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La Décharge
de Béatrix Beck
Mise en scène de Hélène Sarrazin, Valérie Veril
Avec Hélène Sarrazin, Valérie Veril
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Jusqu'au 10/12/2011
Cave Poésie René Gouzenne
71, rue du Taur
31000 TOULOUSE
Métro Capitole / Jeanne d’Arc
05 61 23 62 00
Site Internet
À partir du roman de Béatrix Beck La Décharge, deux comédiennes proposent une lecture à deux voix, incarnant des rôles dédoublés, dans un jeu d'echo aussi bien linguistique que spatial. Dans un premier temps, le parti pris de la mise en scène et le décor minimaliste laisse le public interrogateur : deux chaises, deux tables, deux cahiers posés sur chacune des tables, deux femmes, tout en symétrie, une image en reflet entre deux entités physiques bien séparées. Puis, peu à peu, la complicité s'installe, la dualité finit par s'effacer et les deux femmes par se fondre dans une seule et même personnalité.L'uvre lue raconte le processus d'écriture d'une jeune fille aidée par son institutrice qui à son tour puise son inspiration dans la forme d'expression de son élève. Ainsi est créée une mise en abyme du thème de l'écriture. Il s'agit bien d'une lecture et non d'une retranscription de l'histoire. Le texte est mis à notre disposition, certes interprété par les comédiennes, mais laisse libre court à notre imagination. Elles habitent le texte, à nous de l'habiller.Le personnage principal, Noémie Duchemin, raconte "la Décharge", lieu où elle vit, selon elle, une enfance heureuse dans une famille unie, alors que tout le village les méprise, elle, ses proches et leur condition. L'harmonie et la vulgarité s'entrechoquent et nous laissent perplexe. Bien que l'histoire des Duchemin devienne de plus en plus sordide, on se demande ce qui est le pire entre la réalité crue et le regard que les autres portent sur elle.Noémie noue une relation forte avec M., son institutrice qui lui tend la main et la pousse vers l'écriture. Cette dernière se révèle être une manipulatrice qui utilise l'enfant pour sublimer ses rêves. Car "la vie n'est pas une excuse", espoirs déchus, trahison, frustration, jalousie, et rancune abreuvent de méchanceté les gens dits "normaux". Les homonymes N. et M. amènent une réflexion sur la frontière parfois très ambigüe entre la haine et l'amour, sentiments qui tirent tous deux leur essence dans l'ignorance.À l'image du "sous-proletariat" du film de Ettore Scola Affreux, Sales et Méchants, cette famille "sous-évoluée", "grossière", en un mot marginale n'inspire que dégoût aux yeux des autres, alors que le regard de Noémie rachète cette déchéance. La Décharge est un discours amer et touchant qui place le spectateur hors de l'espace de jugement et donne ainsi toute la force au texte. Dans le même registre que J'espérons que je m'en sortira de Marcello d'Orta, la sincérité provocante et la générosité de ces gens simples qui vivent au milieu des ordures dégagent une certaine poésie de la vie et font l'effet d'une bombe. Un récit jonché de phrases poignantes qui mêlent naïveté avec clairvoyance et illustre avec un humour noir le drame de la pauvreté.
Clémentine Hauguenois
10/12/2011
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
Le Petit Louvre - Chapelle des Templiers
de Nikolaï Gogol
Mise en scène de Ronan Rivière
Tromperie sur la personne, un jeune pas très honnête est pris pour un grand Inspecteur. Le gouverneur et ses sbires, vont acheter cet homme, pour cacher leur gestion catastrophique de la ville où ils siègent. C'est drôle, enlevé, pétillant et très bien joué. une belle prestation.
L'avis de Geneviève Brissot
Le Petit Louvre - Chapelle des Templiers
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AVIGNON
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Le Révizor
de Nikolaï GogolMise en scène de Ronan Rivière
Tromperie sur la personne, un jeune pas très honnête est pris pour un grand Inspecteur. Le gouverneur et ses sbires, vont acheter cet homme, pour cacher leur gestion catastrophique de la ville où ils siègent. C'est drôle, enlevé, pétillant et très bien joué. une belle prestation.
L'avis de Geneviève Brissot