Pacamambo
de Wajdi Mouawad
Mise en scène de Marie Provence
Avec Jean-Jacques Rouvière, Marion Duquenne, Sonia Pintor i Font, Francesca Giuliano, Marie Provence
Mort et transfiguration...
La mort, le deuil sont des éléments essentiels de l’uvre de Wajdi Mouawad, éléments qu’il a su intégrer puissamment à la modernité de son théâtre. S’y ajoute dans Pacamambo le difficile passage de l’enfance à la préadolescence pour une toute jeune fille soumise à une rude épreuve : la mort d’un être cher entre tous.Julie, 12 ans, a perdu sa grand-mère Marie Marie, la personne qu’elle aimait le plus au monde. Marie Marie, un soir, c’est la lune qui est venue la chercher... pour l’emmener au pays de Pacamambo... ce pays où chacun de nous est en même temps tous les autres : le pays de l’empathie totale. Révoltée par cet événement et accompagnée de son chien qu’elle appelle Le Gros, Julie se réfugie avec sa grand-mère – ou plutôt sa dépouille mortelle dans une cave de l’immeuble. On la retrouvera au bout de trois semaines, couchée auprès de Marie Marie en état de décomposition avancée mais dont elle a tenté désespérément de préserver l’aspect humain à force de maquillages...A la psychiatre qui a dû la prendre en charge, Julie finit par raconter cet étrange voyage qu’elle a accompli. Vers ce Pacamambo, qui apparaît dès lors comme la représentation mentale d’un Paradis perdu, mais, au-delà, vers une certaine maturité affective et intellectuelle au-delà de sa profonde révolte contre la mort, cet événement fondateur du tragique de toute vie humaine et qui, probablement, en justifie la dimension spirituelle.La mise en scène intelligente et inventive de Marie Provence qui interprète aussi la Mort car la Mort au théâtre est bel et bien un personnage pas même allégorique est chargée d’images fortes et de symboles jusqu’à l’onirisme et au fantastique. Avec des moyens matériels limités, elle nous donne à voir, à vivre ce voyage dans le monde intérieur de Julie, ses découvertes de l’univers post mortem. Ici, derrière les éléments visuels et sonores au service de la mise en scène, la mort d’autrui se définit bien comme l’épreuve décisive destinée à aider l’être humain à transcender durant sa vie la souffrance d’une séparation que l’on pense définitive. Au-delà de ce point de non retour, et au terme de cette expérience il ne reste que l’Amour, l’amour de la vie et des êtres, et c’est l’essentiel...Dans le personnage de Julie, Marion Duquenne fait preuve d’une forte sensibilité et d’une belle présence. Francesca Giuliano la grand-mère, Jean-Jacques Rouvière le chien – et Sonia Pintor i Font la psychiatre, complètent très bien la distribution de ce spectacle essentiel, riche de signification, parfois drôle et souvent bouleversant. A ne pas manquer !
Henri Lepine
07/07/2013
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Mise en scène de Martin Kidermans
Fleur, fille d'Ariane, veut connaître d'où elle vient. Elle n'a jamais connu sa mère, juste son père qui lui, refuse de répondre à ses questions. Par un concours de circonstance, elle apprend que Léonardo a bien connu ses parents. Elle invente un motif de rencontre, et enfin...
L'avis de Geneviève Brissot
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la fille d'Ariane
de Martin KidermansMise en scène de Martin Kidermans
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