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L'Homme de paille
de Georges Feydeau
Mise en scène de Jean-Marie Ledo
Avec Régis Debraz, Jean-Marie Ledo
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Du 08/01/2010 au 19/03/2010
Mercredi et vendredi à 19h.
Guichet-Montparnasse
15, rue du Maine
75014 PARIS
Métro Montparnasse
01 43 27 88 61
Site Internet
Quand ces messieurs s'osent dans l'appartement de la grande citoyenne Marie, emphases et épithalames s'enchevêtrent de quiproquos en dénuement inattendu. La grande Marie, mais qui se cache derrière cette ancienne balayeuse promue à la présidence d'un parti politique.
Cette adaptation de la pièce de Feydeau, L'Homme de paille, par Jean-Marie Ledo se joue, le rideau noir tiré, sur la scène du très sympathique théâtre de la rue du Maine au Guichet-Montparnasse. Que dire de l'accueil de Ghislain, un sourire éclairé de générosité et chaud comme une crêpe dorée saupoudrée de sa passion partagée et animée pour le théâtre. Prenez place et laissez-vous bercer par le texte emprunt à la gente bourgeoise du grand Paris, le Paris de la fin du XIXe siècle.La pièce débute, les gens ont instinctivement éteint leur portable, les mains calées sur les manteaux repliés, l'il aux aguets, l'oreille toute ouïe. Deux jeunes hommes endimanchés, l'un portant un bouquet de fleurs... parfum fraicheur fanée, les pétales frôlant l'irrévérence, l'autre l'allure nerveuse des grands jours farfouille les poches de son gilet où teintent bric et broc. Je te toise, tu me toises, je te regarde de biais, tu me regardes de travers, je te souris laconiquement, tu me souris hypocritement, je te tourne le dos, tu me tournes la tête. Histoires sans paroles, une musique comble le silence. La lumière s'éteint et s'allume sur la scène, le rideau tiré par Farlane.La scène offre la vue sur un intérieur d'appartement couleur catin, la locataire y voit la vie la rose et en plumes. Une nuisette toute de soie rouge partage le porte-manteau avec un boa vieilli par les usages du temps. Farlane s'est fait introduire par le concierge dans les étages. Un doute l'habite à peine le seuil de l'appartement franchi. Regards mêlés d'un sentiment de curiosité et d'incompréhension, il s'affaisse posément sur un fauteuil. Le décor et le mobilier ne sied pas à l'ambition politique de la citoyenne Marie. Enfin, attendons sagement qu'elle montre le bout de son nez. En attendant la visite chez le coiffeur, il n'a pas eu de nez à s'y rendre car la note pas maquillée sent la poudre à plein... nez.Arrive Salmèque, surpris à l'instar du précédent visiteur de ne point voir Marie. D'y trouver un autre personnage, homme ou femme, femme ou homme, est là toute la question. Si cet homme était Marie, quelle femme de mauvais aloi. Les présentations faites, conversation sans tain nous tînmes, l'accent marseillais rend la politesse à l'accent belge, une fois. On fait ami-amie ou amie-ami. Tamis de quiproquos, je pense que tu es Marie, tu penses que je vais devenir ton mari. La Marie n'est pas bonne à marier, le mari n'est pas prêt de se donner à sa Marie, mon mari s'il vous plait."Mais, il ne comprend décidément rien, pour qui se prend-elle... celui-là." Je mets ma main sur la tienne, tu ne la repousses pas, je danse une valse avec toi, l'index détaché, tu danses avec moi, la main effleure mon épaule. Emphase d'amour à phraser un "je t'aime", et potron-minet de répondre sans esquive "tu m'aimes". Feydeau immisce l'homosexualité en des mots joliment tournés au théâtre. Inconsciemment ou sciemment, le débat est ouvert pour certains, tout vert pour d'autres.Farlane et Salmèque interprétés par Régis Debraz et Jean-Marie Ledo parodient à merveille la caricature de ces hommes en quête d'un avenir politique, quitte à s'assouvir incorrectement au côté d'une femme aimée pour la bonne cause et pas pour la chose. En politique, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins.Le texte se fond dans un maquillage verbal acerbe et désinvolte, les répliques se jouent des joutes soulignées d'emphase et d'ironie. Cela plait beaucoup, les gens s'esclaffent, les rires passent de banquettes en banquettes. La mise en scène de Jean-Marie Ledo est une réussite due à la pertinence d'un Feydeau à l'aube de sa reconnaissance. Ledo signe en Feydeau, un avenir prometteur sur la scène du théâtre français.Un salut, un bis et au revoir messieurs les comédiens. La bonne humeur s'évade jusque dans la rue où les gens, heureux d'avoir passé une bonne soirée, commentent la gaieté manifestée par L'Homme de paille. L'homme de paille n'est pas un épouvantail à moineaux. L'Homme de paille est une pièce généreuse où l'intelligence de la mise en scène se Marie avec la prestation parfaite des deux comédiens. Le théâtre Le Guichet-Montparnasse, une ruche riche d'une programmation à consommer sans modération.
Philippe Delhumeau
05/02/2010
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