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Casanova Requiem for love
de Diana Dobreva
Mise en scène de Diana Dobreva
Avec Vladimir Karamazov (Giacomo Casanova), Brian Scott Bagley (l'intendant), Biliana Petrinska (la veuve russe), Jana Ilieva (la suicidaire italienne), Borislava Kostadinova (la pâlichonne), Aleksandra Spasova (la femme animale), Aneli Pino (l'Orientale), Diana Spasova (la Française), Asen Levov (le prêtre), Mira Gogovska (la nonne), Venelin Metodiev (le domestique), Simona Kostova (la femme en or)
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Du 19/03/2013 au 07/04/2013
Du mardi au samedi à 21h, dimanche à 18h.
Théâtre de l'Epée de bois
Cartoucherie
Route du Champ-de-manoeuvre
75012 PARIS
Métro Château de Vincennes / Bus 112
01 48 08 39 74
Casanova sulfureux, provocateur, légèrement osé et drôle ; une vision adoucie voire romantique du célèbre séducteur.
Casanova Giacomo, beaucoup connaissent son nom, mais peu sa véritable histoire. Il est bien souvent comparé à un autre personnage célèbre, mais à l'instar de Don Juan, Casanova ne séduisait pas les femmes pour l'unique plaisir de la chasse et de la conquête ; et surtout, lui à vraiment existé. Vénitien né d'une mère comédienne, cet homme partit tôt à la découverte du monde, de la vie et de l'amour. En quête perpétuelle de nouveauté, il exerça de nombreux métiers, connut un nombre effarant de femmes et séjourna même quelques temps en prison. Sa vie est un véritable roman d'aventures et de passion. C'est d'ailleurs l'image du séducteur, de l'homme aux nombreuses maîtresses que Diana Dobreva traite dans son spectacle Casanova Requiem for love.Après avoir observé l'amour suprême et dévastateur de Médée pour son Jason, elle s'intéresse cette fois à l'autre facette du miroir. Bien sûr, on y retrouve encore des femmes dévorées d'amour qui se meurent de passion pour le beau Vénitien, mais ce qui fascine Diana dans cette histoire, c'est la vision de l'homme face à cette vie toujours en mouvement, face à cette recherche inconditionnelle de quelque chose qu'il ne trouvera jamais. La femme en or. Une vision de son enfance, la femme parfaite dont Casanova est tombé désespérément amoureux. Il la recherche à travers toutes les femmes, mais elle est une idéologie, un fantasme, aussi court-il après un rêve. Il tente de saisir du vent. Dans la vision, juste, de Diana, Casanova n'aime pas blesser les femmes, il n'est pas un sadique faisant de vaines promesses qu'il sait très bien qu'il ne tiendra pas, juste pour parvenir à ses fins. D'ailleurs, autant que faire se peut, il ne fait pas de promesses. Aussi cette mise en scène révèle-t-elle un homme profondément humain et tourmenté. Avec une version un peu simpliste de l'homme tiraillé entre le bien et le mal en la personnification de la femme en or, pure et chaste, et l'intendant, homme d'église plus démoniaque que de bonne foi.Le défilé de femmes présentes sur scène se doit de donner une idée du nombre impressionnant de conquête du bel homme. Huit comédiennes entourent Vladimir Karamazov qui interprète un Casanova avec succès. Un succès qu'il doit à sa plastique agréable et attractive mais également à son jeu. Un jeu expansé mais une réelle implication dans son personnage dont il prend plaisir à incarner les traits. Il offre de multiples variations au caractère du personnage, bien qu'il se concentre plus sur ses bons côtés que sur ses travers. On en oublierait presque que Casanova s'enorgueillit de pratiquer l'inceste avec sa propre fille.Aleksandra Spasova qui incarne la femme animale marque les esprits par la puissance de sa présence, la disponibilité de son corps et son interprétation claire et très juste. Brian Scott Bagley est complètement dingue et sublimement génial en intendant fou, pervers et démoniaque. C'est une vision un peu enfantine des rapports entre le bien et le mal qui pousse l'homme dans ses choix, mais c'est un pur bonheur que de voir ce comédien donner de sa personne et de son univers décalé dans cette pièce.On retrouve cette empreinte propre à Diana Dobreva dans cette création. Le visuel est travaillé dans ses moindres détails et la grande scène finale d'orgie est d'une grande beauté. Les images sont fortes et encore une fois dues à une scénographie simple et efficace. Les couleurs (noir, rouge et or dominant en contraste avec le costume blanc de Casanova), les matières (beaucoup de soie et de satin), les costumes et les quelques éléments de décors (un lit, une table...), nous plongent dans des univers différents mais marqués où chacun peut laisser libre cours à son imagination.Une imagination qui travaille également au niveau du texte. En effet, la metteuse en scène choisit de mélanger les langues pour ces représentations. Le bulgare, langue dominante, s'entremêle au français, à l'accent épouvantable, et à l'anglais. La majorité des scènes sont surtitrées pour ne pas perdre le fil de l'histoire et des pensées, mais pas toutes. Et là, c'est intéressant. Les situations sont explicites, les intentions et les rapports entre les personnages aussi. A partir de là, c'est à l'esprit de chaque spectateur de faire le reste et de s'imaginer les dialogues qu'il souhaite. De ce fait, une salle entière se retrouve à rire devant une scène de rencontre entre Casanova et une nonne pas très pieuse alors que personne ne comprend un mot de ce qu'ils se racontent.Comme toujours, la musique de Petia Dimanova accompagne les acteurs et semble même les porter. Les bruitages réalistes exécutés en direct donnent un coté comique et un effet sympathique à l'aspect général de la pièce.Une réalisation d'une partie choisie de la vie de Casanova Giacomo réussie. Attention toutefois aux détails techniques qui parasitent le spectacle. Les entrées et les sorties pas soignées sous prétexte que le noir est censé être fait sur le plateau, les comédiens qui parlent entre eux hors scène en se préparant dans les coulisses... Des petits détails qu'il serait bon de gommer afin que le spectateur jouisse pleinement du spectacle. Parfois quelques scènes semblent alourdies de petites longueurs mais finalement, le rythme reprend assez vite et nous reprend au vol.Encore une fois, c'est une belle création réalisée par Diana Dobreva et son équipe. Un spectacle qui pourrait encore aller bien plus loin et repousser de nombreuses limites s'il veut rendre la juste histoire de l'homme aux mille conquêtes.
Cyriel Tardivel
25/03/2013
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