Esther
de Racine
Mise en scène de Alain Zaepffel
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Du 24/05/2003 au 31/07/2003
Comédie-Française - Salle Richelieu
2, rue de Richelieu
75001 PARIS
01 44 58 15 15
Dès la première réplique, on sent le piège de l'ennui se refermer, le corps est involontairement parcouru des derniers signes vitaux avant le sommeil et la torpeur menace...
"Le plus grand crime, c'est de désespérer la jeunesse", disait un sage. Il pensait peut-être à la façon dont la Comédie-Française essaye de la dégoûter de Racine. Une fratrie de cinq avec cravates et parents n'est pas revenue après l'entracte, laissant un trou béant au premier rang ; un des garçons avait, dès les premières minutes, piqué du nez, sa tête venant reposer sur l'épaule dans une posture grotesque déclenchant un fou rire contagieux chez une spectatrice.Une pièce de Racine rarement jouée, avec en scène musiciens baroques et Maîtrise de Radio France, une distribution entièrement féminine, d'excellentes critiques, notamment le Figaro qui parle de "spectacle touché par la grâce", tout cela avait de quoi éveiller la curiosité.Las, dès la première réplique, on sent le piège de l'ennui se refermer, le corps est involontairement parcouru des derniers signes vitaux avant le sommeil et la torpeur menace. On se dit que les bonnes choses ont parfois du retard à l'allumage, alors on se redresse et on patiente. Mais rien ne vient rattraper l'impression initiale.Les comédiennes se prosternent devant les alexandrins en soulignant chaque "émoTION", en prononçant jusqu'au E muet de "perdu-EUH" en fin de vers. Cela devient vite ridicule et gênant et plus que jamais donne envie voir du Racine en rap, style hip-hop marseillais bien rugueux des quartiers Nord. Ce serait décidément plus intéressant.Heureusement, musique et chants ponctuent la pièce et nous sauvent de la dépression, même si les paroles sont lénifiantes et mièvres : "loups sauvages" et autres "lions féroces" venant croquer "d'innocentes brebis", les "méchants" sont vilipendés, etc. Tout cela manque décidément de testostérone.Commande politiquement correcte signalant la pruderie nouvellement imposée à la Cour de Madame de Maintenon, Esther est un piège pour la Comédie-Française de 2003. Bien sûr, le travail de cette vénérable maison n'est pas simple car son contrat social lui impose son académisme. Il est vrai que la présentation est de qualité. Alors, le public ne se sent pas volé, il applaudit chaudement même s'il s'est ennuyé, car il en déduit que le spectacle est "sérieux".
Louis David
26/06/2003
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
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