![](../img/t.gif)
![](../img/z.gif)
![](../img/t.gif)
En ce temps là, l'amour...
de Gilles Segal
Mise en scène de Jean Bellorini
Avec Gilles Segal
-
-
Du 07/01/2012 au 29/01/2012
Du jeudi au samedi à 19h, dimanche à 16h30.
Théâtre de Belleville
94 rue du Faubourg du Temple
75011 PARIS
Métro Belleville ou Goncourt
01 48 06 72 34
Site Internet
Entre la République et le boulevard de Belleville, un petit théâtre tout neuf dans un lieu qui vit chanter Maurice Chevalier. Et un beau spectacle exigeant.
Un homme dicte à son magnétophone pour son fils en Amérique une histoire, celle d’une rencontre. Un train de déportation pour Auschwitz. Le narrateur est seul sa femme et son enfant n’ont pas été embarqués et il s’en félicite : "En ce temps-là l’amour était de chasser ses enfants". Parmi ses compagnons de malheur, il remarque très vite un père et son fils et assiste, tandis que la mort s’installe dans le wagon, pendant six jours (le septième, Dieu se repose...), à l’entreprise démentielle qui consiste à faire croire à l’enfant que tout va bien. Cela commence par une question : As-tu fait tes devoirs ? Une rédaction... pourquoi pas sur le printemps ? As-tu vu tous ces "p" ?, s’enthousiasme le père : pétale, pollen, papillon. Plus tard, il évoque le son "m" de mère présent dans de si nombreuses langues : mother, mutter...On se souvient du film La Vie est belle de Benigni où l’acteur tentait de protéger son fils de la monstrueuse réalité en l’entrainant dans une autre vie, un récit, une histoire de grand jeu, avec un char d’assaut à gagner. Mais il s’agit encore d’autre chose : ce que fait ce père fou complétement fou c’est d’offrir à son enfant un condensé, l’essentiel, le sel de l’existence, ce qui constitue un homme. La connaissance, de Mozart à Spinoza, l’humour (dont Dieu est totalement dépourvu), jusqu’à l’amour : dans le wagon une jeune fille aux cheveux flamboyants est convoquée à épouser le fils. Le père se lève pour danser et chanter, entrainant dans le mime de la cérémonie deux cadavres ambulants et le narrateur lui-même.Naturellement, on est dans la fiction, on est dans la poésie le texte est très beau. Naturellement, on ne peut pas imaginer que cela ait été vraiment ainsi. Complétement ainsi. Mais on peut imaginer, et c’est ce qui rend ce texte si fort, comme le film de Roberto Benigni l’était (sauf que, ici, c’est nous, spectateurs, qui créons les images et que l’effet éventuellement scandaleux du propos est effacé), oui ce qu’on peut imaginer, c’est un père ou une mère allant chercher jusqu’au fond de ses tripes, jusqu’au fond de son amour, les mots qui cachent, voilent, transfigurent. N’est-ce pas ce qu’on fait si longtemps : dire à ses enfants le beau et le bon de la vie, habiller déceptions, peines et échecs de tous les mots qui donnent du sens, réparent, font repartir. Leur raconter des histoires en espérant de toutes ses forces qu’elles seront plus fortes que le mal. C’est là sans doute que prend naissance la confiance foncière dans la vie. C’est là sans doute ce qui manque le plus aux adultes qui ont grandi sans.L’acteur Gilles Ségal, qui est aussi l’auteur, nous offre un jeu sans pathos, d’une grande délicatesse. Seul bémol : on a envie d’être relancé dans son écoute comme on l’est au début par une belle trouvaille scénique : l’échec de l’enregistrement qui contraint le narrateur à reprendre le récit en le condensant.
Dane Cuypers
17/01/2012
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
de Emmanuel Darley
Mise en scène de Thierry De Pina
Marie Pierre va voir son père veuf et malade, tous les mardis, et vont faire les courses à Monoprix. Ils connaissent tout le monde dans le quartier, et les voisins, et les relations, et les gens regardent Marie Pierre. Ils ne savent pas quoi dire, certains sont gênés, les autres ignorent....
L'avis de Geneviève Brissot
BA Théâtre (anciennement Sham's bar théâtre)
![](../img-article/Yeyeve_F9NCPC.jpg)
AVIGNON
![](../img/t.gif)
![](../img/z.gif)
![](../img/t.gif)
![](../img/z.gif)
![](../img/t.gif)
Le mardi à Monoprix
de Emmanuel DarleyMise en scène de Thierry De Pina
Marie Pierre va voir son père veuf et malade, tous les mardis, et vont faire les courses à Monoprix. Ils connaissent tout le monde dans le quartier, et les voisins, et les relations, et les gens regardent Marie Pierre. Ils ne savent pas quoi dire, certains sont gênés, les autres ignorent....
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Chapelle des Italiens
La petite dans la forêt profonde
de Philippe Minyana
Mise en scène de Alexandre Horréard
Chapelle des Italiens
La petite dans la forêt profonde
de Philippe Minyana
Mise en scène de Alexandre Horréard