EN TOURNÉE
MONDIALE





Cendrillon
de Joël Pommerat
Mise en scène de Joël Pommerat
Avec Alfredo Cañavate, Noémie Carcaud, Caroline Donnelly, Catherine Mestoussis, Deborah Rouach, Nicolas Nore, José Bardio, Marcella Carrara (voix)
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Du 12/04/2014 au 16/04/2014
MC2
4 rue Paul Claudel
38000 GRENOBLE
04 76 00 79 19
Site Internet
Sandra / Cendrier / Cendrillon
Intérieur jour, hôpital. Une jeune fille assiste à la mort de sa mère qui lui fait promettre de ne pas l’oublier. Noir. Intérieur jour, maison aux murs de verre. La jeune fille et son père sont accueillis chez « la future femme du père de la jeune fille », par elle et ses deux filles. Noir. Intérieur, cave. La jeune fille, Sandra, découvre sa chambre lugubre. Noir. Intérieur jour, maison aux murs de verre. La « future femme du père de la jeune fille » énonce les tâches ménagères qui seront accomplies par Sandra, désormais nommée "Cendrier". Noir.
Est-ce que cela vous rappelle quelque chose ? Une pauvre jeune fille qui perd sa mère et se retrouve réduite en esclavage chez une méchante belle-mère, qui la tyrannise, aidée par ses deux filles, elles-mêmes laides et malveillantes… ça y est, vous y êtes : Cendrillon, bien sûr !Joël Pommerat s’empare du mythe, connu grâce au conte des Grimm et à celui de Perrault, et en livre sa version. Après Le Petit Chaperon rouge et Pinocchio, il travaille de nouveau autour d’un personnage populaire, souvent associé aux contes et à l’enfance, mais qui, en réalité, comporte en lui de nombreux aspects sombres et une critique acerbe de la société. La Cendrillon de Pommerat peut ainsi plaire aux enfants (à partir de 9 ans), comme aux adultes. Elle est moderne : la vie chez la vilaine belle-mère, c’est celle d’une famille recomposée d’aujourd’hui, où la jalousie parasite les rapports et où chacun peine à trouver sa place. Elle est psychanalytique : les souffrances infligées par la belle-mère despotique, Sandra les accepte ; elle en redemande même, persuadée d’être une mauvaise fille qui oublie sa défunte mère. (Sa montre programmée pour sonner toutes les cinq minutes et lui faire "penser de penser" à elle ne suffit pas à vaincre sa culpabilité.) Elle est cynique : l’héroïne déplore le manège des adultes qui pensent pouvoir éviter la peine et le deuil aux enfants et qui vivent, malgré tout, égoïstement, dans le souci d’une jeunesse éternelle. Elle est drôle : le texte de Pommerat est plein d’humour et très bien servi par les cinq comédiens, exceptionnels.
Et la liste des qualités de ce spectacle n’est pas terminée ! La scénographie est sublime. L’écran de fond fait défiler des vidéos psychédéliques sous nos yeux éblouis. Le propos est ainsi atemporel et "a-géographique" pourrait-on dire. Les noirs profonds qui séparent les scènes, tels des "cuts" de cinéma, rythment la pièce et font apparaître chaque tableau comme une diapo ; on est, à chaque fois, impatients de découvrir la nouvelle séquence et son univers graphique (et on n’est jamais déçus). Quant à la voix-off de la narratrice, qui commente ces saynètes et se superpose tantôt aux voix des protagonistes, tantôt aux gestes d’un narrateur muet présent sur scène, elle possède un charme fou, avec son léger accent indéfinissable. Elle hypnotise ainsi le public et contribue à son absorption totale dans ce conte, merveilleux dans tous les sens du terme.
Est-ce que cela vous rappelle quelque chose ? Une pauvre jeune fille qui perd sa mère et se retrouve réduite en esclavage chez une méchante belle-mère, qui la tyrannise, aidée par ses deux filles, elles-mêmes laides et malveillantes… ça y est, vous y êtes : Cendrillon, bien sûr !Joël Pommerat s’empare du mythe, connu grâce au conte des Grimm et à celui de Perrault, et en livre sa version. Après Le Petit Chaperon rouge et Pinocchio, il travaille de nouveau autour d’un personnage populaire, souvent associé aux contes et à l’enfance, mais qui, en réalité, comporte en lui de nombreux aspects sombres et une critique acerbe de la société. La Cendrillon de Pommerat peut ainsi plaire aux enfants (à partir de 9 ans), comme aux adultes. Elle est moderne : la vie chez la vilaine belle-mère, c’est celle d’une famille recomposée d’aujourd’hui, où la jalousie parasite les rapports et où chacun peine à trouver sa place. Elle est psychanalytique : les souffrances infligées par la belle-mère despotique, Sandra les accepte ; elle en redemande même, persuadée d’être une mauvaise fille qui oublie sa défunte mère. (Sa montre programmée pour sonner toutes les cinq minutes et lui faire "penser de penser" à elle ne suffit pas à vaincre sa culpabilité.) Elle est cynique : l’héroïne déplore le manège des adultes qui pensent pouvoir éviter la peine et le deuil aux enfants et qui vivent, malgré tout, égoïstement, dans le souci d’une jeunesse éternelle. Elle est drôle : le texte de Pommerat est plein d’humour et très bien servi par les cinq comédiens, exceptionnels.
Et la liste des qualités de ce spectacle n’est pas terminée ! La scénographie est sublime. L’écran de fond fait défiler des vidéos psychédéliques sous nos yeux éblouis. Le propos est ainsi atemporel et "a-géographique" pourrait-on dire. Les noirs profonds qui séparent les scènes, tels des "cuts" de cinéma, rythment la pièce et font apparaître chaque tableau comme une diapo ; on est, à chaque fois, impatients de découvrir la nouvelle séquence et son univers graphique (et on n’est jamais déçus). Quant à la voix-off de la narratrice, qui commente ces saynètes et se superpose tantôt aux voix des protagonistes, tantôt aux gestes d’un narrateur muet présent sur scène, elle possède un charme fou, avec son léger accent indéfinissable. Elle hypnotise ainsi le public et contribue à son absorption totale dans ce conte, merveilleux dans tous les sens du terme.
Caroline Vernisse
19/04/2014
Du samedi 12 avril 2014 au mercredi 16 avril 2014, Grenoble , MC2. Du vendredi 25 avril au dimanche 27 avril, Bruxelles, Le Wolubilis. Du lundi 5 mai au jeudi 8 mai, Cergy-Pontoise, L'Apostrophe. Du mardi 13 mai au samedi 17 mai, Aix-en-Provence, Théâtre du Jeu de Paume. Du jeudi 22 mai au samedi 24 mai, Foix, L'Estive.

GRENOBLE
MC2
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
Qu’est-ce qui peut bien relier la ZUP (« zone huppée ») de Grenoble au théâtre de l’Odéon de Paris ? Le CAP plombier à l’ENA (« Ecole Nationale d’Acteurs ») ? Le terrain de foot aux planches du théâtre ? Le Maroc à la place Beaumarchais d’Echirolles ? Réponse : Brahim...
L'avis de Caroline Vernisse
MC2

GRENOBLE





24 place Beaumarchais
de Adèle Gascuel,brahim KoutariMise en scène de Catherine Hargreaves
Qu’est-ce qui peut bien relier la ZUP (« zone huppée ») de Grenoble au théâtre de l’Odéon de Paris ? Le CAP plombier à l’ENA (« Ecole Nationale d’Acteurs ») ? Le terrain de foot aux planches du théâtre ? Le Maroc à la place Beaumarchais d’Echirolles ? Réponse : Brahim...
L'avis de Caroline Vernisse
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Solitude d'un ange gardien
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
L'ORIFLAMME
Solitude d'un ange gardien
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
GRENOBLE
MC2
24 place Beaumarchais
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
MC2
24 place Beaumarchais
de Adèle Gascuel,brahim Koutari
Mise en scène de Catherine Hargreaves
AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray