




Attifa de Yambolé
de Valérie Véril
Mise en scène de Philippe Nicolle
Avec Valérie Véril
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Du 07/03/2013 au 31/03/2013
Jeudi, vendredi, samedi à 21h, dimanche à 17h.
Le Grand Parquet
35 rue d'Aubervilliers
Jardin d'Eole
75018 PARIS
Métro La Chapelle (2)
01 40 05 01 50
Site Internet
La scène du Grand Parquet devient le temps de quelques soirées l'arbre à palabres. Valérie Véril raconte l'Afrique avec ses yeux et son cœur de métropolitaine et conte l'histoire d'une fillette de huit ans vivant dans un village d’Afrique.
Le Grand Parquet est installé dans un quartier populaire et multiethnique du XVIIIe arrondissement. Entre Stalingrad et La Chapelle, les boutiques exotiques ont pignon sur rue et invitent à découvrir des étals hétéroclites. Des fenêtres d'appartements ouvertes, s'échappent des odeurs de plats cuisinés où les épices se confondent dans une esthétique proche de la nature.
Ici, tout le monde se connait, l'Africain d'origine n'a pas une famille, mais des familles. Boubous aux couleurs vives et gris-gris spirituel font bon ménage... comme à Yambolé.Passerelle culturelle érigée entre la France et l'Afrique francophone, les mots n'ont pas la même intonation car ils sont l'expression de modes de vie opposée. L'Occident crée un matérialisme sur mesure à l'homme blanc sur lequel il calque un besoin de reconnaissance exagérément identitaire et résolument absurde. L'homme noir vit en communauté où la notion de partage rapproche les gens et distance les différences.L'image de l'Afrique résonne comme nul par ailleurs. Il suffit de lire le roman culte de Joseph Kessel Le Lion pour s'imprégner des peintures locales et d'aller voir les expos ethniques au Musée du Quai Branly à Paris.Pitch. Il était une fois une petite fille de 8 ans, Attifa, qui vit à Yambolé, un village d'Afrique. Un jour, sa maman décide de partir dans la grande forêt et elle ne revient pas. Attifa, recueillie par sa tante Mariama et son oncle Boubacar, ne veut pas de cadeau pour son anniversaire. Elle voudrait simplement revoir sa mère maternelle une dernière fois pour lui faire une bise.Valérie Véril se révéla en qualité de comédienne avec la Compagnie Royale de Luxe et aussi avec la compagnie 26000 Couverts. A la comédienne talentueuse, s'associe une femme passionnée et attachante. Aussi n'hésite-t-elle pas d'apporter son soutien aux enfants rwandais dans les orphelinats et les camps de réfugiés au sein de l'association Clowns sans frontières. De limites, elle ne se fixe pas car la vie s'articule avec les rires et les larmes comme ce conte qu'elle interprète au Grand Parquet.Artiste à part entière, elle créée une dynamique exponentielle à elle toute seule. A croire qu'il y a deux, trois ou quatre Valérie Véril sur scène. Tour à tour, elle s’improvise conteuse, danseuse, musicienne et dans son propre rôle. La magie du conte opère dans une scénographie épurée et soulignée par la seule présence d'une table où pèle-mêle sont posés des objets artisanaux, lesquels accompagnent la narratrice selon le fil de l'histoire. Entre les guillemets d'un voyage organisé au Sénégal avec un tour opérator réputé, Valérie la touriste fait allusion à des événements qui ont sensiblement modifié sa vision caricaturale des coutumes locales. Point de jugement porté sur la manière de vivre, jamais un mot dit à contre-sens de ce qu'elle a réellement perçu, le monologue s’enrichit des photographies prises dans la profondeur des échanges et des rencontres. Elle n’hésite pas à parler vrai en prenant pour repère des détails du quotidien, les odeurs, les plats à base de poulet, le traitement contre le paludisme, la distribution de stylos à des gamins déscolarisés. Vision occidentale d’une femme affranchie des contraintes du présent, elle brûle d’envie de s’investir dans une ONG ou une association caritative. La solitude et la solidarité l’emportent dans un tourbillon de réflexions empruntes d’abnégation.La petite Attifa de la bouche de la conteuse émerveille l’auditoire. Les personnages cités dans l’imaginaire inspirent respect, tel le grand sage du village de Yambolé. Attifa porte en son cur la cicatrice de sa maman évanouie dans des sphères spirituelles. Le conte est écrit avec la simplicité des gens qui l’animent de bout en bout. Valérie la conteuse tient en haleine le public, petits et grands, car elle alterne les stades émotionnels avec pudeur et sincérité.Cette expérience initiale d’auteur colle à la peau de la comédienne comme un boubou auréolé de géométries à dimension humaine. Valérie Véril, les percussions d’un bonheur qui résonne à l’infini.
Ici, tout le monde se connait, l'Africain d'origine n'a pas une famille, mais des familles. Boubous aux couleurs vives et gris-gris spirituel font bon ménage... comme à Yambolé.Passerelle culturelle érigée entre la France et l'Afrique francophone, les mots n'ont pas la même intonation car ils sont l'expression de modes de vie opposée. L'Occident crée un matérialisme sur mesure à l'homme blanc sur lequel il calque un besoin de reconnaissance exagérément identitaire et résolument absurde. L'homme noir vit en communauté où la notion de partage rapproche les gens et distance les différences.L'image de l'Afrique résonne comme nul par ailleurs. Il suffit de lire le roman culte de Joseph Kessel Le Lion pour s'imprégner des peintures locales et d'aller voir les expos ethniques au Musée du Quai Branly à Paris.Pitch. Il était une fois une petite fille de 8 ans, Attifa, qui vit à Yambolé, un village d'Afrique. Un jour, sa maman décide de partir dans la grande forêt et elle ne revient pas. Attifa, recueillie par sa tante Mariama et son oncle Boubacar, ne veut pas de cadeau pour son anniversaire. Elle voudrait simplement revoir sa mère maternelle une dernière fois pour lui faire une bise.Valérie Véril se révéla en qualité de comédienne avec la Compagnie Royale de Luxe et aussi avec la compagnie 26000 Couverts. A la comédienne talentueuse, s'associe une femme passionnée et attachante. Aussi n'hésite-t-elle pas d'apporter son soutien aux enfants rwandais dans les orphelinats et les camps de réfugiés au sein de l'association Clowns sans frontières. De limites, elle ne se fixe pas car la vie s'articule avec les rires et les larmes comme ce conte qu'elle interprète au Grand Parquet.Artiste à part entière, elle créée une dynamique exponentielle à elle toute seule. A croire qu'il y a deux, trois ou quatre Valérie Véril sur scène. Tour à tour, elle s’improvise conteuse, danseuse, musicienne et dans son propre rôle. La magie du conte opère dans une scénographie épurée et soulignée par la seule présence d'une table où pèle-mêle sont posés des objets artisanaux, lesquels accompagnent la narratrice selon le fil de l'histoire. Entre les guillemets d'un voyage organisé au Sénégal avec un tour opérator réputé, Valérie la touriste fait allusion à des événements qui ont sensiblement modifié sa vision caricaturale des coutumes locales. Point de jugement porté sur la manière de vivre, jamais un mot dit à contre-sens de ce qu'elle a réellement perçu, le monologue s’enrichit des photographies prises dans la profondeur des échanges et des rencontres. Elle n’hésite pas à parler vrai en prenant pour repère des détails du quotidien, les odeurs, les plats à base de poulet, le traitement contre le paludisme, la distribution de stylos à des gamins déscolarisés. Vision occidentale d’une femme affranchie des contraintes du présent, elle brûle d’envie de s’investir dans une ONG ou une association caritative. La solitude et la solidarité l’emportent dans un tourbillon de réflexions empruntes d’abnégation.La petite Attifa de la bouche de la conteuse émerveille l’auditoire. Les personnages cités dans l’imaginaire inspirent respect, tel le grand sage du village de Yambolé. Attifa porte en son cur la cicatrice de sa maman évanouie dans des sphères spirituelles. Le conte est écrit avec la simplicité des gens qui l’animent de bout en bout. Valérie la conteuse tient en haleine le public, petits et grands, car elle alterne les stades émotionnels avec pudeur et sincérité.Cette expérience initiale d’auteur colle à la peau de la comédienne comme un boubou auréolé de géométries à dimension humaine. Valérie Véril, les percussions d’un bonheur qui résonne à l’infini.
Philippe Delhumeau
13/03/2013

PARIS
Théâtre La Pépinière
de Virginie Berling, Christine Murillo, Charles Tordjman
Mise en scène de Charles Tordjman
Une chaise et une table en bois ordinaires trônent au milieu de la scène face au public. Une petite boîte en carton est en évidence sur la table. Le décor est planté. Christine Murillo arrive, simple et souriante. Elle s'installe. Le spectacle peut commencer. Elle va nous raconter la...
L'avis de Jeanne-Marie Guillou
Théâtre La Pépinière
PARIS





PAULINE & CARTON
de Virginie Berling, Christine Murillo, Charles TordjmanMise en scène de Charles Tordjman
Une chaise et une table en bois ordinaires trônent au milieu de la scène face au public. Une petite boîte en carton est en évidence sur la table. Le décor est planté. Christine Murillo arrive, simple et souriante. Elle s'installe. Le spectacle peut commencer. Elle va nous raconter la...
L'avis de Jeanne-Marie Guillou

