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A la périphérie
de Sedef Ecer
Mise en scène de Thomas Bellorini
Avec Sedef Ecer, Anahita Gohari, Lou de Laâge, Adrien Noblet, Christian Pascale, Céline Ottria, Zsuzsanna Varkonyi
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Du 03/03/2014 au 27/03/2014
Du lundi au jeudi à 21h.
Théâtre de Suresnes Jean-Vilar
16, place Stalingrad
92150 SURESNES
01 46 97 98 10
Site Internet
A la périphérie, la pièce de théâtre de Sedef Ecer impose respect et tolérance pour les hommes et les femmes qui vivent au seuil de l’existence.
Tout d’un coup, le théâtre tire sa révérence en saluant la magnifique leçon de vie adaptée du texte de Sedef Ecer, mis en scène par Thomas Bellorini. A la périphérie, une histoire écrite dans une langue universelle, la misère. Une exploration phonétique et sonore dans le quart-monde, une appellation d’origine contrôlée par les gens de l’intérieur. Un parallèle graphique sur les structures sociales opposées, la cité et la ville.Récit traduit à la première personne du sujet, chaque personnage parle en son nom. Il incarne simultanément le vrai et le faux sans jamais faire semblant car il met les formes dans ce qui lui est permis de dire. Sedef Ecer et Thomas Bellorini ont réussi là où d’autres n’ont pas osé s’aventurer, voire si peu. Parler sans prendre de distance à propos des femmes et des hommes qui échafaudent leur vie sur des constructions éphémères. Des destins bousculés dès la naissance, un héritage socialement incorrect transmis de génération en génération, un acharnement médiatique crétinisé par ceux qui font feu de tout préjugé et exposent la détresse humaine comme des fringues soldées dont personne ne veut.Dilcha et Bilo ont décidé de partir de la campagne pour aller vivre en ville. La colline des Anges et des Djinns a été leur terre d’accueil de longues années durant lesquelles ils ont construit leur cabane, trouvé un idéal de vie avec le commerce des ordures. Jusqu’au jour où l’implantation de l’usine Stop-herbe a proposé des opportunités de travail et de salaire.
Tamar et Azad, leurs enfants nés sans nombril, vivent dans un bidonville en périphérie de la ville. Des rêves, Tamar en nourrit avec la télévision pendant qu’Azad lui promet l’Occident.A la périphérie, une docu-fiction théâtralisée en relief, les images prennent le plein pouvoir sur les mots en s’emparant de l’espace. La profondeur et la puissance de la narration traduisent les émotions transmises par Tamar et Azad. Une jeunesse égarée et insouciante en proie avec les exigences infligées par l’exclusion. Le monde vu de l’extérieur par le peuple de la colline ressemble à un musée vivant où tout est prétexte à l’émerveillement.
La mauvaise herbe pousse uniquement là où la terre n’a jamais vu une fleur sortir. De l’autre côté du périph, fleurissent des cabanes de toutes les couleurs sur des collines qui n’appartiennent ni aux anges, ni aux djinns. Derrière les bidonvilles, la cité brûle d’envie de gagner des terrains pour se rapprocher de la ville. Au milieu, le périph impose ses limites circulaires et le franchir ressemble à un exploit.La mise en scène de Thomas Bellorini ne se veut pas dramatique, au contraire. Le monde, que serait-il sans musique ? Zsuzsanna Varkonyi interprète des chansons tziganes et Céline Ottria l’accompagne à la musique. L’émotion est universelle quand les drames se taisent et laissent les partitions déclamées leur mélodie.L’écriture de Sedef Ecer repousse les limites de l’insupportable, les virgules muent en points de suspension, les mots révèlent un patrimoine littéraire dans lequel l’homme retrouve ses racines.Thomas Bellorini propose un ressenti authentifié du texte de Sedef, lequel se traduit par une scénographie culturellement proche des personnages de la pièce. Les lumières de Jean Bellorini, les costumes de Jean-Philippe Thomann et la création son de Nicolas Roy ceignent le cercle artistique au centre duquel Sedef Ecer, Anahita Gohari, Lou de Laâge, Adrien Noblet, Christian Pascale, Céline Ottria, Zsuzsanna Varkonyi excellent dans leur registre respectif.La vie communautaire quart-mondiste ainsi présentée, un spectacle à la thématique contemporaine intégralement réussi. L’humain est considéré comme tel avec humilité, générosité et les répliques soufflent un vent de poésie, de rêve et d’inaccessible... La liberté d’être soi.
Tamar et Azad, leurs enfants nés sans nombril, vivent dans un bidonville en périphérie de la ville. Des rêves, Tamar en nourrit avec la télévision pendant qu’Azad lui promet l’Occident.A la périphérie, une docu-fiction théâtralisée en relief, les images prennent le plein pouvoir sur les mots en s’emparant de l’espace. La profondeur et la puissance de la narration traduisent les émotions transmises par Tamar et Azad. Une jeunesse égarée et insouciante en proie avec les exigences infligées par l’exclusion. Le monde vu de l’extérieur par le peuple de la colline ressemble à un musée vivant où tout est prétexte à l’émerveillement.
La mauvaise herbe pousse uniquement là où la terre n’a jamais vu une fleur sortir. De l’autre côté du périph, fleurissent des cabanes de toutes les couleurs sur des collines qui n’appartiennent ni aux anges, ni aux djinns. Derrière les bidonvilles, la cité brûle d’envie de gagner des terrains pour se rapprocher de la ville. Au milieu, le périph impose ses limites circulaires et le franchir ressemble à un exploit.La mise en scène de Thomas Bellorini ne se veut pas dramatique, au contraire. Le monde, que serait-il sans musique ? Zsuzsanna Varkonyi interprète des chansons tziganes et Céline Ottria l’accompagne à la musique. L’émotion est universelle quand les drames se taisent et laissent les partitions déclamées leur mélodie.L’écriture de Sedef Ecer repousse les limites de l’insupportable, les virgules muent en points de suspension, les mots révèlent un patrimoine littéraire dans lequel l’homme retrouve ses racines.Thomas Bellorini propose un ressenti authentifié du texte de Sedef, lequel se traduit par une scénographie culturellement proche des personnages de la pièce. Les lumières de Jean Bellorini, les costumes de Jean-Philippe Thomann et la création son de Nicolas Roy ceignent le cercle artistique au centre duquel Sedef Ecer, Anahita Gohari, Lou de Laâge, Adrien Noblet, Christian Pascale, Céline Ottria, Zsuzsanna Varkonyi excellent dans leur registre respectif.La vie communautaire quart-mondiste ainsi présentée, un spectacle à la thématique contemporaine intégralement réussi. L’humain est considéré comme tel avec humilité, générosité et les répliques soufflent un vent de poésie, de rêve et d’inaccessible... La liberté d’être soi.
Philippe Delhumeau
06/03/2014
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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