L'Opéra du dragon
de Heiner Müller
Mise en scène de Johanny Bert
Avec Pierre-Yves Bernard, Maxime Dubreuil, Maïa Le Fourn, Christophe Noël, Thomas Quinart (musicien)
Un incontournable de la saison théâtrale.
On connaissait déjà le travail de Johanny Bert depuis L’Opéra de Quat’sous version marionnettes, donné en 2009 au théâtre des Célestins de Lyon (entre autres) ; on le redécouvre avec cet Opéra du dragon, encore un opéra donc, mêlant toujours manipulations de marionnettes, jeu de voix, vidéo, musique live et travail plastique. Et le résultat est à la hauteur de nos attentes : de nouveau, ce spectacle composite nous enchante. Tout est absolument MA-GNI-FI-QUE.Les marionnettes réduites à une tige et un visage sculpté sont superbes, très expressives malgré leur simplicité. Leurs manipulateurs, par ailleurs comédiens, les déplacent avec une dextérité impressionnante, réussissant à nous faire croire à leur existence. Bien que présents sur scène et non dissimulés à nos yeux, ils savent se faire oublier, y compris lorsqu’ils font les voix de leurs partenaires inanimées. L’illusion prend totalement. Pour finir de combler nos regards, la lumière, très travaillée, est superbe, jouant sur les clairs-obscurs et sur des éclairages de couleurs vives. L’association de la vidéo aux images produites en direct sur scène s’avère, en outre, une très belle idée. Quant à la musique interprétée en live sur scène par Thomas Quinart, elle aussi nous surprend sans cesse : elle rassemble des instruments traditionnels et du matériel électro assez élaboré et produit une atmosphère sonore propice à nous plonger dans l’univers du Dragon et de ceux qu’il oppresse.Car l’histoire, qui s’apparente à un conte, est celle d’un peuple placé sous la protection d’un Dragon ; ce dernier a sauvé les habitants du choléra et demande chaque année, en tribut, une jeune vierge. Lancelot, héros intrépide, va vouloir changer le cours des événements pour soustraire la belle Elsa au tyran et à une mort certaine. Cette intrigue, issue d’un livret d’opéra écrit par Heiner Müller en 1968, sous ses airs naïfs, aborde des questions philosophiques atemporelles : le pouvoir, l’asservissement, la manipulation sont autant de thèmes sous-jacents dans cette pièce. Ce n’est donc pas seulement un bel objet théâtral, c’est aussi un spectacle intelligent, qui sait mettre en valeur le fond par la forme. Tout y est : des thématiques intéressantes, une scénographie sublime, des comédiens et un musicien excellents. Bref, c’est un incontournable de la saison théâtrale.
Caroline Vernisse
21/11/2010
AVIGNON
Théâtre Transversal
Mise en scène de Laetitia Poulalion,mathilde Levesque
Une femme séquestrée dans une chambre d'une maison ancienne par son mari médecin, sous prétexte de dépression périnatale, nous livre ses hallucinations en voyant un papier peint qu'elle déteste. Puis une femme presque vivante dans ce papier peint. Est-ce une prisonnière, est-ce...
L'avis de Geneviève Brissot
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Le papier Peint Jaune
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AVIGNON
Les 3S (anciennement Les Trois Soleils)
Arletty : un coeur très occupé
de Jean-Luc Voulfow
Mise en scène de Jean-Luc Moreau
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de Jean-Luc Voulfow
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