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Le Démon de Debarmaalo
de Goran Stefanovski
Mise en scène de Dominique Dolmieu
Avec Renaud Baillet, Fabrice Clément, Michel Fouquet, Nouche Jouglet-Marcus, Franck Lacroix, Aurélie Morel, Barnabé Perrotey, Nathalie Pivain, Christophe Sigognault
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Du 07/03/2012 au 25/03/2012
Du mercredi au samedi à 20h30, dimanche à 17h.
Théâtre de l'Opprimé
78, rue du Charolais
75012 PARIS
Métro Reuilly Diderot et Dugommier
01 43 40 44 44
Le démon de Debarmaalo, qui fréquente son salon de coiffure, sa vie ne tient plus qu’à un fil... de rasoir.
Il suffit de pousser la porte de la Maison d’Europe et d’Orient de Paris pour découvrir les activités de cette ambassade des cultures d’Europe centrale. Le Théâtre national de Syldavie continue d’explorer les terres macédoniennes marquées par un terrible tremblement de terre et souillées par le sang déferlant d’un conflit inter-ethnique à la fin des années 80.Le Démon de Debarmaalo n’est pas une histoire montée de toute pièce. Elle prend sa source dans le Paris de 1387 où un barbier égorge ses victimes, les confie à son voisin boulanger, lequel travaille la viande morte pour en préparer de délicats pâtés. Cette terrifiante histoire a déjà été portée sur scène au théâtre Dramski de Skopje en Macédoine.En 2010, la version française a été lue au théâtre du Rond-Point dans le cadre des Mardis-Midi par le Théâtre national de Syldavie. Goran Stefanovski, la référence des dramaturges macédoniens de sa génération, l’a réécrite dans une mise en forme conceptualisant un mélodrame post-industriel
se situant dans une ville à la recherche d’une identité nouvelle.In situ, le démon de Debarmaalo s’appelle Koce. Après avoir purgé quinze années en prison, il revient là où il a vécu avec ses parents. Il retrouve une amie, laquelle se propose de l’héberger. Le quartier a irrémédiablement été chamboulé, une nouvelle géométrie urbaine s’est dessinée et a effacé tous les repères d’hier.Koce aussi se reconstruit, il s’est aménagé un salon de coiffure dans la modeste maison vouée à la destruction de son amie. A sa façon, il élimine les clients sans-gêne et la jeune
femme confectionne des brochettes de viandes et des kebabs à base de chair humaine. Qui a dit que l’histoire est un éternel recommencement.La scénographie se matérialise autour et avec l’élément moteur du décor, un échafaudage métallique. De simples paravents accrochés transforment la structure en maison, en salon de coiffure ou en atelier de cuisine. Un jeu de construction qui rappelle l’interchangeabilité architecturale de cette ville malmenée par de profondes mutations naturelles et humaines.La lumière blafarde perce les ténèbres de cette comédie noire où le cynisme prend la couleur du vitriol quand il est question de purification. Les effets sonores figent des notes grinçantes et stridentes dans les situations évoquant l’oppression du pouvoir. La musique n’a dans cette pièce que le nom car elle est victime d’une strangulation consensuelle. Il s’en dégage des cris plaintifs, des hoquets provoqués par l’angoisse.Les personnages sont caustiques et invraisemblables, goguenards et dérangés, glacés et diaboliques. Ils interviennent à tour de rôle ou à plusieurs selon un manège actionné par une dynamique collective qui donne de l’intensité à cette pièce où l’expression n’est pas censurée. A croire que les rôles ont été taillés sur mesure car les protagonistes se glissent avec exigence et autorité dans leur interprétation respective. Ils portent le malheur d’un peuple qui a souffert et a subi les contrecoups de l’histoire, la leur. L’espoir, ils l’ont en réserve, dissimulé au fond d’eux. Ce peuple d’Europe centrale est à la croisée des destins du vieux continent car ils perdent régulièrement leur identité, donc leurs racines, selon le courant de l’histoire du monde bouleversé par les diktats.La mise en scène de Dominique Dolmieu s’accroche avec maestria à l’écriture du texte de Goran Stefanovski. Une réalisation qui inspire respect et réflexion tant la sévérité du sujet est ainsi démontée point par point. L’échafaudage permet la reconstruction de cette ville avilie par un homme, le magistrat corrompu et puant d’ignominie. Cette comédie noire est pimentée d’une ironie hygiénique qui n’échappe pas à l’intelligence d’un texte puissant, brillamment mis en scène sur la scène du Théâtre de l’Opprimé.
se situant dans une ville à la recherche d’une identité nouvelle.In situ, le démon de Debarmaalo s’appelle Koce. Après avoir purgé quinze années en prison, il revient là où il a vécu avec ses parents. Il retrouve une amie, laquelle se propose de l’héberger. Le quartier a irrémédiablement été chamboulé, une nouvelle géométrie urbaine s’est dessinée et a effacé tous les repères d’hier.Koce aussi se reconstruit, il s’est aménagé un salon de coiffure dans la modeste maison vouée à la destruction de son amie. A sa façon, il élimine les clients sans-gêne et la jeune
femme confectionne des brochettes de viandes et des kebabs à base de chair humaine. Qui a dit que l’histoire est un éternel recommencement.La scénographie se matérialise autour et avec l’élément moteur du décor, un échafaudage métallique. De simples paravents accrochés transforment la structure en maison, en salon de coiffure ou en atelier de cuisine. Un jeu de construction qui rappelle l’interchangeabilité architecturale de cette ville malmenée par de profondes mutations naturelles et humaines.La lumière blafarde perce les ténèbres de cette comédie noire où le cynisme prend la couleur du vitriol quand il est question de purification. Les effets sonores figent des notes grinçantes et stridentes dans les situations évoquant l’oppression du pouvoir. La musique n’a dans cette pièce que le nom car elle est victime d’une strangulation consensuelle. Il s’en dégage des cris plaintifs, des hoquets provoqués par l’angoisse.Les personnages sont caustiques et invraisemblables, goguenards et dérangés, glacés et diaboliques. Ils interviennent à tour de rôle ou à plusieurs selon un manège actionné par une dynamique collective qui donne de l’intensité à cette pièce où l’expression n’est pas censurée. A croire que les rôles ont été taillés sur mesure car les protagonistes se glissent avec exigence et autorité dans leur interprétation respective. Ils portent le malheur d’un peuple qui a souffert et a subi les contrecoups de l’histoire, la leur. L’espoir, ils l’ont en réserve, dissimulé au fond d’eux. Ce peuple d’Europe centrale est à la croisée des destins du vieux continent car ils perdent régulièrement leur identité, donc leurs racines, selon le courant de l’histoire du monde bouleversé par les diktats.La mise en scène de Dominique Dolmieu s’accroche avec maestria à l’écriture du texte de Goran Stefanovski. Une réalisation qui inspire respect et réflexion tant la sévérité du sujet est ainsi démontée point par point. L’échafaudage permet la reconstruction de cette ville avilie par un homme, le magistrat corrompu et puant d’ignominie. Cette comédie noire est pimentée d’une ironie hygiénique qui n’échappe pas à l’intelligence d’un texte puissant, brillamment mis en scène sur la scène du Théâtre de l’Opprimé.
Philippe Delhumeau
12/03/2012
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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de Dominique Bethune,alain Illel
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Un voyage dans le temps pour partager la vie ou un moment de vie de 12 femmes célèbres. Une heure de plaisir, une heure où la comédienne évolue dans le temps, dans la vie de l'une ou de l'autre. Douze femmes qui on marqué leur temps, que nous avions peut-être oubliées pour...
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