I am what I am
de Fabien Franchitti
Mise en scène de Fabien Franchitti, Ambre Grouwels
Avec Ambre Grouwels, Sophie Barbi, Anthony Vangerven, Salvatore Centineo, Arnaud Giroud, Esther d'Andrimont, Fabien Franchitti, Enea Davia, Bob Mobunga
Si Dieu a créé toutes les créatures à son image, c’est que Dieu aime toutes les créatures : "Nous sommes ce que nous sommes".
S’il y avait un spectacle "coup de cur" dans ce festival d’Avignon 2013, ce serait bien celui-ci. Un cabaret déjanté, ou plutôt dira-t-on plus communément, une comédie musicale, sur le thème de l’homophobie. Le discours fortement engagé s’inscrit totalement dans l’actualité, et pourtant, le spectacle en lui-même est moins revendicateur que ne le laisserait paraître leur affiche aux allures de tract militant anti-homophobes. Créé l’année dernière en Belgique sous l’impulsion d’une association de gays et lesbiennes, ce spectacle est à la fois drôle, poétique, touchant et possède de vraies qualités artistiques : chorégraphies impeccables, scénographie minimaliste mais très efficace, jeu et chant des comédiens au top, un texte et des répliques savoureusement drôles et d’une rare finesse, et une bonne grosse dose d’originalité dans la mise en scène malgré de petits moyens... Un seul petit bémol : les enchaînements entre les différents tableaux sont un peu décousus, mais la faute au festival avec ses créneaux horaires imposés, qui ont contraint les jeunes metteurs en scène, Ambre Grouwels et Fabien Franchitti, à réduire le format du spectacle qui à l’origine faisait deux heures.Alors comment construire un spectacle qui se dit "contre l’homophobie" sans tomber dans le trop consensuel gay ou le vulgairement hétérosexuel (ou le contraire) ? Par la poésie et le rire ! En tout cas, la formule fonctionne à merveille pour ces dix artistes, chanteurs, danseurs et comédiens. Bon d’accord, on se sert des clichés (la folle en position théière, la lesbienne style camionneuse...) mais c’est pour mieux les détourner avec beaucoup d’autodérision et d’humour... belge en plus ! (Mention spéciale à la Voix, qui a une très belle voix, et au Noir, qui fait le noir). Entre les chansons, des intermèdes théâtraux où les spectateurs observent des situations qui ne diffèrent pas tant que ça de celles des hétérosexuels : scène de quiproquo entre une bisexuelle, son amante et son mari (du Feydeau), demande en mariage d’une lesbienne à sa compagne qui refuse (du Marivaux), interview d’un transsexuel qui déclare avoir trois enfants, un fils, une fille et... une boulette (du Ionesco) ! Rien de bien original donc, si ce n’est que ce sont des femmes avec des femmes et des hommes avec des hommes.Plongés dans un univers satyrique et onirique, les spectateurs sont amenés à réfléchir d’une façon originale sur des thèmes aussi graves, voire tabous, que le sida, la transmission du HIV ou la mise à mort d’un jeune homo par une bande d’homophobes. C’est avec beaucoup de tendresse et de pudeur, sans jamais tomber dans le pathétique, que la rhétorique homophobe est disséquée, puis démontée et finalement invalidée. Avant d’être politique ou philosophique, c’est une belle performance artistique, comme on en voit peu aujourd'hui au théâtre, que nous propose l’équipe du Fil de l’Araignée. A voir absolument !
Mélanie Lasry
11/07/2013
AVIGNON
Théâtre Transversal
Mise en scène de Laetitia Poulalion,mathilde Levesque
Une femme séquestrée dans une chambre d'une maison ancienne par son mari médecin, sous prétexte de dépression périnatale, nous livre ses hallucinations en voyant un papier peint qu'elle déteste. Puis une femme presque vivante dans ce papier peint. Est-ce une prisonnière, est-ce...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre Transversal
AVIGNON
Le papier Peint Jaune
de Charlotte Perkins GilmanMise en scène de Laetitia Poulalion,mathilde Levesque
Une femme séquestrée dans une chambre d'une maison ancienne par son mari médecin, sous prétexte de dépression périnatale, nous livre ses hallucinations en voyant un papier peint qu'elle déteste. Puis une femme presque vivante dans ce papier peint. Est-ce une prisonnière, est-ce...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Bourse du travail CGT
ON N'A PAS PRIS LE TEMPS DE SE DIRE AU REVOIR
de Rachid Bouali
Mise en scène de Rachid Bouali
Bourse du travail CGT
ON N'A PAS PRIS LE TEMPS DE SE DIRE AU REVOIR
de Rachid Bouali
Mise en scène de Rachid Bouali