Solomonde
de Jean-Louis Baille, Lucie Gougat
Mise en scène de Lucie Gougat
Avec Jean-Louis Baille
La comédie de l'enfermement
Au théâtre, l’espace scénique ne se contente pas toujours d’être un support permettant aux acteurs et décors d’être visibles par les spectateurs. Il peut aussi acquérir une signification propre, et traduire l’intérieur (face à l’extérieur), le visible (face à l’invisible), voire la vie (face à la mort) : une unité de lieu qui devient non plus une contrainte ou une règle comme à l’époque classique , mais un surplus de sens.Dans une telle configuration, la scène devient un élément tragique de premier plan. Or, au théâtre, il est bien connu que rien n’est plus proche d’un procédé tragique qu’un procédé comique... Aussi est-ce avec un nez rouge, des chaussures à pointure deux fois trop grande et une casquette à hélices que le personnage de Solomonde affronte sa solitude existentielle. Dans sa chambre, exposés comme dans une peinture naïve, se trouve un fauteuil et un paravent. Mais c’est la porte, symbole de fantasmes et de cauchemars, qui attire toute l’attention. Faut-il en franchir le seuil ? Et si oui, comment y parvenir ?Le clown fait rire les enfants : les jeux de scène, l’humour de répétition ou les mimiques du personnage sont ses outils qu’il manie avec brio. Les adultes rient aussi. Pourtant, malgré la distanciation que le rire crée forcement et les situations délirantes exposées, l’univers évoqué dans Solomonde nous renvoie à une réalité bien sérieuse, comme celles de nos angoisses intérieures, la maladie psychique ou notre place dans la société.Solomonde a du Vladimir et Estragon en lui, et son "fô y aller !" qu’il ressasse inlassablement résonne comme un écho un peu primaire du dialogue stérile que l’on retrouve à plusieurs reprises dans En Attendant Godot : Allons-nous en. On ne peut pas.Le spectacle, soutenu par des effets visuels et sonores remarquables, est réglé comme du papier à musique : une musique qui serait déjantée et burlesque, mais en mode mineur... On en sort comblé, ravi d’avoir pu, à travers cette clownerie, assister à une création théâtrale de tout premier plan.
Philippe Kalman
03/02/2010
AVIGNON
Théâtre du Balcon
Mise en scène de Johanne Benoit
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AVIGNON
Les trois petits vieux qui ne voulaient pas mourir
de Suzanne Van LohuizenMise en scène de Johanne Benoit
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AVIGNON
Théâtre Transversal
Le papier Peint Jaune
de Charlotte Perkins Gilman
Mise en scène de Laetitia Poulalion,mathilde Levesque
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Le papier Peint Jaune
de Charlotte Perkins Gilman
Mise en scène de Laetitia Poulalion,mathilde Levesque