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Frédérique Hôtesse de caisse
de Claude Theil
Mise en scène de Karim Hammiche
Avec Véronique Hulin
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Du 04/01/2012 au 13/04/2012
Mercredi et vendredi à 19h.
Guichet-Montparnasse
15, rue du Maine
75014 PARIS
Métro Montparnasse
01 43 27 88 61
Site Internet
Pendant une heure, Véronique Hulin invite le public à ouvrir les yeux sur ces personnes que nous fréquentons régulièrement dans les grandes surfaces, les caissières.
Quelle salle de spectacle parisienne peut proposer une pièce de théâtre qui mêle création et originalité, subtilité et clairvoyance. Une nouvelle fois, la direction du Guichet-Montparnasse étonne agréablement avec une programmation éclectique, notamment avec cette pièce Frédérique, Hôtesse de caisse. Claude Teil, l’auteur de la pièce, est sociétaire de la SACD et membre de l’Académie des Molières. Excuser du peu pour cet homme doté d’un talent d’écrivain allant de parolier à auteur compositeur interprète de chansons françaises, de l’écriture dramatique pour le jeune public à un registre de pièces pour adultes, traduisant les
faits de vie avec humour et réalisme. Un style particulier annoté d’une réflexion grinçante et intimiste à propos de la pièce évoquée in situ.Karim Hammiche, le metteur en scène, n’est pas homme à se focaliser sur un seul objectif. Comédien à la Cartoucherie d’Ariane Mnouchkine, il participe aussi bien à des pièces de théâtre qu’à des longs métrages au cinéma. Réalisateur d’un film documentaire Maurice, lequel lui a valu la reconnaissance de ses contemporains par l’obtention du
1er prix du Festival de documentaire du Mans. Dernièrement, rançon du succès avec la mise en scène de Grand Peur et Misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht, avec une tournée en
France et en Europe. Les mises en scène de Karim Hammiche, un regard ciselé de détails et d’intérêts portés sur la vie de gens ordinaires.Cette pièce jouée sur la scène du Guichet-Montparnasse n’a pas fini de faire parler d’elle... et des caissières. Frédérique est une jeune femme pour le moins et pour le plus. Avec ses airs de trentenaire et de célibataire, elle s’aperçoit que les éléments de son existence se soustraient de ses rêves de petite fille. Maitresse, elle ne le sera jamais et pourtant les enfants, elles les affectionnent. Aujourd’hui, Frédérique est caissière ou pour employer une expression plus en conformité avec les valeurs sociétales revalorisant les métiers précaires, écrivons qu’elle est hôtesse de caisse. La métaphore est plus douce à l’oreille, surtout
depuis son stage sur l’optimisation de la relation client. Le SBAM, un slogan qui résonne comme un générique tourné en H24 sur le bouton ON. Venez et vous comprendrez la signification de cette abréviation.Frédérique, elle scanne, additionne, renvoie le séparateur sur le rail, fait avancer le tapis. Elle regarde, observe, imagine les clients selon leur personnalité physique ou morale. Elle pense et ne dit rien à propos de tous ces visages croisés singuliers, transparents et indifférents dans l’ensemble. Elle ressemble à son tiroir-caisse, elle encaisse et referme le couvercle des impressions.Véronique Hulin, dans l’interprétation de l’hôtesse de caisse, est criante de vérité. Elle scanne en revue tous les articles de la déficience humaine, l’effacement, la distance,
l’indifférence. L’addition, un chiffre qui révèle si le client est célibataire, en couple avec ou sans enfant, jeune ou âgé, bio ou vintage. Frédérique revendique une manifestation de présence, Véronique l’affirme et le confirme avec conviction et sincérité. Une caissière, ce n’est pas qu’une blouse blanche ou rouge badgée qui tend un ticket de caisse et la facturette de la carte bleue. Sous cette blouse hologrammée au nom de l’enseigne, se glisse un homme ou une femme avec un cur, des sentiments, des joies et des peines.La réplique du texte de Claude Teil est profonde, chaque mot escorte un caddie d’émotions et de regrets, d’espoirs et de mélancolie. Des moments de vie intimes et professionnels déclamés
avec des mots simples et touchants. Véronique Hulin est tout simplement sublime.Sur le plateau, un chariot rempli de courses et un vestiaire métallique composent le décor. La lumière blanche des néons n’incitent pas à la convivialité des lieux. La mise en scène s’appuie sur un réalisme aveugle et dénonce la solitude de l’hôtesse de caisse. La réalisation de Frédérique, Hôtesse de caisse est bouleversante car elle ouvre les guillemets sur la banalité des métiers précaires. On ne rêve pas de devenir caissière, on le devient.A la fin de la pièce, Véronique et Frédérique, Frédérique et Véronique méritent des applaudissements généreux. La prochaine fois que vous ferez vos courses, un bonjour amical
agrémenté d’un p’tit sourire adressés à votre hôtesse de caisse et vous verrez que l’addition sera plus facile à digérer.
faits de vie avec humour et réalisme. Un style particulier annoté d’une réflexion grinçante et intimiste à propos de la pièce évoquée in situ.Karim Hammiche, le metteur en scène, n’est pas homme à se focaliser sur un seul objectif. Comédien à la Cartoucherie d’Ariane Mnouchkine, il participe aussi bien à des pièces de théâtre qu’à des longs métrages au cinéma. Réalisateur d’un film documentaire Maurice, lequel lui a valu la reconnaissance de ses contemporains par l’obtention du
1er prix du Festival de documentaire du Mans. Dernièrement, rançon du succès avec la mise en scène de Grand Peur et Misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht, avec une tournée en
France et en Europe. Les mises en scène de Karim Hammiche, un regard ciselé de détails et d’intérêts portés sur la vie de gens ordinaires.Cette pièce jouée sur la scène du Guichet-Montparnasse n’a pas fini de faire parler d’elle... et des caissières. Frédérique est une jeune femme pour le moins et pour le plus. Avec ses airs de trentenaire et de célibataire, elle s’aperçoit que les éléments de son existence se soustraient de ses rêves de petite fille. Maitresse, elle ne le sera jamais et pourtant les enfants, elles les affectionnent. Aujourd’hui, Frédérique est caissière ou pour employer une expression plus en conformité avec les valeurs sociétales revalorisant les métiers précaires, écrivons qu’elle est hôtesse de caisse. La métaphore est plus douce à l’oreille, surtout
depuis son stage sur l’optimisation de la relation client. Le SBAM, un slogan qui résonne comme un générique tourné en H24 sur le bouton ON. Venez et vous comprendrez la signification de cette abréviation.Frédérique, elle scanne, additionne, renvoie le séparateur sur le rail, fait avancer le tapis. Elle regarde, observe, imagine les clients selon leur personnalité physique ou morale. Elle pense et ne dit rien à propos de tous ces visages croisés singuliers, transparents et indifférents dans l’ensemble. Elle ressemble à son tiroir-caisse, elle encaisse et referme le couvercle des impressions.Véronique Hulin, dans l’interprétation de l’hôtesse de caisse, est criante de vérité. Elle scanne en revue tous les articles de la déficience humaine, l’effacement, la distance,
l’indifférence. L’addition, un chiffre qui révèle si le client est célibataire, en couple avec ou sans enfant, jeune ou âgé, bio ou vintage. Frédérique revendique une manifestation de présence, Véronique l’affirme et le confirme avec conviction et sincérité. Une caissière, ce n’est pas qu’une blouse blanche ou rouge badgée qui tend un ticket de caisse et la facturette de la carte bleue. Sous cette blouse hologrammée au nom de l’enseigne, se glisse un homme ou une femme avec un cur, des sentiments, des joies et des peines.La réplique du texte de Claude Teil est profonde, chaque mot escorte un caddie d’émotions et de regrets, d’espoirs et de mélancolie. Des moments de vie intimes et professionnels déclamés
avec des mots simples et touchants. Véronique Hulin est tout simplement sublime.Sur le plateau, un chariot rempli de courses et un vestiaire métallique composent le décor. La lumière blanche des néons n’incitent pas à la convivialité des lieux. La mise en scène s’appuie sur un réalisme aveugle et dénonce la solitude de l’hôtesse de caisse. La réalisation de Frédérique, Hôtesse de caisse est bouleversante car elle ouvre les guillemets sur la banalité des métiers précaires. On ne rêve pas de devenir caissière, on le devient.A la fin de la pièce, Véronique et Frédérique, Frédérique et Véronique méritent des applaudissements généreux. La prochaine fois que vous ferez vos courses, un bonjour amical
agrémenté d’un p’tit sourire adressés à votre hôtesse de caisse et vous verrez que l’addition sera plus facile à digérer.
Philippe Delhumeau
11/01/2012
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Théâtre de l'Etincelle
de François Brett
Mise en scène de Geneviève Brett
Génial ! Un dramaturge écrit une pièce de théâtre, mais il est en mal d'inspiration. Sa compagne n'est pas super adhérente à sa nouvelle dramaturgie. Survient un personnage, non invité, qui bouscule la routine de ce couple. Le Diable, de son prénom Méphisto, veut emporter...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre de l'Etincelle
![](../img-article/Yeyeve_VQE2F8.jpg)
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Mephisto valse
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Au Coin de la Lune (La Luna)
Jeune fille cherche maison douce où pratiquer son piano
de Amandine Sroussi
Mise en scène de Amandine Sroussi
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