Difficile de trop en dire, on me ferait taire ! Tout comme Sarmiento qui emploi Roland pour faire taire sa femme Beatrix qui n’arrête pas de bavarder. C’est d’une grande originalité et un véritable défi de mettre en scène une opérette d’Offenbach pour un piano et quatre comédiens. On oublie vite la petite formation tant le feu d’artifice est coloré.Le spectateur est entraîné dans une BD, ou bien un dessin animé cartoonesque où onomatopées envahissent décors et costumes. Tout est suggéré par des mots. Après tout pourquoi imager ce que l’on peut dire ou écrire par des mots. N’est pas bavard qui veut ! Ned Grujic, le metteur en scène, l’a bien compris.Si vous ne savez pas quels effets provoquent de s’embarquer dans un Tex Avery, courez voir Les Bavards. Parlez-en autour de vous. Bavardez-en plutôt ! Le seul piano de Julien le Hérissier suffit à donner le relief de toute la théâtralité musicale d’Offenbach. Les comédiens-chanteurs débordent d’énergie et de générosité scénique. Le cocktail est détonnant. Du grand Offenbach !Le défi de créer un univers intimiste donne beaucoup plus de grandeur et de valeur à cette œuvre... bien loin des grandes mises en scène classiques et trop clinquantes. On peut bien reconnaître que la troupe Minute Papillon a du "Ruggieri dans les veines", pour ne pas citer Labiche !