Sacco et Vanzetti
de Loïc Joyez
Mise en scène de Loïc Joyez
Avec Cyrille Andrieu-Lacu, René Carton, Anne-Laure Connesson, Thibaut Landier, Martin Verschaeve
Tout est clean ?
Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, accusés très probablement à tort, d’homicide et de hold up. Deux ouvriers italiens immigrés aux Etats-Unis où ils pensaient trouver de meilleures conditions de vie que dans leur pays d’origine... Devenus anarchistes, ils vont découvrir ce que cette Amérique soit disant pays de cocagne est en réalité : un état très conservateur, voire raciste, xénophobe, qui a besoin de boucs émissaires pour justifier la répression contre tous ceux qui contestent l’ordre établi par le capitalisme. "L’Amérique, on l’aime ou on la quitte !", leur dit le procureur lors de leur procès. Cela nous rappelle bien des propos plus récents de l’un ou l’autre de nos ministres ou du chef de l’Etat lui-même... Le but de Loïc Joyez, auteur du texte et de la mise en scène de ce spectacle édifiant, c’est bien de nous laisser entendre que, peine de mort exclue, tout cela se poursuit aujourd’hui... contre les travailleurs sans papiers, les Roms et d’autres...Dans un décor assez neutre de caisses de bois, figurant aussi bien une petite rue que le tribunal où vont comparaître nos deux héros, "tout est clean !", affirme ironiquement une prostituée arpentant le trottoir, jouant le rôle du chur antique, "c’est triste ce qu’on est clean. Clean à crever", révélant l’image trompeuse d’une Amérique en proie à la xénophobie et à la haine de l’autre... des anarchistes particulièrement.Un tribunal guignolesque et partisan où les témoins essentiellement à charge ne sont que des marionnettes, un avocat général acquis d’avance à la culpabilité des accusés, ce sont les spectateurs qui se trouvent à la place des jurés et des juges...Ce procès dont la conclusion était convenue d’avance il fallait envoyer à la mort, pour l’exemple, les deux accusés déclencha dans le monde entier un élan de solidarité générale sans précédent...Cyrille Andrieu-Lacu (Sacco) et Thibaut Landier (Vanzetti) interprètent leurs personnages avec conviction et nuances. René Carton heureuse idée de mise en scène tient deux rôles, celui de l’avocat de la défense et celui d’un ouvrier quelque peu pusillanime. Martin Verschaeve réussit à ne rendre que plus odieux le procureur Katzman dans son rôle d’accusateur : bel exemple d’une interprétation efficace, porteuse d’un message et d’une question brûlante : mais où sont donc les Sacco et Vanzetti d’aujourd’hui ?
Henri Lepine
22/07/2011
AVIGNON
Chapelle des Italiens
Mise en scène de Alwina Najem-Meyer
Quelle performance....Faut oser, un spectacle en noir et blanc et muet, accompagné par un piano en direct ( Clément Darlu ou Gabriel Ortega ) Chapeau ! je suis admirative. Charlot erre dans les rues quand il rencontre une jeune aveugle qui vend des fleurs, Il s'éprend d'elle.....va...
L'avis de Geneviève Brissot
Chapelle des Italiens
AVIGNON
Lights on Chaplin
de Alwina Najem-MeyerMise en scène de Alwina Najem-Meyer
Quelle performance....Faut oser, un spectacle en noir et blanc et muet, accompagné par un piano en direct ( Clément Darlu ou Gabriel Ortega ) Chapeau ! je suis admirative. Charlot erre dans les rues quand il rencontre une jeune aveugle qui vend des fleurs, Il s'éprend d'elle.....va...
L'avis de Geneviève Brissot