Jacques Weber seul en scène
de Jacques Weber
Mise en scène de Jacques Weber, Christine Weber
Avec Jacques Weber
Si votre ramage...
Lorsque Jacques Weber dit des textes sur le théâtre, raconte le travail d'acteur, nous emmène dans les coulisses, il est passionnant, habité, ému donc émouvant. L'analyse savoureuse, par exemple, des sonorités de la fable Le Corbeau et le Renard, et des nuances de chaque syllabe offerte au conteur, est un régal rare. J'en voudrais encore et encore. Mais les autres "textes classiques ou contemporains, célèbres ou inédits", tous ceux qui n'ont pas été écrits pour la scène ou n'en parlent pas, n'ont hélas, là, pas d'intérêt. Il ne suffit pas de prendre des passages aimés, de grands écrivains, et de s'y mêler, pour construire un spectacle sans metteur en scène (donc sans regard autre) ; ni d'esquisser des personnages avec mollesse et quelques effets qu'exagère l'effort de faire rire.Mais pourquoi Weber s'est-il lancé dans cette galère ? Pour défendre des auteurs qu'il aime ? Dans ce cas, pourquoi ne les nomme-t-il jamais ? (*) Parce que "au gré de l’inspiration, il mêle improvisation, citations et textes interprétés", dit l'annonce sur internet. Je ne suis pas sûr que pour un acteur, ce soit le meilleur moyen de chanter un auteur. Son épouse, Christine Weber, créditée d'une vague "collaboration artistique", était-elle la mieux placée pour l'empêcher d'ainsi ramer ? Non sans générosité d'ailleurs, en mouillant sa chemise - littéralement.Weber est d'abord un acteur charnel, pourquoi jouer seul ? Il a besoin du contact, de la réplique, de la riposte, de la controverse. Il a tellement besoin de jouer avec d'autres qu'il cabotine parfois ; parce tout seul, il cherche le public, le relief, la prise, l'aspérité. Parce que tout seul, il s'étiole. Sauf, je le répète avec plaisir, quand il fait revivre la saveur de moments de théâtre.Il eût fallu qu'il trouve un contradicteur, quelqu'un qui canalise sa vitalité, le dirige sans complaisance, l'oblige, eh oui, à travailler seulement ce qu'il fait et dit le mieux, coupe sans regret le reste des textes. Sans il... critique, Weber s'est donné toujours raison. Mais contre nous ; et contre lui, finalement. Dommage. Belle occasion manquée. Tout flatteur...
Philippe Dohy
09/07/2009
(*) Pour les lectrices de la Theatrotheque (exclusivement ;-), en voici la liste : Non merci (Edmond Rostand), L'OEil de Veau (Georges Courteline), Enfance colonie (improvisation), La Vie de Galilée (Bertold Brecht), Journal de Bretagne (Gustave Flaubert), Le Ciel est à l'eau (Jacques Weber), Le Marin (Jacques Weber), L'Echange (Paul Claudel), On ne badine pas avec l'amour (Alfred de Musset), Roman (Arthur Rimbaud), Le Nuage en pantalon (Vladimir Maiakovski), César (Marcel Pagnol), Don Juan (Molière), Le Roman de Monsieur de Molière (Mikhaïl Boulgakov), Bistrots (improvisation), Le Corbeau et le Renard (sur la fable de - ), Le Coupeur d'eau (Marguerite Duras), Histoires de théâtre (improvisation), L'Auteur critique ou un cas de dédoublement (Raymond Devos), Le Pèse-nerf (Antonin Artaud), Je voudrais pas crever (Boris Vian), Marquise (Pierre Corneille), La Réponse de Tristan Bernard.
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