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Temps
de Wajdi Mouawad
Mise en scène de Wajdi Mouawad
Avec Marie-Josee Bastien, Jean-Jacqui Boutet, Veronique Cote, Gérald Gagnon, Linda Laplante, Anne-Marie Olivier, Valeriy Pankov, Isabelle Roy
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Du 15/05/2012 au 25/05/2012
20h30.
Chaillot - Théâtre National
1, place du Trocadéro
75116 PARIS
01 53 65 30 00
Site Internet
La dernière création de Wajdi Mouawad, un moment particulier dans la vie d’une famille très spéciale. Bouleversant !
Dans le milieu artistique, Wajdi Mouawad est une référence. Auteur et metteur en scène de talent, il est reconnu dans le monde entier, et possède une empreinte bien spécifique. Après de nombreux succès (Rêves, Incendie, Forêt, Littoral...), il présente durant quelques jours, son dernier spectacle, Temps, au Théâtre national de Chaillot. Wajdi Mouawad est un artiste percutant par une poésie et une beauté crues et souvent cruelles. Selon ses propres termes : "L’artiste, tel un scarabée, se nourrit de la merde du monde pour lequel il uvre, et de cette nourriture abjecte, il parvient, parfois, à faire jaillir la beauté".Temps dévoile la réunion, après quarante années de séparation, et la fin d’une famille. L’action se situe dans une sorte de désert arctique, dans la ville minière de Fermont, à la frontière avec le Labrador, où les températures peuvent descendre jusqu’à̀ moins 60°. Un no-mans-land glacial à l’image de cette famille décomposée et pourrie par un terrifiant secret. Un secret pas si bien gardé que cela car, aux dires de la tante, tout le village est au courant. Mais comme tout le monde vient ici pour fuir quelque chose, on ne se mêle pas des problèmes des autres et chacun vit dans son coin en attendant que le temps passe...Le père vieillit, il se meurt et ses derniers jours sont marqués par l’oubli avec la maladie d’Alzheimer. Cet homme autrefois grand poète, fondateur de la ville, apprécié de tous, a épousé en seconde noce, une femme plus jeune qui voue une véritable admiration pour le génie poétique de son époux. A tel point qu’elle est fascinée par l’homme, l’aime entièrement, sans concession, pour tout ce qu’il est.Cet homme a une fille d’une quarantaine d’années. Une fille muette traumatisée par une enfance plus que mouvementée. Elle prépare la fin de son père. Pour ce faire, elle contacte ses deux frères, des jumeaux qui ignorent tout de leur famille génitrice et de son histoire. Beaucoup de secrets, beaucoup de questions : qu’est devenue la mère ? Pourquoi la fille est-elle muette ? Et pourquoi les deux frères ignorent-ils leurs origines ? Pourquoi les rappeler quarante après juste au moment du décès du père ? Quelle est cette horde de rats qui traverse cette ville glaciale chaque jour, effrayant et dévastant tout sur son passage ? Au fur et à mesure de l’histoire, les réponses apparaissent et elles font froid dans le dos.Le génie de Wajdi Mouawad est qu’il traite de plusieurs sujets à la fois tout en restant simple et clair. Le temps : temps de la vie et temps de la mort ; temps de l’attente et celui de la préparation, de la maturation ; le temps qui s’arrête dans ce désert de vent et de blancheur mortuaire...Cette ville comme morte de par son climat, son positionnement géographique mais surtout une ville de fantômes où les habitants préfèrent fermer les yeux et se taire sur l’anéantissement d’une petite fille qui vit un enfer. Ce problème de langage que l’on retrouve aussi par l’utilisation de la langue française, russe et du langage des signes. Des traductrices sont indispensables au sein même de cette famille pour que les choses soient enfin dites et comprises. Et tellement d’autres sujets traités comme l’amour vu sous plusieurs facettes, le pardon, le dénie, la justice...La scénographie de Temps est d’une telle simplicité qu’elle met en exergue toute la violence et la cruauté de l’histoire et de l’action. Un plateau presque nu, quelques voiles blancs en fond de scène créant une sorte de mur sur le monde intérieur/extérieur, quelques ventilateurs, une chaise, une enceinte, et ce panneau côté jardin, cible de la tante qui tire à l’arc pour se défouler et permettre le changement de temporalité. Des lumières froides, crues ou bleutées. Et un support sonore de temps à autre qui porte l’action et nous touche en plein cur. Ni trop, ni pas assez, une justesse remarquable.La justesse se retrouve dans le jeu des comédiens. D’ailleurs, toute la beauté et les émotions de cette uvre viennent d’eux et de leur sincérité. Marie-Josee Bastien est bouleversante, sa maîtrise du langage des signes et son élocution nous portent à croire qu’elle est effectivement sourde ou tout du moins muette. Mais il n’en est rien, c’est simplement une comédienne admirable. Ses émotions sont sincères, à aucun moment elle n’est dans le sur-jeu ou la tromperie et, au vue de la difficulté de son rôle, c’est une performance remarquée !Jean-Jacqui Boutet nous donne des frissons. Il tient de bout en bout ce personnage de monstre dont l’esprit se désagrège petit à petit. Il est horrible et à la fois magnifique. On en vient à le haïr profondément.Un spectacle très choquant, non pas par les actions en elles-mêmes, car tout est plutôt suggéré que montré directement. Temps est un spectacle choquant de par son histoire et les sujets traités. Un coup de poing d’une beauté déconcertante. On en sort bouleversé.
Cyriel Tardivel
23/05/2012
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Chapelle des Italiens
de Alex Lorette
Mise en scène de Marie Gaultier
Quatre jeunes vont interpréter divers personnages en plusieurs tableaux pour nous "expliquer" ou plutôt nous dévoiler les rouages du harcèlement à l'école. C'est donc très original d'associer à l'histoire de Camille, l'histoire de Albi une truie albinos...
L'avis de Geneviève Brissot
Chapelle des Italiens
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AVIGNON
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Mouton Noir
de Alex LoretteMise en scène de Marie Gaultier
Quatre jeunes vont interpréter divers personnages en plusieurs tableaux pour nous "expliquer" ou plutôt nous dévoiler les rouages du harcèlement à l'école. C'est donc très original d'associer à l'histoire de Camille, l'histoire de Albi une truie albinos...
L'avis de Geneviève Brissot