


7808
de Thomas Bernhard
Mise en scène de Yves Charreton
Avec Yves Charreton, Stéphane Bernard, Edwige Morf
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Du 26/05/2009 au 05/06/2009
Du 26 au 29 mai et du 2 au 5 juin..
Théâtre Les Ateliers
5 rue Petit-David
69002 LYON
Métro Cordeliers (ligne A)
04 78 37 46 30
Site Internet
Trois pièces pour célébrer 30 ans de carrière
7808, non ce n'est pas un nouveau film de Wong Kar Waï, ce n'est pas non plus un titre de Thomas Bernhard ; c'est une période de trente ans, de 1978 à 2008, qui correspond au travail dramaturgique d'Yves Charreton, metteur en scène lyonnais, déjà connu et reconnu (on avait beaucoup apprécié son Feu d'enfer [site] , biographie elliptique de Jerry Lee Lewis, l'année dernière, au théâtre des Ateliers). Plus qu'une nouvelle mise en scène, 7808 est aussi une vaste entreprise d'art, une performance : la compagnie d'Yves Charreton, Fenil Hirsute, a loué un immense local, cours Tolstoï, à Villeurbanne, un lieu temporaire, rebaptisé pour l'occasion le "Tolstoï temporaire théâtre" ; là, se déroulent plusieurs événements célébrant les trente années de carrière du metteur en scène : une exposition retraçant l'histoire de ses créations, la projection d'un court métrage, Au revoir Monsieur (réalisé par Solange Dulac et Véronique Bettencourt), des interventions (performances, essais, lectures, concerts) d'artistes invités, et, surtout, la nouvelle création d'Yves Charreton : 7808.Ce spectacle regroupe trois courtes pièces de Thomas Bernhard, centrées sur le personnage de Claus Peymann, dramaturge, ami de Bernhard, un temps directeur du Burgtheater de Vienne. L'évocation de l'arrivée de Peymann à Vienne, de son achat d'un pantalon neuf (!) et la mise en scène de sa relation avec Herman Beil, homme de théâtre également, pourraient paraître à première vue hétéroclites et incongrues ; mais, finalement, à travers ces fragments de vie dialogués (presque monologués), c'est le thème de la création artistique en général qui est abordé et interrogé. Ces fragments de vie sont l'occasion d'une satire de la Vienne des années nazies : le manque de liberté des artistes, les contraintes financières et idéologiques qui pèsent sur eux sont mis en relief dans un texte à la fois répétitif et comique. En effet, si le théâtre de Thomas Bernhard n'est pas réputé pour son humour, Yves Charreton, aidé sur scène de Stéphane Bernard, a su lui insuffler un souffle nouveau et le rendre drôle. Son acteur principal (quasi homonyme de l'auteur) est absolument excellent et transforme la moindre réplique en un moment de bravoure. Sur des thèmes tantôt littéraires, tantôt futiles, Stéphane Bernard, déjà apprécié dans Feu d'enfer, transcende son personnage de Claus Peymann et nous fait rire. Le texte ardu de Bernhard en devient presque grand public. C'est la force de ce spectacle. Mis à part une projection vidéo en guise de transition entre les trois piécettes, la scénographie est très simple ; c'est dire combien la performance du comédien est grande. Bien entouré sur les planches (ou la planche, d'ailleurs) par Yves Charreton lui-même et Edwige Morf, il emporte notre adhésion immédiate. Il n'est donc point nécessaire de connaître Bernhard et Peymann pour apprécier ce nouvel opus de la compagnie Fenil Hirsute, à découvrir de préférence dans son "temporaire théâtre", avant la reprise, en mai-juin, au théâtre des Ateliers.
Caroline Vernisse
25/05/2009

PARIS
Théâtre La Pépinière
de Marion Mezadorian
Mise en scène de Mikael Chirinian
Marion Mezadorian, après son one woman show "Pépites", nous présente son deuxième spectacle intitulé "Craquage". Elle décortique des situations différentes les unes des autres mais qui se terminent toutes, inexorablement, par la même conclusion : dire une bonne fois pour...
L'avis de Jeanne-Marie Guillou
Théâtre La Pépinière
PARIS





MARION MEZADORIAN - CRAQUAGE
de Marion MezadorianMise en scène de Mikael Chirinian
Marion Mezadorian, après son one woman show "Pépites", nous présente son deuxième spectacle intitulé "Craquage". Elle décortique des situations différentes les unes des autres mais qui se terminent toutes, inexorablement, par la même conclusion : dire une bonne fois pour...
L'avis de Jeanne-Marie Guillou

