L'Autre et moi-même
de Apollinaire, Baudelaire, Cendrars
Mise en scène de Daniel Soulier
Avec Sylvie Sénéchal, Assane Timbo
La beauté du langage, réjouissante, amusante, puissamment bouleversante
"Tous les hommes, jusqu’à celui qui se pend, recherchent le bonheur", écrit Pascal. Et sur le chemin, il y l’Autre dont le visage engage, du meilleur au pire. L'Autre m’apparaît, me surprend, m’attire, me séduit, me fascine ou m’exalte. Je me sens vibrer et vivant(e). Comme la main de l’artiste qui court sur les cinq claviers de l’orgue en produisant des harmonies, je ressens les vertiges d’un abyssal savoir. L'Autre est là aussi et me fait mal, me blesse, m’humilie, me trahit. Nos rendez-vous ne sont pas d’ici-bas, manqués ou usés. L'Autre par sa violence irréfléchie ou opiniâtre, s’emploie savamment à me tuer. Mais sans toujours y parvenir. Sidérante puissance de l'écriture qui sublime mes pires souffrances, portant mon cri de résistance, mon identité défendue de haute lutte.Voilà porté par ces mots et ces vers, fines dentelles d’esprit, ce que chacun peut entendre, se dire, ressentir... De Jalal ad din Rûmi à Rabindranath Tagore, en n’oubliant ni les Ronsard, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Hugo, Hikmet et tous les autres dont le très surprenant et émouvant Léon Gontran Damas, que de perles nous offre Daniel Soulier qui met en scène si joliment ce spectacle ! Heureuses retrouvailles, dans un temps trop vite fini, avec la beauté du langage, réjouissante, amusante, puissamment bouleversante.Dans une atmosphère safranée évoquant l’ailleurs, l’infini et l’intemporel, Sylvie Sénéchal et Assane Timbo nous présentent un joli dialogue. Elle avec son charme et son humour, l’expérience de la vie lui faisant pénétrer en profondeur les vibrations des poètes. Sensibilité à fleur de peau. Lui, avec ses élans de jeunesse et parfois ses petits défauts nés d’une générosité évidente. Quelques tourbillons inutiles ou déplacements un peu gratuits... Volonté de remplir l’espace.. En tous les cas, une belle évocation de tous deux de l’éveil à l’amour, profane ou sacré, de la volcanisation des relations sensuelles, du pathétique des amours en fuite...La plus grande surprise vient sans doute de Athar Torabi dont la musique persane, venue de la nuit des temps, se pose comme clef de voûte de cette belle construction. Evidence de la présence et maîtrise des sonorités les plus subtiles et inattendues. Par son art unissant tradition et modernité, force et finesse, proximité et étrangeté, il s’impose comme l’unificateur du spectacle. Grâce à lui, union faite entre les arts, musique et poésie se renforçant l’une l’autre, entre le passé et le présent, entre ici et là bas, en haut et en-bas... pour ce bel hommage à l’Autre. Une envie d’écouter d’autres musiques, d’autres compositions de cet géant-là et d’autres poésies.
Marie-José Pradez
14/10/2009
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Mise en scène de Martin Kidermans
Fleur, fille d'Ariane, veut connaître d'où elle vient. Elle n'a jamais connu sa mère, juste son père qui lui, refuse de répondre à ses questions. Par un concours de circonstance, elle apprend que Léonardo a bien connu ses parents. Elle invente un motif de rencontre, et enfin...
L'avis de Geneviève Brissot
L'ORIFLAMME
AVIGNON
la fille d'Ariane
de Martin KidermansMise en scène de Martin Kidermans
Fleur, fille d'Ariane, veut connaître d'où elle vient. Elle n'a jamais connu sa mère, juste son père qui lui, refuse de répondre à ses questions. Par un concours de circonstance, elle apprend que Léonardo a bien connu ses parents. Elle invente un motif de rencontre, et enfin...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Au Coin de la Lune (La Luna)
C'est que du bonheur
de Alex Gangl
Mise en scène de Alex Gangl,gwenda Guthwasser
Au Coin de la Lune (La Luna)
C'est que du bonheur
de Alex Gangl
Mise en scène de Alex Gangl,gwenda Guthwasser