chinois et qui s’est perché en premier a gagné. Le dernier, perdu. Ainsi donc, c’est cela, un jeu. Des prétextes, des contraintes afin de redécouvrir le plateau, le corps, la notion de groupe et surtout comment je travaille avec le mât. C’est simple et génial comme concept. C’est comme si nous assistions au travail de préparation pour la création d’un prochain spectacle, à la différence que c’est le spectacle !
Alors, on se met des contraintes, l’entrée sur le mât, on la cherche encore et encore ; mon corps dessus, dessous, comment il bouge, comme il l’épouse ; et si l’on bougeait le mât, qu’il ne soit plus fixe, planté comme un piquet, mais en équilibre, en tension, voire même en mouvements ou même tout mou, tiens...
Ces acrobates ont un niveau élevé mais il est ô combien plus intéressant de les voir se mettre en danger et nous apporter quelque chose de neuf que la réalisation de prouesses techniques perpendiculaires vues plus communément.
Et pour les emporter dans cet univers, dans ce vide où tout est à créer, deux musiciens les accompagnent. En vérité, ils sont quatre (deux sur le plateau et deux hors plateau) et ne sont pas vraiment accompagnateurs, mais plutôt eux aussi créateurs. C’est un échange, une étroite collaboration entre tous les artistes, je te donne, tu me proposes, je te réponds, nous créons. La base même d’un travail artistique de compagnie.
Et quelle musique ! Des sons électroniques, retravaillés, déformés, du beat, des basses entrainantes... Le corps reçoit les vibrations et le public se tortille sur son siège, en mesure, voulant, désirant ardemment rejoindre les artistes sur le plateau pour danser avec eux, pour éprouver cet univers, pour créer.
De nombreux sens sont mis à partie, le plaisir des yeux, celui de l’audition, l’imaginaire... Le rythme provient de tout et n’importe quoi à chaque instant. Un blanc dans la musique et Cyril Pernot se transforme en boîte à rythmes humaine, frappant sur l’ensemble de son corps en mesure pour entraîner ses camarades avec lui.
Bien loin d’être pompeux ou torturés par cette recherche de création, les artistes se retrouvent entre amis et profitent de chaque instant. Du rire, de l’autodérision (une mention toute spéciale au costume assorti au canapé !), des vannes et parfois de la provocation, c’est une bande de potes qui se retrouve avec plaisir. C’est parfois loufoque, dangereux, impressionnant et c’est surtout formidable !
Depuis quelques années, le cirque est en pleine évolution. On conserve les bases traditionnelles de cet art ancestral, mais on l’adapte à notre époque et on tend à le faire évoluer. C’est en revenant au rien, à la matière première de création, le vide, que la compagnie 100 Issues propose, avec Sonate pour 4 chiens, un cirque différent qui interpelle. C’est magnifique et c’est à ne surtout pas manquer !
Cyriel Tardivel
16/01/2015
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Un homme qui fuit le monde, vit dans une grotte, et décide de nous raconter l'histoire de ce petit garçon, vous savez, ce petit garçon qui aime se promener dans la forêt. Et qui découvre un jour......................Cet homme nous raconte sa vie, ses pensées, ses désirs. C'est...
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