Johan Padan à la découverte des Amériques
de Dario Fo
Mise en scène de Toni Cecchinato
Avec Jean-Claude Frison
Comme toujours, chez Dario Fo, la fantaisie débridée et l'invention comique inépuisable sont au service des grandes préoccupations contemporaines. Il dénonce ici les horreurs de la colonisation et de l'intégrisme religieux aux temps bénis de Colomb et de l'Inquisition.
Quoi de plus délicieux qu’un écrivain engagé, corrosif et délirant pour la réouverture du Petit Montparnasse ! C’est en tout cas le choix audacieux que propose la directrice Myriam Feune de Colombi avec une pièce de Dario Fo écrite en 1992.C’est d’abord l’histoire d’un homme du peuple juif et persécuté de l’Italie à l’Espagne. Celui-ci se réfugie sur une galère qui l’entraîne à la découverte accidentelle des Amériques. A l’image du Supplément au voyage de Bougainville de Diderot, l’auteur utilise habilement la culture des autochtones pour mieux critiquer la société occidentale.
Ainsi la colonisation est passée au vitriol et le rôle de l’église dénoncé si bien que la gêne qu’il suscite se masque souvent sous un sourire. Il en découle de nombreuses interrogations. Un souffle épique traverse cette épopée. De multiples péripéties s’abattent sur le protagoniste. Il n’y a pas de temps mort dans ce spectacle survolté largement inspiré des Fabulatoti (conteurs) et du personnage Ruzzante hérité de la commedia del arte.Ce monologue rendu très vivant, grâce au metteur en scène Toni Cecchinato, restitue l’univers fantasmagorique du littérateur. Il faut dire que ce dernier collabore depuis plus de trente ans avec le maître ! Les rebondissements rythment un jeu grossi à la loupe. La bonne occupation de l’espace scénique contribue à tenir le spectateur en haleine.Les nombreux personnages campés par le comédien Jean Claude Frison sont criants de vérité. Assis sur une solide technique, il parvient à captiver avec son récit d’hurluberlu baroudeur et futé. La peinture de son décor se pare de mille couleurs éclatantes. La dépense physique du narrateur impressionne et force le respect. Par instants timide, cette représentation demeure sincère, dynamique et bouscule les certitudes. En bref, un divertissement agréable et instructif.
Ainsi la colonisation est passée au vitriol et le rôle de l’église dénoncé si bien que la gêne qu’il suscite se masque souvent sous un sourire. Il en découle de nombreuses interrogations. Un souffle épique traverse cette épopée. De multiples péripéties s’abattent sur le protagoniste. Il n’y a pas de temps mort dans ce spectacle survolté largement inspiré des Fabulatoti (conteurs) et du personnage Ruzzante hérité de la commedia del arte.Ce monologue rendu très vivant, grâce au metteur en scène Toni Cecchinato, restitue l’univers fantasmagorique du littérateur. Il faut dire que ce dernier collabore depuis plus de trente ans avec le maître ! Les rebondissements rythment un jeu grossi à la loupe. La bonne occupation de l’espace scénique contribue à tenir le spectateur en haleine.Les nombreux personnages campés par le comédien Jean Claude Frison sont criants de vérité. Assis sur une solide technique, il parvient à captiver avec son récit d’hurluberlu baroudeur et futé. La peinture de son décor se pare de mille couleurs éclatantes. La dépense physique du narrateur impressionne et force le respect. Par instants timide, cette représentation demeure sincère, dynamique et bouscule les certitudes. En bref, un divertissement agréable et instructif.
Benoît Roques
14/12/2003
Photo : Jean-Claude Frison (Photo Serge Daems)
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