Les Diablogues
de Roland Dubillard
Mise en scène de Anne Bourgeois
Avec François Morel, Jacques Gamblin
Fantaisies verbales
Un texte excellent, deux comédiens de haut niveau, une mise en scène sobre mais efficace. Voilà un bref descriptif des Diablogues, donnés en ce moment sur la scène du théâtre des Célestins. De quoi vous convaincre de réserver vos places ! Les mots de Roland Dubillard sont, en effet, savoureux : ses dialogues de sourds, sans lien entre eux, se succèdent, tous plus absurdes et plus délirants les uns que les autres. Le fait de ne pas aimer se balader sous la pluie cache-t-il une peur chronique de la police ? (Ceci est l’objet d’une véritable "démonstration" !) Un compte-goutte (de Besançon, attention !) peut-il compter les gouttes dans les deux sens ? Une cousine Paulette peut-elle en cacher une autre ? Autant d’interrogations philosophiques sont soulevées par les deux dialogueurs fous de Dubillard. Et la mise en scène d’Anne Bourgeois de mettre en valeur ce verbe fantaisiste, grâce à un rythme soutenu. Les différents dialogues s’enchaînent effectivement sans transition, si ce n’est un bref intermède musical (au texte absurde lui aussi). François Morel et Jacques Gamblin soutiennent cette cadence effrénée jusqu’au bout et ne laissent pas nos zygomatiques se reposer une seconde.Interprétés par eux, ces "diablogues" deviennent du grand art. Le texte, déjà très drôle en soi, nous fait pleurer de rire lorsque s’ajoutent à lui les pitreries de Gamblin et les mimiques de Morel. On sent une véritable complicité entre les deux comédiens, ce qui sert le spectacle. Le dialogue en devient plus naturel et plus rythmé : les répliques fusent, telle la balle d’une partie de ping-pong. Plus que deux acteurs connus réunis pour l’occasion, nous avons affaire à deux partenaires de jeu, qui échangent entre eux et avec le public ; il n’est qu’à observer les clins d’il complices adressés à la salle. Leur plaisir à dire ce texte se voit et se communique donc tout naturellement. Une pièce à voir et à entendre absolument !
Caroline Vernisse
10/01/2009
AVIGNON
Atelier 44
Mise en scène de Lionel Damei
Un jeune homme prend le micro et s'amuse. Lui entre, puissant, éclatant. Il prend le micro et nous voici embarqués dans la ronde des caddys pour la première chanson. Sa voix nous emmène sur ses routes qu'il nous décrit, et nous sommes embarqués dans les aigus, les graves de la...
L'avis de Geneviève Brissot
Atelier 44
AVIGNON
Dansong
de Lionel DameiMise en scène de Lionel Damei
Un jeune homme prend le micro et s'amuse. Lui entre, puissant, éclatant. Il prend le micro et nous voici embarqués dans la ronde des caddys pour la première chanson. Sa voix nous emmène sur ses routes qu'il nous décrit, et nous sommes embarqués dans les aigus, les graves de la...
L'avis de Geneviève Brissot