L'Aide Mémoire
de Jean-Claude Carrière
Mise en scène de Patrick Courtois
Avec Guylaine Laliberté, Michel Laliberté
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Du 21/04/2014 au 10/06/2014
Lundi, mardi à 20h.
Théâtre Essaïon
6, rue Pierre-au-Lard
75004 PARIS
Métro Hôtel-de-ville ou Rambuteau
01 42 78 46 42
Site Internet
Comment une jeune femme intrigante va s’introduire méthodiquement dans la vie d’un homme sérieux et ordonné.
Cette pièce de Jean-Claude Carrière, L’Aide Mémoire, date de 1968 et d’écrire sans réserve qu’en 2014, le texte n’a pas perdu une virgule, ni de son charme. La plume de l’auteur possède une garde-robe d’univers artistiques à faire pâlir les plus envieuses. Elégante et raffinée, imprévisible et féminine, habile et séduisante, elle court la ligne dans tous les registres, théâtre, cinéma, télévision, chansons, littérature. Quel(le) Carrière !
Sur la scène du théâtre de l’Essaion, L’Aide Mémoire, c’est un retour 'Tambour’ fringant pour le couple Guylaine et Michel Laliberté. La mystérieuse jeune femme est tour à tour "Un papillon sur l’épaule" de Jean-Jacques Ferrand et "L’insoutenable légèreté de l’être" de Sabina, l’amoureuse insatisfaite du roman de Milan Kundera. Pour en finir avec les belles pages de théâtre de Jean-Claude Carrière, le quotidien de Monsieur Ferrand ressemble à ce carnet où il écrit "Les mots et la chose".
L’histoire. Jean-Jacques Ferrand, avocat, mène une existence tranquille et bien rangée à l’image de son studio propre et coquet. Jusqu'à ce soir où il découvre assise sur son lit, une inconnue. Les femmes, il en a couché près de... 134, dans l’intimité et sur le papier. Cette dernière l’étonnera trois jours durant entre mensonges et incompréhension.
Quel bonheur de revoir le duo d’interprètes et couple dans la vie, Guylaine et Michel Laliberté, jouer dans leur théâtre cette comédie de Jean-Claude Carrière. La mise en scène de L’Aide Mémoire réalisée par Patrick Courtois, une affiche qui concentre en une quelques pièces jouées ensemble ou séparément par Guylaine et Michel, Les Liaisons dangereuses, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée.
L’histoire de Jean-Jacques Ferrand n’a rien d’exceptionnelle, celle d’un homme tiré à quatre épingles entre les affaires et les séductions d’un soir. Il entretient une relation privilégiée avec la vie, la liberté d’être. Méthodique et rigoureux, Jean-Jacques est un homme affable et à femmes. Tombeur n’est pas ravageur, Monsieur Ferrand respecte l’intégrité de ces échanges féminins introduits une nuit et balayés en quelques lignes sur un carnet intime. Michel Laliberté, c’est l’assurance et l’exigence de jouer ce genre de personnage en toute intégrité. Il incarne avec attachement Jean-Jacques prêt à rendre service et ce, malgré une envie contraire. Monsieur Ferrand se met en mode virilité dès qu’il s’agit de s’affirmer dans des prises de position verticale, le comédien s’approprie le revers du personnage avec vérité. Un rôle taillé grand comédien pour Michel Laliberté, il n’y a aucune retouche à faire.
La jeune femme livre sa présence dans le studio de Jean-Jacques, se livre en faconde, se délivre entre mensonges et incertitudes. Suzanne alterne les sentiments extrêmes, étrange et familière, dérangeante et séduisante, provocante et sensuelle. Elle est la caricature de ces jeunes femmes qui osent pousser des portes pour se faire accepter ou rejeter. Elle vit le moment présent comme une virgule répétée entre deux pulsions. S’investir à long terme dans une vie à deux, elle ne peut l’envisager sous peine de se perdre dans un labyrinthe d’invraisemblances. Guylaine Laliberté porte le rôle de Suzanne à bout de cur, elle donne naissance à une relation qui souffle par à-coups. Suzanne envahit l’espace sans se heurter aux murs, elle pose ses sentiments sans y croire, elle se repose sur son égoïsme sans essayer d’inverser la tendance. Guylaine s’impose dans son personnage comme à l’accoutumée, elle vit le texte avec exigence et le restitue avec liberté. C’est le propre des comédiens qui rentrent de corps et d’âme dans l’écriture de l’auteur retraduite sur le plateau.
La mise en scène de Patrick Courtois, une symbiose parfaitement orchestrée avec le texte de Jean-Claude Carrière, l’interprétation du couple Laliberté, la scénographie humble et suffisante. Les extraits musicaux choisis sont subtils, paroles et voix s’apprécient de concert ! L’Aide Mémoire, une très bon moment à partager au théâtret L’Essaion.
Sur la scène du théâtre de l’Essaion, L’Aide Mémoire, c’est un retour 'Tambour’ fringant pour le couple Guylaine et Michel Laliberté. La mystérieuse jeune femme est tour à tour "Un papillon sur l’épaule" de Jean-Jacques Ferrand et "L’insoutenable légèreté de l’être" de Sabina, l’amoureuse insatisfaite du roman de Milan Kundera. Pour en finir avec les belles pages de théâtre de Jean-Claude Carrière, le quotidien de Monsieur Ferrand ressemble à ce carnet où il écrit "Les mots et la chose".
L’histoire. Jean-Jacques Ferrand, avocat, mène une existence tranquille et bien rangée à l’image de son studio propre et coquet. Jusqu'à ce soir où il découvre assise sur son lit, une inconnue. Les femmes, il en a couché près de... 134, dans l’intimité et sur le papier. Cette dernière l’étonnera trois jours durant entre mensonges et incompréhension.
Quel bonheur de revoir le duo d’interprètes et couple dans la vie, Guylaine et Michel Laliberté, jouer dans leur théâtre cette comédie de Jean-Claude Carrière. La mise en scène de L’Aide Mémoire réalisée par Patrick Courtois, une affiche qui concentre en une quelques pièces jouées ensemble ou séparément par Guylaine et Michel, Les Liaisons dangereuses, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée.
L’histoire de Jean-Jacques Ferrand n’a rien d’exceptionnelle, celle d’un homme tiré à quatre épingles entre les affaires et les séductions d’un soir. Il entretient une relation privilégiée avec la vie, la liberté d’être. Méthodique et rigoureux, Jean-Jacques est un homme affable et à femmes. Tombeur n’est pas ravageur, Monsieur Ferrand respecte l’intégrité de ces échanges féminins introduits une nuit et balayés en quelques lignes sur un carnet intime. Michel Laliberté, c’est l’assurance et l’exigence de jouer ce genre de personnage en toute intégrité. Il incarne avec attachement Jean-Jacques prêt à rendre service et ce, malgré une envie contraire. Monsieur Ferrand se met en mode virilité dès qu’il s’agit de s’affirmer dans des prises de position verticale, le comédien s’approprie le revers du personnage avec vérité. Un rôle taillé grand comédien pour Michel Laliberté, il n’y a aucune retouche à faire.
La jeune femme livre sa présence dans le studio de Jean-Jacques, se livre en faconde, se délivre entre mensonges et incertitudes. Suzanne alterne les sentiments extrêmes, étrange et familière, dérangeante et séduisante, provocante et sensuelle. Elle est la caricature de ces jeunes femmes qui osent pousser des portes pour se faire accepter ou rejeter. Elle vit le moment présent comme une virgule répétée entre deux pulsions. S’investir à long terme dans une vie à deux, elle ne peut l’envisager sous peine de se perdre dans un labyrinthe d’invraisemblances. Guylaine Laliberté porte le rôle de Suzanne à bout de cur, elle donne naissance à une relation qui souffle par à-coups. Suzanne envahit l’espace sans se heurter aux murs, elle pose ses sentiments sans y croire, elle se repose sur son égoïsme sans essayer d’inverser la tendance. Guylaine s’impose dans son personnage comme à l’accoutumée, elle vit le texte avec exigence et le restitue avec liberté. C’est le propre des comédiens qui rentrent de corps et d’âme dans l’écriture de l’auteur retraduite sur le plateau.
La mise en scène de Patrick Courtois, une symbiose parfaitement orchestrée avec le texte de Jean-Claude Carrière, l’interprétation du couple Laliberté, la scénographie humble et suffisante. Les extraits musicaux choisis sont subtils, paroles et voix s’apprécient de concert ! L’Aide Mémoire, une très bon moment à partager au théâtret L’Essaion.
Philippe Delhumeau
01/06/2014
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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Un jeune homme prend le micro et s'amuse. Lui entre, puissant, éclatant. Il prend le micro et nous voici embarqués dans la ronde des caddys pour la première chanson. Sa voix nous emmène sur ses routes qu'il nous décrit, et nous sommes embarqués dans les aigus, les graves de la...
L'avis de Geneviève Brissot
Atelier 44
![](../img-article/Yeyeve_GG8U3J.jpg)
AVIGNON
![](../img/t.gif)
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Dansong
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