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Le Livre blanc
de Jean Cocteau
Mise en scène de Hazem El Awadly
Avec Edouard Pagant, Mathieu Guillou, Elise Collin, Laurence Chayer, Marie Cluzet, Sébastien Harquet, Jefferson Elveterio, chien Snout
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Jusqu'au 27/06/2010
Jeudi, vendredi, samedi à 20h30, dimanche à 16h30.
Théâtre Nout
7, rue du 19 Mars 1962
93450 ILE-SAINT-DENIS
RER D Gare de Saint Denis
01 42 43 90 29
Site Internet
Autobiographie sentimentale et érotique, Le Livre blanc est une histoire emblématique racontant les souvenirs de jeunesse de Jean Cocteau, entre les règles et les tabous d'une société qui condamne son homosexualité.
Jean Cocteau serait certainement heureux de voir jouer son uvre la plus intime dans l’esprit égyptien. On sait le poète hanté par sa mythologie : la roulotte, la Grèce antique, l’homosexualité et quand on arrive au théâtre Nout, on entre dans cette roulotte-là mais une roulotte égyptienne où les comédiens jouent même leur propre rôle tout en servant les spectateurs venus une heure auparavant pour gouter dans le restaurant du théâtre les spécialités de ce pays.Le tableau se poursuit alors que la pièce commence. On s’introduit soudain dans un couloir humide et moite comme dans un hammam où de jeunes hommes de part et d’autres nous accueillent dévêtus. La salle s’offre à nous pavoisée d’azulejos et de faïence bleue et blanche.La vie du poète ainsi, dans ce lieu embué, appelant à la sensualité, au repos et à la nudité va nous être brossée par de jeunes comédiens beaux et gracieux comme les aimait Jean Cocteau.Trente et un exemplaires du livre blanc sortent en 1928 sans nom d’auteur. Cocteau ne signera jamais cette uvre, acceptant toutefois ce qui est en quelque sorte une reconnaissance de paternité d’illustrer la deuxième édition par des dessins érotiques.Un pêcheur repenti se confesse de ses sentiments dans un admirable érotisme, balayant les images de sa vie tiraillée entre son homosexualité et les interdits d’une société qui punit par la loi ce qu’elle nomme encore à cette époque un délit.Cette uvre autobiographique est aussi une rétrospective de tous les événements importants dans la vie de Jean Cocteau : le lycée Condorcet, la mort de son père, le copain fantasmé Dargelos, l’amour des marins, les paradis artificiels, les romanichels, la solitude, la religion, l’amour et la mort ou les deux conjuguées, la fusions des polarités de genre dans l’union frère sur mêlant le masculin au féminin, le confondant volontairement dans l’ambigüité pour qu’ils soient un.uvre d’avant-garde sur l’impudeur, Le Livre Blanc sera l’amorce à tout ce qu’on connaitra de plus libertaire après guerre tant dans le domaine du cinéma que dans toutes les formes d’art, impressions créatrices devenues exutoire comme expression de l’intime.Faut-il que la nudité de forme soit l’outil nécessaire à accoucher le fond d’un être, sa nudité intérieure ? Hazem El Awaldy a choisi d’exposer ainsi le narrateur sous nos yeux, déshabillé, dénudant le fil de sa vie. A chacune des étapes cruciales, les personnages de son histoire se mettent en scène. Défileront ainsi dramatiques ou comiques, figures fantomatiques, icônes ressuscitées à la lumière du jour ou exhalant le buis, la mère, Maurice Sachs figurant un clergé dépravé, la bonne de ses premières années, les amours insatisfaites et leurs protagonistes nus et excités accomplissant leur copulations devant nous.Clichés jaunis sortis de l’album d’une vie, les personnages de cette galerie d’images s’incarnent devant nous comme par magie traçant les uns à la suite des autres une farandole de désirs, de censures morales, d’inconscience obscurcie.La scénographie d’Hazem El Awaldy transporte le Livre Blanc dans le pays de sa naissance : l’Egypte, le hammam et l’exhibition sont les éléments d’une mixité sociale égale devant le désir sexuel comme devant les dogmes du vivant dans une promiscuité qui fond le publique à l’uvre dans l’impudeur, le voyeurisme à peine éclairé, entravé par un rideau naturel de vapeur que froisse de ses flots chromatiques une musique de fond orientale, cithare grattée de manière inquiétante ou chant choral vociférant un refrain tribal.Ce tissage d’éléments impalpables laissera toutefois apparaître du factuel comme un château, une communauté religieuse, une cour d’école et ses garnements aux jeux cruels, un travesti exubérant à la physionomie horrifiée.Du rêve à l’imaginaire, les limites sont infimes mais cette union souhaitée par le metteur en scène de ces antagonismes est un hommage supplémentaire à l’invisibilité poétique chantée par Cocteau dans l’ensemble de son uvre."C'est égal, je partirai et je laisserai ce livre. Si on le trouve, qu'on l'édite. Peut-être aidera-t-il à comprendre qu'en m'exilant, je n'exile pas un monstre, mais un homme auquel la société ne permet pas de vivre puisqu'elle considère comme une erreur un des mystérieux rouages du chef-d’uvre divin."Ces mots, point d’orgue à ce secret littéraire, témoignent du mal être et du mal vivre auquel étaient soumis à l’heure de la publication, ce que le code civil ose encore nommer aujourd’hui, des citoyens de seconde zone.Si la dépénalisation de l’homosexualité est un des miracles de la politique française, il n’en est pas de même en toutes terres. Ce voyage théâtral de Cocteau en Egypte ouvre à la connaissance d’un pays qu’il aimait beaucoup, autant qu’à une actualité plus triste dont la pièce se veut le chantre dénonciateur.
Yves-Alexandre Julien
10/06/2010
Attention, le spectacle est interdit aux moins de 16 ans en raison des scènes de nudité des comédiens.
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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