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Bal trap
de Xavier Durringer
Mise en scène de Eve Weiss
Avec Laurent Collard, Letti Laubiés, Caroline Rivet, Christophe Petit, Séverin Dupouy
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Du 17/03/2010 au 15/05/2010
Du mercredi au samedi à 20h30.
Guichet-Montparnasse
15, rue du Maine
75014 PARIS
Métro Montparnasse
01 43 27 88 61
Site Internet
Hôtel Miramar, chambre 53 avec douche et toilettes à l'intérieur s'il-vous-plait, 23 euro la nuit, vue sur la gare, une gare avec des trains, des trains qui passent, qui vont là-bas, loin d'ici, des trains de vie d'hommes et de femmes restés à quai.
Le théâtre de Xavier Durringer, une prose sans poésie, une prose sans rime, si, la rime de vies décadentes mettant en scène des hommes et des femmes ordinaires, des gens avec des histoires, les leurs.L'histoire, un couple se fraie un chemin en pleine nuit à la recherche d'un temps, hier conjugué aujourd'hui, pour quelques instants. Elle, ce qu'elle désire, c'est qu'il la regarde, lui dise des mots bafouillés comme la première fois, qu'il l'embrasse, la touche, la pénètre... ça fait six mois qu'ils n'ont pas fait l'amour ! Lui, ce dont il rêve, c'est misé sur un cheval, un cheval avec une grosse cote, un cheval qui gagne une course, la course, celle dont rêve tout parieur.Muso, c'est lui, mise quelques billets. Mais à l'arrivée ? Tenez, pas plus tard qu'hier, il a gagné 14,70 euro, lui rappelle sèchement sa moitié fiscale. Elle, c'est Lulu, ça fait un bail qu'il ne l'a pas appelée par ce joli sobriquet. Physiquement, un p'tit bout de femme à ne pas cacher entre deux bottes de fagots. Le bois sec brûle vite. L'amour se consume lentement, les braises veillent. Lulu, elle voudrait que Muso s'active au quotidien et se prenne en charge. Pour le moment, c'est une sacrée charge car c'est elle qui fait tourner le manège, même celui des chevaux de courses... pour les mises de fond.Malheureux au jeu, heureux en amour, pense-t-il ? Lulu, elle veut le quitter, lui dit prestement qu'elle en assez de ne jamais sortir de chez elle. Alors, quand elle part, ce n'est pas pour de bon. Muso n'a de cesse de lui chanter sans la musique "Ne me quitte pas, Il faut oublier, Tout peut s'oublier, Qui s'enfuit déjà, Oublier le temps, Des malentendus, Et le temps perdu... Ne me quitte pas, Ne me quitte pas".Caroline Rivet incarne une Lulu dont la vie est restée à quai. Le destin d'un bonheur promis a pris une réservation dans l'un des trains qui passent et qui vont là-bas, loin d'ici. La première nuit d'amour dans cette chambre de l'hôtel Miramar a laissé l'empreinte des râles de jouissance sur le papier peint fleuri, des taches de plaisir gravée sur les couvertures et depuis... Un écho dans la nuit, un silence dans la clairière aux émotions déracinées, l'usnée asséchée oriente l'aiguille sur le point cardinal Néant.Néant l'est Laurent Collard, dans l'interprétation de Muso. Tout est dans la tchatche, l'allure beau gosse rassure, à la parole se joint la gestuelle des mains, synchronisation mécanique des hommes habitués à vivre aux crochets des femmes. La tentation de l'argent facilement gagné provoque un traumatisme en lui, une addiction irréversible sans traitement. Une pathologie qui gangrène son amour, le train déraille, l'amour ne suit plus les rails.
L'histoire, celle d'un autre couple en suspend. La mise en scène est disloquée d'intermèdes musicaux, sans rapport avec la vie de Gino et de Bulle. Au violon, le saxophone aurait davantage eu sa place dans cet orchestre en solo, comme l'est la vie dissolue de Bulle. Pauvre fille abusée dès sa jeune adolescence par un pauvre type en quête d'aventures virginales.Le sexe, la jeune fille devenue femme ouvre le guichet pour des explorations vaginales à qui consentira les descendre sans rappel. Des hommes, elle en a connus des gais, des tristes, des ploucs, des mecs bien, des rigolos. Cependant, l'amour essuie les ravages dégoulinants de nuit sans aube. Le corps souillé s'articule dans l'ombre des gens qui l'ont abusés. Bulle, une petite note qui s'envole sans consonne, ni voyelle, juste un joli sourire en émoi.Gino, c'est le type, genre collant, une plaie purulente, qui cherche à déverser un trop plein de bourses, avec la première venue. Physiquement, c'est le clone de Sim et de Gargamelle. Donc, il n'a pas de quoi faire miauler une chatte. Intellectuellement, il faut creuser longtemps avant de trouver un gisement d'émotions.Gino craque pour Bulle, Bulle s'oxygène avec Gino. Letti Laubies, une Bulle gonflée de tristesse à cause de l'abus de pénis des hommes, une Bulle prête à éclater au moindre impact, une Bulle très jolie, une pépite de bonheur brille dans ses yeux, le sourire, une madeleine en robe princière. Letti, vous êtes une perle sertie sur la bulle.Gino, alias Christophe Petit, plus vrai que vrai dans ce rôle, la tentation sexuelle effleure le caleçon à dissimuler un homme sensible, aimant et irrésistiblement has been dans ses fringues.Le musicien, Séverin Dupouy, joue bien du violon avec et sans archet. Un bémol, les airs de musique dénudent la complicité qui s'installe entre Gino et Bulle. Quelques airs de jazz soufflés au saxo habillerait cette pièce d'un voile de mélancolie. Est-il nécessaire que le musicien passe sans cesse en vis-à-vis entre deux répliques ?Le décor assez succinct, il n'y a aucun intérêt à encombrer la scène d'objets hétéroclites. La mise en scène manque de mouvement, de poésie et d'espace. Bal Trap, c'est une pièce en huis-clos sur le thème de l'amour écrite avec la sévérité contextuelle habituelle qui caractérise l'auteur. Il faut donner de l'ampleur aux comédiens un peu trop statiques par instant, les répliques fusant instantanément, on devine la suite du texte sans le connaître. La cérémonie avec le jeu des bougies à la fin de la pièce, c'est superflu. Les gens soupirent.Les pièces de Durringer, c'est un étal de mots bardés de rigueur et ficelés de dérision, un humour socialement obscur. Bal Trap, une pièce difficile à jouer, donc par respect au travail des comédiens, allez la voir et vous l'apprécierez à sa juste mesure.
L'histoire, celle d'un autre couple en suspend. La mise en scène est disloquée d'intermèdes musicaux, sans rapport avec la vie de Gino et de Bulle. Au violon, le saxophone aurait davantage eu sa place dans cet orchestre en solo, comme l'est la vie dissolue de Bulle. Pauvre fille abusée dès sa jeune adolescence par un pauvre type en quête d'aventures virginales.Le sexe, la jeune fille devenue femme ouvre le guichet pour des explorations vaginales à qui consentira les descendre sans rappel. Des hommes, elle en a connus des gais, des tristes, des ploucs, des mecs bien, des rigolos. Cependant, l'amour essuie les ravages dégoulinants de nuit sans aube. Le corps souillé s'articule dans l'ombre des gens qui l'ont abusés. Bulle, une petite note qui s'envole sans consonne, ni voyelle, juste un joli sourire en émoi.Gino, c'est le type, genre collant, une plaie purulente, qui cherche à déverser un trop plein de bourses, avec la première venue. Physiquement, c'est le clone de Sim et de Gargamelle. Donc, il n'a pas de quoi faire miauler une chatte. Intellectuellement, il faut creuser longtemps avant de trouver un gisement d'émotions.Gino craque pour Bulle, Bulle s'oxygène avec Gino. Letti Laubies, une Bulle gonflée de tristesse à cause de l'abus de pénis des hommes, une Bulle prête à éclater au moindre impact, une Bulle très jolie, une pépite de bonheur brille dans ses yeux, le sourire, une madeleine en robe princière. Letti, vous êtes une perle sertie sur la bulle.Gino, alias Christophe Petit, plus vrai que vrai dans ce rôle, la tentation sexuelle effleure le caleçon à dissimuler un homme sensible, aimant et irrésistiblement has been dans ses fringues.Le musicien, Séverin Dupouy, joue bien du violon avec et sans archet. Un bémol, les airs de musique dénudent la complicité qui s'installe entre Gino et Bulle. Quelques airs de jazz soufflés au saxo habillerait cette pièce d'un voile de mélancolie. Est-il nécessaire que le musicien passe sans cesse en vis-à-vis entre deux répliques ?Le décor assez succinct, il n'y a aucun intérêt à encombrer la scène d'objets hétéroclites. La mise en scène manque de mouvement, de poésie et d'espace. Bal Trap, c'est une pièce en huis-clos sur le thème de l'amour écrite avec la sévérité contextuelle habituelle qui caractérise l'auteur. Il faut donner de l'ampleur aux comédiens un peu trop statiques par instant, les répliques fusant instantanément, on devine la suite du texte sans le connaître. La cérémonie avec le jeu des bougies à la fin de la pièce, c'est superflu. Les gens soupirent.Les pièces de Durringer, c'est un étal de mots bardés de rigueur et ficelés de dérision, un humour socialement obscur. Bal Trap, une pièce difficile à jouer, donc par respect au travail des comédiens, allez la voir et vous l'apprécierez à sa juste mesure.
Philippe Delhumeau
09/04/2010
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