Alice au pays des Merveilles
de Lewis Carrol, Jean-Philippe Daguerre, Igor De Chaille
Mise en scène de Jean-Philippe Daguerre
Avec Marion Baglan, Sylvie Cave, Aldo Gilbert, Hervé Haine, Barbara Lamballais, Charlotte Matzneff, Cédric Revollon, Frédéric-Pascal Stein Ducrocq, Mathilde Hennekinne
Alice au pays des Merveilles, un spectacle poétique, musical et comique pour faire rêver petits et grands.
En ce dimanche d'automne, Paris se gante et s'emmitoufle, le froid s'installe sur le pavé et dans les foyers. Le monde afflue au Théâtre des Variétés pour venir assister à l'une des représentations d'Alice au pays des Merveilles, mise en scène par Jean-Philippe Daguerre. Parents et enfants s'emparent de la grande et belle salle de théâtre au cachet historique, rouge cire. A vrai dire, les fillettes font le siège ; les garçons, petits et grands, rêvent cape et épée, châteaux et chevaliers. Clin d'il à Robin des Bois, un bien joli spectacle également joué sur la scène des Variétés, mis en scène par Christophe Glockner. Décidément au Théâtre des Variétés, les enfants sont princesses et rois.A deux minutes de l'ouverture du rideau, la sonnerie retentit. Les portables s'éteignent, les yeux écarquillés des petits sont grands ouverts, les papas et les mamans veillent à leur graine, papis et mamies aussi.
Alice, c'est un spectacle malice pour toutes les générations à partir de 6 ans.En préambule, Charlotte invite le public à écouter cette annonce : "Parfois, les parents sont un peu dissipés pendant le spectacle, donc les enfants ont l'ordre de gronder leurs parents". Un rire léger comme la spontanéité enfantine court de fauteuil en fauteuil, de rangées en rangées. Silence, le pesctacle commence.La musique accompagne l'entrée d'Alice en scène. Petr Ruzicka a composé toutes les musiques pour l'adaptation. Le fond du plateau s'éclaire sur la projection d'un château, un dessin à l'architecture naïve dont le trait intérieur vit sous l'inspiration des crayons de couleur. Alice, interprétée par Barbara Lamballais, chante ses envies du moment, fabriquer un collier de pâquerettes. A la seule pensée de cueillir les fleurs, elle baille et s'endort.Morphée l'accueille dans un monde pas tout à fait onirique. Le rêve entraine Alice dans une chute interminable. Elle se réveille endormie dans un pays dont elle ne connait ni le nom, ni la situation géographique. La projection vidéo du château a disparu et de nouvelles images défilent. Des portes aux dimensions démesurées se font jour aux yeux d'Alice. Elle n'arrive pas à les ouvrir, elle se hisse sur la pointe des pieds pour regarder par le trou de la serrure, ce qu'il y a derrière. Ne parvient-elle pas à entrer dans une pièce imaginaire et boire le contenu d'un flacon qui va lui faire perdre sa taille. Maintenant, elle mesure à peine quelques centimètres.Dans un coin de la scène, la chatte Dina (Mathilde Hennekinne), nonchalamment assise sur le piano, raconte avec facétie et moquerie la vie d'Alice avant le rêve. Les effets hallucinogènes du breuvage absorbé entrainent Alice dans un tourbillon de visions plus improbables les unes que les autres. Des personnages aussi loufoques que machiavéliques s'invitent dans le ballet de l'imagination débordante de la fillette. Un lapin blanc (Cédric Revollon) intervient régulièrement en conseiller de la Reine (Marion Baglan), laquelle prononce solennellement la sentence fatidique "Couper la tête" de ses sujets encombrants, au terme d'un procès qui n'a jamais eu lieu. Le Roi fait fi des sautes d'humeur de sa cynique moitié et et la suit dans ses déambulations incantatoires.Alice divague, elle perd pieds dans les tournoiements de la mare de larmes qui glissent de ses yeux. La Souris (Sylvie Cavé), La Cane (Charlotte Matzneff), le Lori (Hervé Laine), le Dodo (Aldo Gilbert) sauvent Alice de la noyade. La Duchesse (Charlotte Matzneff) s'ébroue dans sa cuisine à saupoudrer alternativement de poivre la soupe fumante dans le faitout et le bébé-cochon mécaniquement bercé par sa mère.Sur la scène des Variétés, le conte de Lewis Carroll librement adapté par Jean-Pierre Daguerre se regarde comme un album en pop-up. Les décors conçus par Christian Gabriel se détachent du quotidien pour se figer dans l'imaginaire des petits et des grands. Les costumes réalisés par Vidock, un défilé de couleurs, de matières, d'enchantement."Le pays des Merveilles n'est pas celui qu'on croit. Ce n'est pas le fait d'être grande et petite à la fois", chante Alice. Tous les enfants rêvent d'un monde accessible et fabriqué rien que pour eux. Un monde où les adultes ressemblent à des pions articulés que les petits peuvent manipuler à leur guise.De nouveaux personnages apparaissent, la chenille dont les flatulences font chavirer de rire les familles, s'échappent des bulles de... savon, et puis le pigeon qui confond Alice avec un ver, le Valet poisson et le Lièvre de mars, la Simili Tortue marquée par ses années d'école, Mat (Frédéric-Pascal Stein Ducrocq), le Musicien énigmatique et son orgue de Barbarie. Un défilé de comédiens manifesté par la volonté d'éblouir la scène des Variétés.Il n'y a rien à dire sur la qualité du spectacle, tous les ingrédients sont réunis et la recette a bien pris. Jusqu'à la fin, les yeux de parents et enfants sont emportés dans un déferlement onirique. Le quadrille de homards entame un pas de bisque à deux. Quelle beauté ces costumes. Sylvie Cavé et Charlotte Matzneff les portent à merveille, du sur-mesure signé Vidock.Alice sort de son rêve. "Que je boive ou que je mange, il m'arrive toujours quelque chose", conclue-t-elle. Retrouvera-t-elle sa taille normale ? Barbara Lamballais est éblouissante de spontanéité dans l'interprétation d'Alice. Une omniprésence marquée par le côté petite fille sage emportée vers un ailleurs qui ressemble davantage au cauchemar qu'au rêve acidulé.Tous les comédiens excellent, la magie de la mise en scène les habille de plusieurs costumes à tour de rôle. Un spectacle surprise du début à la fin. D'ailleurs, vous rappelez-vous de la fin de ce conte ?Entre le conte écrit par Lewis Carroll et l'adaptation réalisée par Jean-Philippe Daguerre, il y a un monde... le monde de l'imaginaire, du rêve, de la poésie comme seul sait le faire et le proposer aux petits, aux grands et aux très grands, Jean-Philippe Daguerre. Pensez à réserver votre part de rêve pour venir au Théâtre des Variétés car ici, il y a une variété de bonheur à partager.
Alice, c'est un spectacle malice pour toutes les générations à partir de 6 ans.En préambule, Charlotte invite le public à écouter cette annonce : "Parfois, les parents sont un peu dissipés pendant le spectacle, donc les enfants ont l'ordre de gronder leurs parents". Un rire léger comme la spontanéité enfantine court de fauteuil en fauteuil, de rangées en rangées. Silence, le pesctacle commence.La musique accompagne l'entrée d'Alice en scène. Petr Ruzicka a composé toutes les musiques pour l'adaptation. Le fond du plateau s'éclaire sur la projection d'un château, un dessin à l'architecture naïve dont le trait intérieur vit sous l'inspiration des crayons de couleur. Alice, interprétée par Barbara Lamballais, chante ses envies du moment, fabriquer un collier de pâquerettes. A la seule pensée de cueillir les fleurs, elle baille et s'endort.Morphée l'accueille dans un monde pas tout à fait onirique. Le rêve entraine Alice dans une chute interminable. Elle se réveille endormie dans un pays dont elle ne connait ni le nom, ni la situation géographique. La projection vidéo du château a disparu et de nouvelles images défilent. Des portes aux dimensions démesurées se font jour aux yeux d'Alice. Elle n'arrive pas à les ouvrir, elle se hisse sur la pointe des pieds pour regarder par le trou de la serrure, ce qu'il y a derrière. Ne parvient-elle pas à entrer dans une pièce imaginaire et boire le contenu d'un flacon qui va lui faire perdre sa taille. Maintenant, elle mesure à peine quelques centimètres.Dans un coin de la scène, la chatte Dina (Mathilde Hennekinne), nonchalamment assise sur le piano, raconte avec facétie et moquerie la vie d'Alice avant le rêve. Les effets hallucinogènes du breuvage absorbé entrainent Alice dans un tourbillon de visions plus improbables les unes que les autres. Des personnages aussi loufoques que machiavéliques s'invitent dans le ballet de l'imagination débordante de la fillette. Un lapin blanc (Cédric Revollon) intervient régulièrement en conseiller de la Reine (Marion Baglan), laquelle prononce solennellement la sentence fatidique "Couper la tête" de ses sujets encombrants, au terme d'un procès qui n'a jamais eu lieu. Le Roi fait fi des sautes d'humeur de sa cynique moitié et et la suit dans ses déambulations incantatoires.Alice divague, elle perd pieds dans les tournoiements de la mare de larmes qui glissent de ses yeux. La Souris (Sylvie Cavé), La Cane (Charlotte Matzneff), le Lori (Hervé Laine), le Dodo (Aldo Gilbert) sauvent Alice de la noyade. La Duchesse (Charlotte Matzneff) s'ébroue dans sa cuisine à saupoudrer alternativement de poivre la soupe fumante dans le faitout et le bébé-cochon mécaniquement bercé par sa mère.Sur la scène des Variétés, le conte de Lewis Carroll librement adapté par Jean-Pierre Daguerre se regarde comme un album en pop-up. Les décors conçus par Christian Gabriel se détachent du quotidien pour se figer dans l'imaginaire des petits et des grands. Les costumes réalisés par Vidock, un défilé de couleurs, de matières, d'enchantement."Le pays des Merveilles n'est pas celui qu'on croit. Ce n'est pas le fait d'être grande et petite à la fois", chante Alice. Tous les enfants rêvent d'un monde accessible et fabriqué rien que pour eux. Un monde où les adultes ressemblent à des pions articulés que les petits peuvent manipuler à leur guise.De nouveaux personnages apparaissent, la chenille dont les flatulences font chavirer de rire les familles, s'échappent des bulles de... savon, et puis le pigeon qui confond Alice avec un ver, le Valet poisson et le Lièvre de mars, la Simili Tortue marquée par ses années d'école, Mat (Frédéric-Pascal Stein Ducrocq), le Musicien énigmatique et son orgue de Barbarie. Un défilé de comédiens manifesté par la volonté d'éblouir la scène des Variétés.Il n'y a rien à dire sur la qualité du spectacle, tous les ingrédients sont réunis et la recette a bien pris. Jusqu'à la fin, les yeux de parents et enfants sont emportés dans un déferlement onirique. Le quadrille de homards entame un pas de bisque à deux. Quelle beauté ces costumes. Sylvie Cavé et Charlotte Matzneff les portent à merveille, du sur-mesure signé Vidock.Alice sort de son rêve. "Que je boive ou que je mange, il m'arrive toujours quelque chose", conclue-t-elle. Retrouvera-t-elle sa taille normale ? Barbara Lamballais est éblouissante de spontanéité dans l'interprétation d'Alice. Une omniprésence marquée par le côté petite fille sage emportée vers un ailleurs qui ressemble davantage au cauchemar qu'au rêve acidulé.Tous les comédiens excellent, la magie de la mise en scène les habille de plusieurs costumes à tour de rôle. Un spectacle surprise du début à la fin. D'ailleurs, vous rappelez-vous de la fin de ce conte ?Entre le conte écrit par Lewis Carroll et l'adaptation réalisée par Jean-Philippe Daguerre, il y a un monde... le monde de l'imaginaire, du rêve, de la poésie comme seul sait le faire et le proposer aux petits, aux grands et aux très grands, Jean-Philippe Daguerre. Pensez à réserver votre part de rêve pour venir au Théâtre des Variétés car ici, il y a une variété de bonheur à partager.
Philippe Delhumeau
28/10/2010
AVIGNON
Théâtre Transversal
Mise en scène de Pierre Pfauwadel
Au tout début j'ai pensé voir un groupe de femmes aborigènes en Australie sous la musique d'un didgeridoo, et puis non nous sommes près d'Athènes à l'orée d'une guerre ce sont des Amazones, et d'un coup leur cheval devient moto. . Et nos amazones deviennent...
L'avis de Geneviève Brissot
Théâtre Transversal
AVIGNON
Valkyrie
de Pierre Pfauwadel ,ava BayaMise en scène de Pierre Pfauwadel
Au tout début j'ai pensé voir un groupe de femmes aborigènes en Australie sous la musique d'un didgeridoo, et puis non nous sommes près d'Athènes à l'orée d'une guerre ce sont des Amazones, et d'un coup leur cheval devient moto. . Et nos amazones deviennent...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Pierre De Lune
la méthode Sherlock
de Paul Spera,andrea Redavid
Mise en scène de Andrea Redavid,paul Spera
Pierre De Lune
la méthode Sherlock
de Paul Spera,andrea Redavid
Mise en scène de Andrea Redavid,paul Spera