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La Nuit d'Elliot Fall
de Vincent Daenen
Mise en scène de Jean-Luc Revol
Avec Denis d'Arcangelo, Sinan Bertrand, Christine Bonnard, Olivier Breitman, Flannan Obé, Sophie Tellier
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Du 03/11/2010 au 27/02/2011
Du mercredi au samedi à 21h30, dimanche à 17h30.
Vingtième Théâtre
7 Rue des Platrières
75020 PARIS
01 48 65 97 90
Site Internet
La Nuit d'Elliot Fall, un baiser, rien qu'un baiser pour se réveiller de ce triste conte.
Un dimanche de novembre, Paris se grise sous les nuages sombres. Le public, nombreux pour l'occasion, s'est donné rendez-vous au Vingtième théâtre pour se dégriser en venant assister à une représentation de La Nuit d'Elliot Fall. Le texte écrit par Vincent Daenen raconte l'histoire de... Clin d'il en coulisse à Charles Perrault et à La Belle au bois dormant.Il était une fois une jeune fille assez joliment laide, Mimi, qui vivait avec sa pauvre milliardaire de mère, madame Von Leska. C'est sur les hauteurs de Moon Island, que le château qui abrite les deux femmes, s'expose. La vie aurait pu continuer d'y couler des jours heureux. Seulement, le destin frappe toujours au hasard. C'est à Moon Island qu'il a choisi sa victime, en la personne de Mimi.Alitée depuis un certain temps, un phénomène pour le moins étrange n'épargne pas la jeune fille. En effet, elle se végétalise, les fleurs poussent de son corps, traversent les draps et s'étalent comme dans un parterre. Au fil du temps, le temps de Mimi s'égrène comme le pistil des plantes qui s'éparpille, le vent bisant la fleur flétrie. Sa mère en appelle à un médecin dont les pratiques ressemblent davantage à celles d'un guérisseur de fortune.Pour mettre fin à la lente agonie qui enserre le corps de Mini, il cherche des solutions, vaines de résultats à cette heure. Dans un dernier élan, il trouve peut-être le remède dans un vieux grimoire dont les méthodes sont écrites en latin. Il faudrait trouver quelqu'un qui vienne faire un bisou sur la bouche de la jeune fille avant le lever du jour. Mais qui, s'interrogent dubitativement la mère et le médecin ? Les sons étriqués prononcés par la malade sont incompréhensibles. Elle écrit le nom d'une personne sur son cahier, Elliot Fall. Illico presto, Préciosa la gouvernante est réquisitionnée pour aller chercher et ramener ce fameux Elliot Fall qui délivrera Mimi de son état végétatif. La suite de l'histoire ne se raconte pas, au risque de dévoiler l'intrigue et donner le coup de grâce au happy end.La Nuit d'Elliot Fall, c'est une longue partition musicale sur laquelle les notes sont effacées. L'enchainement des décors s'effectue mécaniquement quand le lourd rideau noir s'abat sur la scène. L'effet de surprise est quelque peu anéanti. Les comédiens, sous des accoutrements plus ou moins grotesques, apparaissent seuls ou accompagnés selon le texte. Leur présence se caractérise généralement par une entrée en chansons. Les paroles ne sont pas toujours audibles, les octaves mériteraient d'être corrigées afin que les voix s'harmonisent. Les artistes ne ménagent pas leur peine car de l'entrain à dynamiser cette pièce, ils en ont allégrement. Il peut leur être reproché de se déplacer machinalement sur le plateau car certaines postures sont à revoir. Un artiste ne doit pas tourner le dos à la salle.Pour revenir dans le cours de l'histoire, le public voit défiler une galerie de personnages issus des contes de Perrault et autres dessins animés de Walt Disney : le gentil Chaperon rouge frivole, in situ, dévoile ses charmes dans un simili streap-tease. Forcément le loup n'a d'yeux que pour les rondeurs appétissantes de la belle. D'ailleurs, c'est la gueule ouverte, les dents acérées et la langue bavant que le loup-garou s'invite dans le décor. Erreur de casting, le loup-garou est une louve prête à bondir et mordre tout homme porteur d'un sexe, digne de cet attribut alléchant. Le Comte Lovejoy, personnage lubrique et machiavélique, ne s'encombre pas des êtres qui lui obstruent le chemin.En attendant, l'orage gronde violemment. Mimi dans son lit doit continuer de vivre son purgatoire. Il est regrettable que sa présence ne soit remarquée qu'au lever de rideau et dans le final. Certes, dans les répliques, elle est sujette à quelques allusions, notamment dans l'épreuve des essais de bisous entre Préciosa et Elliot Fall. La gouvernante se maquille volontiers dans l'ensemble de la pièce car elle tient bien son rôle. Elle "fée" preuve de sérieux et s'implique sans faille dans l'histoire. Elle rivalise avec le temps pour dénicher le fameux Elliot Fall, croquemort de son état.Ce dernier prend des allures qui vont en contresens de son interprétation, selon le contexte. Quand il assène le coup de tête au cochon, il ressemble plus à un petit garçon qui a volé un sac de billes qu'à un tueur malencontreux. Par ailleurs, ses répliques sont décalées en fonction de la situation, la rencontre avec les ours au cimetière par exemple. Dans l'ensemble, son jeu laisse perplexe car l'impression du ralenti dans une pièce accélérée débraye sur un come-back transparent.Les gens regardent l'heure, les soupirs se font entendre, les bâillements laissent présager une certaine langueur. Dans les répliques, la vulgarité de certains propos outranciers a été privilégiée à un parler correct. Il y avait des enfants dans la salle. Quant à la mise en scène, l'intrigue se défile à vue d'il comme les devinettes sur les emballages de bonbons caramélisés. Au cimetière, Préciosa et Elliot Fall prennent place devant les deux tombes vides. Le Comte Lovejoye les abattant d'un coup de revolver, les corps s'effondrent dans les trous séants. Où est le suspens ?Dans le final, tous les protagonistes assassinés auparavant réapparaissent comme par enchantement. Est-ce crédible ? La séance des bisous partagés aidant à sauver Mimi est longue en répliques inutiles. Seul Elliot Fall devait lui adresser ce geste salvateur. Chacun y va de son lèche-lèvre et cela ne revêt aucun intérêt. Il aurait fallu réfléchir à une parade tournant uniquement entre Elliot et Mimi.La Nuit d'Elliot Fall s'achève sur une nouvelle chanson, les paroles restent en suspend sur les premiers rangs. C'est vraiment dommage pour le reste de la salle.Une partie du public a ri des loufoqueries et de la déraison consensuelle entre les personnages voulue dans la mise en scène de ce conte pour adultes. A l'extérieur, la nuit enveloppe Paris. Les commentaires des insatisfaits vont bon train de bouche en bouche : spectacle trop long et ennuyeux. La Nuit d'Elliot Fall... Une bien triste histoire, longue comme la nuit.
Philippe Delhumeau
15/11/2010
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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Pierre de Lune
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de Paul Spera,andrea Redavid
Mise en scène de Andrea Redavid,paul Spera
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