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Du Domaine des Murmures
de Carole Martinez
Mise en scène de José Pliya
Avec Léopoldine Hummel
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-
Du 26/04/2014 au 27/06/2014
Festival de Caves
117 Grand-Rue
Maison du festival
25000 BESANCON
Dans une cave
03 81 61 79 53
Site Internet
Si le Christ est amour, il n'est de liberté que l'isolement d'une cellule pour lui vouer une adoration charnelle et spirituelle.
Du Domaine des Murmures, une création qui se joue en un lieu à ne pas révéler sous peine d'aller en Enfer. Long est le chemin qui conduit au lieu de la représentation. Un pèlerinage en terre inconnue agrémenté du désir de découverte. Les gens se suivent et n’osent enfreindre le silence installé depuis que... Garder le secret pour soi ! L’épaisseur des murs, un contraste entre la vie extérieure et le mysticisme, in situ. Soudain, se dessine le profil des voûtes sous une lumière opaline et la vingtaine de chaises installées attendent le public pour que la performance débute. De scène, il n’y a point, excepté un espace réduit à l’extrême dimensionné à quatorze pas de côté et recouvert de gravier. Dans le clair-obscur, se devine une jeune fille assise sur un petit tabouret. La musique d’Hildegarde de Bigen et Camille, une invitation à la prière et une pensée à ceux qui sacrifièrent leur vie pour Dieu. La jeune fille se dresse et le public, installé comme pour participer à la scénographie, découvre sa beauté juvénile.
Esclarmonde ose défier son père, le châtelain des Murmures, en cette année 1187, en refusant l’alliance le jour de ses noces, elle avait fait vu de se donner à Dieu. Contrarié par cette décision, il commet l’irréparable et la jeune fille âgée de quinze ans donne naissance à un enfant. Né dans le péché de chair, le bébé doit être protégé et éloigné de sa mère. Esclarmonde exige d’être emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château. La vieille gouvernante lui glisse son fils entre les barreaux d’une fenestrelle afin qu’elle lui apporte cet amour maternel dont son corps est rempli. Un jour prochain, l’enfant ne pourra plus passer entre les barreaux et le châtelain devra le prendre sous sa coupe pour l’élever.
Le texte de Carole Martinez projette une musique religieuse semée de violence et de sacrifices. Chaque mot renvoie à un désir, une douleur, une vérité, une faiblesse. Cet enfant, né de la conséquence d’un viol, soulève tour à tour espoir et crainte, présent et incertitude. La jeune maman montre une maturité hors d’atteinte pour son âge, certainement due à la mort prématurée de sa mère. Les liens du sang circulent avec véhémence entre mère et fille. Léopoldine Hummel interprète Esclarmonde avec une vérité criante car elle donne vie à un personnage dont le destin est à la croisée des vivants et des morts. La comédienne alterne les épisodes "maman" et "emmurée" avec un naturel déconcertant, elle partage une esthétique religieuse de victime sans l’avouer, de martyre sans le penser. La vierge des Murmures ne l’est plus depuis que son père a fauté, elle le pardonne recluse dans sa cellule. Léopoldine Hummel réplique le texte avec une profondeur insondable car elle règne de corps et d’âme sur le territoire spirituel et charnel d’Esclarmonde. Elle souffle à la vie ce que son père lui a pris et le restitue à Dieu. Une façon de prouver qu’au fond de son cachot, ses attentes suivent les mouvements du ciel. José Pliya propose une mise en scène qui fédère les extrêmes, la liberté et l’isolement, la jeunesse et le rationnel, la poésie et la passion, l’intimité et la violence. Autant d’articulations à partir desquelles la comédienne s’appuie pour crier son amour à son fils et à Dieu.
A la religion, l’imagination scelle sa pierre dans cette création médiévale. Les mots sont posés comme des filtres au passé et renvoient des images fortes sur des situations hors norme, voire contemporaines entre les lignes de l’histoire.
Esclarmonde ose défier son père, le châtelain des Murmures, en cette année 1187, en refusant l’alliance le jour de ses noces, elle avait fait vu de se donner à Dieu. Contrarié par cette décision, il commet l’irréparable et la jeune fille âgée de quinze ans donne naissance à un enfant. Né dans le péché de chair, le bébé doit être protégé et éloigné de sa mère. Esclarmonde exige d’être emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château. La vieille gouvernante lui glisse son fils entre les barreaux d’une fenestrelle afin qu’elle lui apporte cet amour maternel dont son corps est rempli. Un jour prochain, l’enfant ne pourra plus passer entre les barreaux et le châtelain devra le prendre sous sa coupe pour l’élever.
Le texte de Carole Martinez projette une musique religieuse semée de violence et de sacrifices. Chaque mot renvoie à un désir, une douleur, une vérité, une faiblesse. Cet enfant, né de la conséquence d’un viol, soulève tour à tour espoir et crainte, présent et incertitude. La jeune maman montre une maturité hors d’atteinte pour son âge, certainement due à la mort prématurée de sa mère. Les liens du sang circulent avec véhémence entre mère et fille. Léopoldine Hummel interprète Esclarmonde avec une vérité criante car elle donne vie à un personnage dont le destin est à la croisée des vivants et des morts. La comédienne alterne les épisodes "maman" et "emmurée" avec un naturel déconcertant, elle partage une esthétique religieuse de victime sans l’avouer, de martyre sans le penser. La vierge des Murmures ne l’est plus depuis que son père a fauté, elle le pardonne recluse dans sa cellule. Léopoldine Hummel réplique le texte avec une profondeur insondable car elle règne de corps et d’âme sur le territoire spirituel et charnel d’Esclarmonde. Elle souffle à la vie ce que son père lui a pris et le restitue à Dieu. Une façon de prouver qu’au fond de son cachot, ses attentes suivent les mouvements du ciel. José Pliya propose une mise en scène qui fédère les extrêmes, la liberté et l’isolement, la jeunesse et le rationnel, la poésie et la passion, l’intimité et la violence. Autant d’articulations à partir desquelles la comédienne s’appuie pour crier son amour à son fils et à Dieu.
A la religion, l’imagination scelle sa pierre dans cette création médiévale. Les mots sont posés comme des filtres au passé et renvoient des images fortes sur des situations hors norme, voire contemporaines entre les lignes de l’histoire.
Philippe Delhumeau
22/05/2014
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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LA DANSE DU POISSON
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