Deux perdus dans une nuit sale
de Plinio Marcos
Mise en scène de Joao Pires
Avec Thierry Gaches, Yannick Herbert
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 Jusqu'au 31/07/2003
 Tous les jours à 18h30. 
 L'Albatros
 29, rue des teinturiers
 84000 AVIGNON 
 04 90 86 11 33 ou 04 90 85 23 23
                       Au Brésil, un squat miteux, deux matelas de mousse effrités sur le sol, des vêtements jetés ça et là, une boîte en guise de lavabo, tel est le refuge de Paco et Tonio, deux paumés. 
Paco, le dur, joue de l’harmonica et rêve de s’acheter une flûte pour gagner de l’argent dans les bars ; Tonio, l’intello (il a eu son brevet), n’a qu’une idée en tête : revenir chez son père avec un emploi de fonctionnaire. Mais, avec leurs guenilles, ils ont l’air de clochards, sales et couverts de puces. Ils font des petits boulots sur les marchés mais ça ne leur rapporte pas assez pour mener une vie décente. Du coup, ils sont passés maîtres dans l’art de la débrouille et vivent de récupération et de privations. Mais à force, leurs rêves s’effilochent et ils sont à cran. Ils se disputent sans cesse, hargneux, envieux l’un de l’autre. Ainsi, Tonio n’ose pas se présenter à un entretien à cause de ses chaussures trouées et louche sur les magnifiques souliers de ville de Paco.
Ils tournent en rond, passent leur temps à se provoquer, mais ne peuvent pas se passer l’un de l’autre, chacun représentant tout ce que possède l’autre. Si Paco ne communique avec Tonio qu’en l’agressant, dès qu’il sent qu’il est allé trop loin et risque de se retrouver seul, il revient en arrière.
Le choix de monter un texte aussi cru et dérangeant est courageux : d’autant plus que pour ne pas verser dans la caricature, la mise en scène doit être réaliste et l’interprétation doit rester très mesurée. Sur le plan physique, les comédiens ont donné à Paco et Tonio une multitude de tics symptomatiques de la très grande misère ; sur le plan psychologique, le personnage de Paco, bien que primaire, est attendrissant, alors que celui de Tonio, plus fragile, a un côté lâche. S’ils ont été difficiles à tenir, ces rôles sont aujourd’hui crédibles sur scène. Sans doute parce que les comédiens ont pris le parti de les défendre, de les excuser et de les aimer.
Une pièce dérangeante mais pas malsaine.
Touchante mais pas larmoyante.
Juste tout simplement.
        
               Paco, le dur, joue de l’harmonica et rêve de s’acheter une flûte pour gagner de l’argent dans les bars ; Tonio, l’intello (il a eu son brevet), n’a qu’une idée en tête : revenir chez son père avec un emploi de fonctionnaire. Mais, avec leurs guenilles, ils ont l’air de clochards, sales et couverts de puces. Ils font des petits boulots sur les marchés mais ça ne leur rapporte pas assez pour mener une vie décente. Du coup, ils sont passés maîtres dans l’art de la débrouille et vivent de récupération et de privations. Mais à force, leurs rêves s’effilochent et ils sont à cran. Ils se disputent sans cesse, hargneux, envieux l’un de l’autre. Ainsi, Tonio n’ose pas se présenter à un entretien à cause de ses chaussures trouées et louche sur les magnifiques souliers de ville de Paco.
Ils tournent en rond, passent leur temps à se provoquer, mais ne peuvent pas se passer l’un de l’autre, chacun représentant tout ce que possède l’autre. Si Paco ne communique avec Tonio qu’en l’agressant, dès qu’il sent qu’il est allé trop loin et risque de se retrouver seul, il revient en arrière.
Le choix de monter un texte aussi cru et dérangeant est courageux : d’autant plus que pour ne pas verser dans la caricature, la mise en scène doit être réaliste et l’interprétation doit rester très mesurée. Sur le plan physique, les comédiens ont donné à Paco et Tonio une multitude de tics symptomatiques de la très grande misère ; sur le plan psychologique, le personnage de Paco, bien que primaire, est attendrissant, alors que celui de Tonio, plus fragile, a un côté lâche. S’ils ont été difficiles à tenir, ces rôles sont aujourd’hui crédibles sur scène. Sans doute parce que les comédiens ont pris le parti de les défendre, de les excuser et de les aimer.
Une pièce dérangeante mais pas malsaine.
Touchante mais pas larmoyante.
Juste tout simplement.
               Hélène Chevrier   
               
               22/07/2003

AVIGNON
L'ORIFLAMME
 
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
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AVIGNON



 Solitude d'un ange gardien
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La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
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