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Oncle Vania
de Anton Tchekhov
Mise en scène de Christian Benedetti
Avec Brigitte Barilley, Florence Janas, Judith Morisseau, Isabelle Sadoyan, Christian Benedetti, Philippe Crubézy, Daniel Delabesse, Laurent Huon
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Du 12/03/2012 au 07/04/2012
Du mardi au vendredi à 20h30, samedi à 16h et 19h30.
Théâtre-Studio d'Alfortville
16 rue Marcelin Berthelot
94140 ALFORTVILLE
Métro Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort (ligne 8)
01 43 76 86 56
Site Internet
"Autrefois, je considérais que chaque original était un malade et un anormal. Mais à présent, je considère que l’état normal d’un homme est d’être un original", Anton Tchekhov. Ainsi, pourrait-on résumer avec ces quelques mots les personnages de la pièce de Tchekhov, lesquels partagent leur existence dans la ferme du professeur à la retraite, Sérébriakov.Oncle Vania constitue le quatrième opus de l’uvre de l’auteur éponyme après Platonov, Ivanov et La Mouette. Christian Benedetti n’a pas attendu que la Russie soit déclarée l’autre pays de l’année en France. En 2011, il a adapté La Mouette sur la scène du Théâtre Studio avec un noyau de comédiens qui participent, in situ, à la pièce. Est-il besoin de présenter Philippe Cruzéby, Isabelle Sadoyan ou Daniel Delabesse. Sans faire l’impasse sur Brigitte Barilley, Florence Janas, Judith Morisseau et Laurent Huon.La journée, Christian Benedetti est le directeur artistique du Théâtre Studio d’Alfortville. Le soir, il se "caméléonise" en metteur en scène et en comédien. Excusez du peu, la panoplie est complète... Enfin, pas tout à fait. Oncle Vania, tout le monde connait son histoire. Sa situation n’a guère évolué depuis un peu plus d’un siècle. Personnage atrabilaire, égocentrique, prétentieux et un rien mesquin, il est accompagné dans la vie par une jeune et séduisante épouse, Eléna Andréevna, Florence Janas dans le rôle. Le domaine est bien trop grand à entretenir, d’ailleurs elle n’entretient aucune connaissance en terme de terres et forêts. L’ennui gangrène son maigre quotidien, bercé par la balançoire à corde installée sous les poutres. Sa beauté n’a d’égal que l’amour discret, comme les vapeurs de thé se dissipant du samovar, manifesté pour le professeur Astrov, interprété par Christian Benedetti. L’Oncle Vania, joué par Daniel Delabesse, se complait dans la paresse et la rêverie et l’amertume ressentie pour Sérébriakov le rend aigri. Sonia, la fille du professeur jouée par Judith Morisseau, s’intéresse au domaine et son cur bat d’espoir pour Astrov. Ce dernier d’avouer qu’il ne l’aime pas et cette déclaration fane un peu plus la fleur gâtée par la solitude des sentiments.Voinitskaia et Sérébriakov se violentent à propos de l’avenir de Sonia. Laissant famille et amis face à leur destin, le professeur et Elena quittent la propriété à jamais. Rien n'y fait, même pas le petit verre de vodka proposé par Marina, Isabelle Sadoyan.L’architecture de la salle du Théâtre Studio dégage une atmosphère qui se prête volontiers à l’ambigüité des relations établies entre les protagonistes. La singularité des sentiments respire la frustration et l’incompréhension, la souffrance et les illusions. L’image de Téléguine, Laurent Huon, s’isolant pour jouer quelques airs sur sa guitare, c’est une feinte à son propre bonheur, lui le valet de ferme au physique repoussant. Sa vie s’apparente à un long silence balayé par l’ivresse de quelques verres de vodka. La gaité, un leurre qui efface un instant l’ignorance. Marina, la vieille bonne de toujours, se plie aux exigences de Voinitskaia et Astrov. Le professeur geint l’anonymat, ses amis scientifiques l’ont oublié. Hypocondriaque, il se raccroche à d’improbables maladies, comme le phare se dressant fièrement au milieu des écueils. Astrov, médecin de campagne, passe plus de temps au domaine qu’auprès de ses patients.Ces personnages créent une fresque décalée, chacun s’égare dans des intonations ponctuées par l’ennui, la répétition et l’inutilité. Christian Benedetti restitue à sa manière le clair-obscur emprunté au style de Tchekhov. D’ailleurs, le réalisme de la mise en scène soulève le doute quant à la véritable nature du réalisateur et de l’écrivain russe. Benedetti, ne serait-il pas l’auteur d’Oncle Vania ? A la profondeur des personnages sensibles au froid, l’écriture révèle la densité des partitions amoureuses jouées en solo. L’illusion maquillée par une succession de faux-semblants. Tchekhov n’aurait pas mieux fait s’il avait monté de sa propre initiative la pièce à Alfortville. Il n’y a pas à dire, mais Christian Benedetti est réellement authentique, il rend au théâtre ce qui appartient au théâtre, un texte de belle littérature soutenu par des comédiens issus des pages de Tchekhov.Alfortville est moins loin que Novgorod, alors Oncle Vania mérite un détour, de l’écoute, de l’attention et de franches salutations. Do svidaniya Dyadya Vanya, au revoir Oncle Vania.
Philippe Delhumeau
18/03/2012
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