Britannicus
de Jean Racine
Mise en scène de Régis Santon
Avec Camille Chamoux, Alain Dumas, Ronan Letourneur, Nathalie Quenard, Marie-France Santon, Sacha Stativkine, Guillaume Viry
Loin d’être un "peplum" figé dans le temps, Britannicus est une pièce vivante qui nous raconte un monde de luttes et de rivalités mafieuses, d’alliances qui se renversent pour un mot, une promesse, une menace.
Ce spectacle est un défi pour plusieurs raisons . D’abord, la tragédie tient une place à part dans mon parcours : j’ai monté Phèdre trois fois de suite entre 1972 et 1974. A chaque reprise, la même passion, la même curiosité m’animaient : aller plus loin, au plus près d’une sincérité que semble contrarier la forme tragique, se débarrasser du "respect", du poids de la tradition avec lequel on aborde la tragédie classique. A la troisième reprise, nous sommes allés si loin dans l’appropriation, cet univers nous semblait si familier que l’uvre a soudainement montré sa face cachée : une forme de dérision, de cynisme, qui emportait un rire d’adhésion. Le public riait, la tragédie se jouait, et quelque chose de très violent surgissait de cette alliance : une puissante vérité.Depuis Phèdre, je n’ai plus mis en scène de tragédie classique. Trente ans après, avec le recul et l’expérience, j’ai eu envie de reprendre cette recherche de la sincérité que j’avais entreprise jeune homme en l’appuyant, alors, de quelques provocations contre "le théâtre établi". Il s’agit, aujourd’hui, de manipuler le cynisme et tout ce qui résiste aux clichés tragiques face au rythme du vers racinien et forcer une écoute trop polie. Voilà pour l’aspect personnel du défi.D’autre part, la tragédie est relativement rare dans le paysage théâtral d’aujourd’hui. C’est une gageure excitante de séduire un public, et notamment un public jeune, avec Britannicus : comment faire passer aujourd’hui ce discours ? Qu’a-t-il de profondément actuel dans les thèmes qu’il aborde ? Comment casser la forme pour mieux la retrouver, pour la nourrir de sens et de sincérité ? Comment mettre en lumière la violence des relations débarrassées de la rigidité, de l’artifice apparent ? Je voudrais parvenir à répondre à ces interrogations naturellement, simplement, avec une sorte d’évidence qui découlerait de notre travail de compréhension du texte.En somme, je suis tout aussi intéressé ici par le chemin que par le but. Le travail que représente l’approche de cette tragédie est véritablement un défi passionnant : travail de recherche et de maturation avec les comédiens, travail visuel avec le décorateur et la costumière pour créer l’univers le plus juste possible, c’est-à-dire, comme l’avait voulu Racine, plus proche du temps des spectateurs que de celui des personnages. (On évitera donc l’aspect "peplum").
Régis Santon, metteur en scène
02/10/2003
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