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La Mort de Marguerite Duras
de Eduardo Pavlovsky
Mise en scène de Bertrand Marcos
Avec Jean-Paul Sermadiras
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Du 03/03/2013 au 24/04/2013
Mercredi, dimanche, lundi, mardi à 21h.
Manufacture des Abbesses
7 rue Véron
75018 PARIS
Métro Abbesses, Blanche
01 42 33 42 03
Site Internet
La vie, un consommé de fantasmes où nagent en surface la mort, l’inquiétude, la fatalité et la solitude.
Ecriture à deux mains, La Mort de Marguerite Duras de Eduardo Pavlovsky se veut la traduction des insomnies d’un homme confronté à une révolution intérieure, la sienne. Esprit marqué par une forte influence pour le théâtre de l’absurde, sa plume prend appui sur les événements tragiques qui ont sévi en son pays, l’Argentine. Ses pièces s’affirment en Amérique du Sud et nombre d’entre elles sont traduites et montées sur scène aux Etats-Unis et dans l’Europe du théâtre représentée par l’Italie, l’Allemagne, la France et l’Angleterre.La pièce, in situ, un tango exécuté en solo, la musique provient des tréfonds de l’insupportable, les pieds s’entremêlent dans une danse désarticulée et la chorégraphie s’obscurcit au fur et à mesure que le temps avance.La scène de La Manufacture des Abbesses mue en cabaret tragique où le silence peine à dissimuler le cri de vie du personnage. De résonances, s’échappe la voix-off d’Anouk Grinberg qui greffe de propos sensibles, l’épiderme de l’homme égratigné par des chutes à répétitions et les coups portés par un chef de la Gente militaire locale.Un homme est face à une mouche posée sur un mur blanc, qui agonise, puis meurt, dans la solitude. Après l’avoir accompagné dans ses derniers instants, il décide de lui donner un nom : Marguerite Duras. Il revient alors sur des scènes marquantes de son passé, entre humour, violence et absurdité. Un voyage émotionnel intense qui résiste sans cesse au vide et à la solitude. Un cri de vie.Bertrand Marcos, un metteur en scène qui se détache de ses contemporains par la jeunesse, la fougue, une chevelure abondante, la profondeur latine de son regard. Bertrand croque le présent en smashant la petite balle jaune sur les cours de tennis, en suivant des études cinématographiques à la Sorbonne, en réalisant une carrière de comédien et de metteur en scène. Services gagnants à tous les coups, il est force de projets guidés par une volonté ferme d’aller au bout de lui-même. Globe-trotter jamais rassasié, il puise l’énergie sur scène.La nouvelle génération de metteurs en scène travaille les textes d’auteurs intensifiés par des récits proches de la réalité où l’histoire sans la présence marquante des hommes ne serait qu'un mirage.D’ailleurs, les scénographies se fluidifient, l’importance est accordée à la création lumière. Jean-Luc Chanonat baigne le personnage, interprété par Jean-Paul Sermadiras, avec une lumière qui ne se dénude jamais complètement. La pudeur s’écoute à claire-voie, façon de respecter la pensée de l’auteur traduite par le comédien.Sur la scène, huit panneaux disposés en demi-cercle se détachent les uns des autres. De l’obscurité, se détache une ombre tournant le dos à la salle, laquelle assiste une mouche en fin de vie. Sensibilisé par le diptère, il décide de l’appeler Marguerite Duras. Commence un long monologue, une existence passée en revue où les souvenirs ont le goût amer du tragique, le bonheur rime avec désespoir, l’amour feint la jouissance et la raison bascule dans la folie. La mémoire crée un besoin vital de revenir sur les douleurs qui ont condamné l’homme à s’enfermer à contre-courant de ses prises de conscience. Le vide se forme autour de lui et comme maintenu par une force invisible, il résiste afin de ne pas sombrer.Le personnage principal de la pièce n’est pas celui que le public voit. C’est la mouche qui tient le destin entre ses ailes et ses pattes frêles qui glissent sur le panneau jusqu'à tomber, sauf dans l’oubli.La mise en scène, des paravents kafkaïens qui conditionnent la puissance face à l’infiniment petit, la prose de Camus en rappel au Mythe de Sisyphe. L’homme pousse ses douleurs passées comme Sisyphe poussait le rocher. Ni l’un, ni l’autre n’atteindront le sommet, l’absurde efface la réalité et l’imagination guide l’inconscience sur la voie de l’insouciance.Quelle définition, est-il possible d’accorder à la notion de temps ? Jean-Paul Sermadiras est surprenant dans ce registre et cela n’ôte rien à son talent. Il brave le personnage avec détermination tout en lui restituant, avec un rien d’individualisme, la violence virile qui fut sienne et certainement sa raison d’être.La philosophie n’est pas le fait des mouches, mais des humains.
Philippe Delhumeau
17/03/2013
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